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SUARÈS André

Publié le 18/05/2020

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« SUARÈS André (1868-1948).

Celui qui fut considé ré un moment comme l'égal de Valéry, de Claudel et de Gi de semble aujo urd'h ui sortir d'un long o ubli; on en éta it presque venu à considérer ce contempla teur des génies, cet orgueilleux condottie re , comme un polygra­ phe ou un styliste.

Notre temps, sevré d 'héroïsme et de modèles, apprécie mieux, désormais, des voyages entre­ pris parmi les plus hauts paysages spirituels, et des accents qui révèlen t une constante volonté de grandeur.

L'homme de lettres La vie d'André Suarès est presque tout entière dans ses livres et ses innombrables articles : on a même l'im ­ pression qu'elle y trouve un but, une sorte de salut, en s'y recue illant par l'intermédiaire des milliers de pages des carnets et cah iers encore inédi ts, témoins immédiats des émotions journalières.

Né à Mar seille (la .même année que Clau d el et Jammes , un an avan t Gide), il.entl"e à l'École normale supérieure en 1886, mais échoue à l'agrégation.

En 1888, à Marseille, au cours d'une nuit mystiq ue, sa voie lui est révél ée : l'art, au prix de la vie elle-même .

Il commence alors de publier poèmes et portraits, atteint la notor iété au début du siècle avec Images de la grandeur (1901), le Livr e de l'émeraude (1902), sur l'âme de la Bret ag ne éternelle, collabore à toutes les revues importa ntes , devient l'ami de Valéry, de Claudel et de Rom ain Rolland.

La mort de son frère lui inspire un cri de douleur (Sur la mort de mon frère, 1904) et assombrit encore la sensibilité orgueilleuse, l'ombrageuse solitude que reflètent ses essais et recueils poét iques de l'avant -guerre: Voici l'homme (1905), le Bouclier du zodiaque (1908), Sur la vie (1909).

Un séjour en Italie nous vaut Vers Venise (1911) , première partie du Voyage du condottiere (1911-1932).

Les ouvra­ ges de critique, de réflexion, de confidence lyrique se succèdent alors avec régularité; mentionnons quelques jalons: Trois Hommes (Pascal, Ibsen, Dostoïevski) [1913 ]; Remarques (1917-19 1 8), méditations est héti­ ques; Debuss y (1927); Puissa nces de Pasca l (1927); Goethe , le grand Européen (1 932); Troi s Grands Vivants (Cervantès, Tolstoi; Baud elaire) [ 19 37].

Israélite, adver­ saire du nazisme, Suarès do it me ner une ex i stence pré ­ caire et clan d estine pendant la guerre; il meurt en laissant u n e mass e d'in édits qui paraissent peu à peu (Hélène chez Archimède, 1949; Présentation de la France, 1950 ...

).

Le portraitiste La ligne directrice de cett e longue et féco nd e carrière est la recherche tendue de l'a ltitude: Suarès aime la .

lumière cruelle des terres provençales, le comba t éternel des falai se s d'Armorique contre les déchaînements de l'océan, la souf franc e myst~rieuse et tellu rique d'une Bretagne hantée de rêves et d 'effrois, «riche d'âme et gueuse d'écus».

En Italie, le «condottiere» ne s'arrête ni au pittoresque superfic i el, ni aux souven irs classiques, ni aux mélancolies de la décadence vénitienne : disciple de Barrès, il va droit aux lieux où souffle l'esprit, aux effervescences et ~mx fièvres, mystique s ou démonia­ ques, du Moyen Age et de la Renaissance; celui qui « rêve d'être conquis en conquérant» cherche des « pro ­ fesseur s d'éne rgie» parmi les saints, les aventuriers sans mesure, les princes artistes et assassins.

Cet affrontement violent, partial mais profondément authenti que , donne tout son prix aux « portraits » ou aux méditati on s sur les. »

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