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Strabon (XVI, 9-10)Traduction TardieuLa crue du fleuve qui a commencé

Publié le 23/05/2020

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« Strabon (XVI, 9-10) Traduction Tardieu La crue du fleuve qui a commencé avec le printemps et dès la fonte des neiges, dans les montagnes de l'Arménie, prend alors de telles proportions que les campagnes seraient immanquablement couvertes en lacs et submergées, si, à l'aide de fossés et de canaux, on ne dérivait ces eaux débordées et ce trop-plein du fleuve, comme on fait en Égypte pour les débordements du Nil.

C'est ce danger qui a donné naissance eux canaux de la Babylonie.

Mais les canaux, de leur côté, exigent de grands travaux d'entretien.

La couche de terre végétale dans tout ce pays est si profonde, cette terre est si molle, elle a si peu de consistance qu'elle cède aisément à la force du courant.

Or, en même temps qu'elle est perdue pour les plaines et qu'elle laisse celles-ci dénudées et appauvries d'autant, elle encombre le lit des canaux, dont elle a bientôt fait d'envaser et d'obstruer l'embouchure.

Par suite de cet envasement, les canaux naturellement débordent à leur tour et l'on voit se former de leur fait, sur toute l'étendue des plaines du littoral, des lacs, des étangs, des marais bientôt couverts de roseaux et de joncs… Empêcher absolument ces débordements (des canaux) n'est sans doute point possible, mais il est du devoir d'une bonne et saine administration d'apporter au mal tous les remèdes qui sont en son pouvoir.

Or voici quels sont ces remèdes : empêcher au moyen de digues que ces débordements s'étendent trop loin sur les terres environnantes, et, par l'opération inverse, c'est-à-dire en curant les canaux et en dégageant bien leurs embouchures, prévenir l'envasement et la crue qui en est la conséquence naturelle. Malheureusement, si le curage des canaux est une opération facile, il n'en est pas de même de l'endiguement, qui réclame un grand concours de bras.

Comme en effet le sol offre très peu de résistance et qu'il est très mou de sa nature, il supporte mal le poids des terres rapportées, il cède et les entraîne avec lui, gênant ainsi singulièrement l'opération qui consiste à bien fermer l'entrée du canal (opération très importante), car c'est de célérité qu'on a besoin avant tout pour que les canaux soient fermés dans le moins de temps possible et ne perdent pas toute leur eau. Qu'ils soient à sec, en effet, dans le courant de l'été, ils épuisent le fleuve du même coup, et celui-ci ne peut plus, avec des eaux trop basses, fournir en temps utile aux irrigations qui, dans un pays comme celui-là, où le soleil est si ardent et la température si chaude, sont absolument indispensables, durant la plus grande partie de l'été.

Dans les deux cas, on le voit (que les récoltes périssent noyées par le fait d'eaux trop abondantes et de débordements ou brûlées et desséchées par suite du manque d'eau), le danger est le même.

La navigation aussi, cette branche si utile du service public, se trouve également gênée et par l'extrême sécheresse et par des eaux trop hautes, et l'unique remède dans les deux cas est de pouvoir ouvrir ou fermer les canaux avec la plus grande célérité, de manière à y maintenir toujours l'eau à un niveau moyen, en empêchant qu'il y en ait tantôt trop, tantôt trop peu.. »

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