Databac

Suisse (1992-1993)

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Suisse (1992-1993). Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Suisse (1992-1993) Le pays s'est brusquement isolé de la construction européenne à la fin de 1992. Consultés le 6 décembre dans un référendum, les électeurs ont à 50,3%, ainsi qu'une majorité des cantons, refusé l'entrée de leur pays dans l'Espace économique européen (EEE).

Cet accord devait permettre à la Suisse de participer au vaste marché, à la mise en place prévue en 1993 entre les douze membres de la Communauté européenne (CE) et les six autres pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) et constituait une véritable antichambre à la CE pour les pays de l'AELE. Le scrutin du 6 décembre 1992 a déclenché une crise politique à l'intérieur du pays, en révélant une inquiétante fracture entre la Suisse alémanique et la minorité francophone du pays.

L'opposition à l'EEE s'est recrutée essentiellement dans les cantons alémaniques, tandis que la Suisse romande (francophone) a voté à une large majorité en faveur du traité.

Le "non" à l'EEE a également été un cinglant désaveu à l'égard des autorités suisses, jugées responsables de cet échec parce qu'elles ont milité trop tardivement et pas assez efficacement en faveur du "oui".

Le gouvernement de Berne a sans doute péché par excès de confiance envers la volonté d'ouverture du peuple suisse, à la suite de deux consultations électorales qui s'étaient déroulées quelques mois auparavant: le 17 mai 1992, contre toute attente, une majorité de citoyens avait approuvé l'adhésion de la Suisse au Fonds monétaire international (FMI); le 27 septembre, la population votait la réalisation de nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes, ouvrant ainsi la voie à la conclusion d'un important accord avec la CE dans le domaine des transports. Après le référendum, le gouvernement a décidé de maintenir la demande d'adhésion à la CE qu'il avait formulée le 18 mai 1992, mais cette demande est restée "gelée", probablement pour plusieurs années.

Dans l'intervalle, la Suisse devrait tenter de maintenir les liens les plus étroits possibles avec l'Europe pour éviter l'isolement.

Une stratégie qui comporte principalement deux volets: rendre, par un effort interne d'ajustement et d'adaptation, la législation suisse la plus compatible possible avec celle de la CE et chercher à multiplier les accords bilatéraux avec l'Europe des Douze, sans se faire d'illusions (la Communauté n'a pas semblé disposée à offrir au pays un EEE "à la carte"). L'isolement pourrait coûter cher à une économie nationale en proie depuis 1991 à l'une de ses plus sévères récessions de l'après-guerre: en mars 1993, le chômage frappait près de 5% de la population active. Le pays a dû affronter une seconde crise politique interne, qui a menacé de remettre en cause la "formule magique", c'est-à-dire la coalition politique formée de deux ministres socialistes, deux démocrates-chrétiens, deux radicaux (centre-droit) et un centriste, qui gouverne le pays depuis 1959.

Le Parti socialiste a, en effet, été près de quitter le gouvernement, après que la majorité conservatrice du Parlement eut refusé d'élire au Conseil fédéral (gouvernement) la syndicaliste Christiane Brunner.

La crise a été dénouée lorsque la gauche a présenté une autre candidate, Ruth Dreifuss.

Élue le 11 mars 1993, elle a été la deuxième femme à accéder au gouvernement.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles