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Suffit-il d'être logique pour être raisonnable ?

Publié le 10/12/2021

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. La prétention de fonder la morale sur le respect de la logique a pu naître chez des philosophes et des savants habitués à s'incliner devant la logique en matière spéculative et portés ainsi à croire qu'en toute matière, et pour l'humanité tout entière, la logique s'impose avec une autorité souveraine. Mais du fait que la science doit respecter la logique des choses et la logique en général si elle veut aboutir dans ses recherches, de ce que tel est l'intérêt du savant en tant que savant, on ne peut conclure à l'obligation pour nous de mettre toujours de la logique dans notre conduite, comme si tel était l'intérêt de l'homme en général ou même du savant en tant qu'homme. Notre admiration pour la fonction spéculative de l'esprit peut être grande ; mais quand des philosophes avancent qu'elle suffirait à faire taire l'égoïsme et la passion, ils nous montrent - et nous devons les en féliciter - qu'ils n'ont jamais entendu résonner bien fort chez eux la voix de l'un ni de l'autre. Bergson    «Le problème qui consiste à déterminer d'une façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d'un être raisonnable est un problème tout à fait insoluble.» Kant     Si nous appelons sensibilité la réceptivité de notre esprit, le pouvoir qu'il a de recevoir des représentations en tant qu'il est affecté d'une manière quelconque, nous devrons en revanche nommer entendement le pouvoir de produire nous-mêmes des représentations ou la spontanéité de la connaissance. Notre nature est ainsi faite que l'intuition ne peut jamais être que sensible, c'est-à-dire ne contient que la manière dont nous sommes affectés par des objets, tandis que le pouvoir de penser l'objet de l'intuition sensible est l'entendement. Aucune de ces deux propriétés n'est préférable à l'autre. Sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné et sans l'entendement nul objet ne serait pensé. Des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles.

Le sujet nous invite à éclaircir deux notions qui en présupposent en fait une autre.

Ces notions sont les suivantes : la logique, le rationnel, le raisonnable. L'argumentation tendra en effet à montrer que si la logique et le rationnel semblent se recouvrir, le raisonnable appartient à une sphère différente de l'activité humaine, qui reste liée à celle de la logique et du rationnel mais qui en diffère cependant.

L'adjectif « logique « renvoie à un type d'activité particulier. La logique est en effet une science, qui s'intéresse aux inférences valides, c'est-à-dire à des  relations entre des propositions permettant d'élaborer une pensée correcte. La logique s'occupe de dégager des lois qui régissent le raisonnement et lui permettent d'être valide. La philosophie et les sciences, qui cherchent à élaborer un discours vrai, ont donc besoin  de la logique qui permet de fonder une proposition en raison, c'est-à-dire, de dégager sa validité en fonction de celle des propositions dont elle découle. La logique est donc avant tout une science formelle qu'Aristote considérait comme un outil fondamental (en grec, organon) pour la science.

La logique renvoie donc à l'activité rationnelle, c'est-à-dire à une pensée qui cherche à fonder ce qu'elle formule selon des lois qui régissent le discours.

Logique et rationalité semblent donc être des termes correspondants.

Cependant, il ne faut pas confondre le rationnel avec le raisonnable. L'adjectif « raisonnable « renvoie en effet à autre chose qu'à l'activité par laquelle la raison fonde logiquement un discours. Le terme renvoie en effet à autre chose qu'à l'aspect formel du rationnel et désigne le travail de la raison confrontée à la contingence des phénomènes. Le terme rationnel renvoie à l'activité de la raison dans le domaine de la connaissance. Le terme de raisonnable, lui, fait référence au domaine de l'action des individus. On dit d'un individu, d'un choix, d'une attitude, qu'ils sont raisonnables, c'est-à-dire conformes conforme à la moralité.

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