Stoïcisme: Logique et Physique

« Le~ (en grec.

SIOa = le l'oltiq~ oo ensei- Ct~=•~~~ dive,.

une grande influence.

Soo histoire est gméra• lc:ment articul6e en : -Stoïcisme ancitn : avec le foodateur de l'Ecole ZbloN DE CmuM (vers 336-264 av.

J .

..C.), son élève CililmlE (mort en 232 av.

J .

..C.), et CIIRYSIPl'E (vers 281-208 av.

J.-C.) qui doooe au système classique sa plus grande homogéntité.

" Si ÙIRYSIPPE n'avait pas existé, il n'y aurait pas eu de stoïcisme.

> -Stoièisme moytn: PANÉllUs (vers 180-1 JO av.

J.-C.) et l'œlDONIUS (vers 135-51 av.

J.-C .) s'occupent de transmettre la peos6e stoïcieone à Rome et en atténuent la dureté éthique d'origine.

ClœtON (106-43 av.

J.-C.) est le plus ill~ représeotaot du stoïeisme de cette pmode.

-Stoïcisme ti!,rdif ou impérial : avant tout SéèlUE (4av.

J .

..C.-65), l'affranchi El>lc'rm, et l'empereur Mue AURà.e (121-180).

Lamall'rise de la vie et les questions morales se trouvent au ceo11e de leurs œuvres.Aœ(teq,oque,leSIOkismeestdfjàcomi­déré comme une sorte de philosqxùe populaire.

Dans le stoîcisme, la philosophie se subdivise en logique, physique et éthique.

Cene subdivisioo n'est pas universelle (ce n'est pas celle d' ARIS· TOTE, pm- exemple).

Elle s'explique pourtant par la place croissante et nouvelle que l'homme occupe dans la pensée philosophique : le COMai"'tre ou la loglqu~.

le connu ou la physique, le connaissant ou l'éthique balisent la nouvelle OlllOlogie.

Les Stoïciens ont illustré la signif1ea­ tion des disciplines particulières à l'aide, entre autres, de l'image du verger : La logiquè comspood aux murs d'ence inte, la physique à l'arbre qui croit vers Je ciel, et l'éthique aux fruits du jardin.

La logique des Stoïciens cootient, à côté des recherclies de logique formelle, des théories du langage et de la coonaissance.

Les Stoïciens ont ajouté avant tout à la syllogis­ tique 5 formes d'inférences hypothétiques, éven­ tuellement disjonctives, selon lesquelles toutes les conclusions valides doivent pouvoir s'assembler les Wles avec les autres .

Les variables ne valent plus ici pour des concepts mais pour des proposi­ tions(« proposilioos logiques ••): 1.

Si A existe, alors El existe.

Or A existe.

Donc B existe aussi.

2.

Si A existe, B existe aussi.

Or B n'existe pas.

Donc A o • existe pas non plus .

3.

A et B ne peuvent exister ensemble.

Or A existe .

Donc B n'ex iste pas.

4.

Soit A soit B existe.

Or A existe.

Alors B n'existe pas.

5.

Soit A soit B existe.

Or B n'existe pas.

Dooc A ex.iste.

La philosophie du langag e des Stoïciens a pour objet la naissance des mots (l'~logie).

Os Stoïdslllt I / Logique, Physique SS sont pmuadés que l'on de'TIIÎt pouvoir d6couvrir l'origine de chaque mot.

Ils ramènent ainsi un génitif de " Zeus • (Zenos) à• dzin •(=vivre).

La théorie de la significaûon des Stoïciens dis­ tingue lessignijianu, les signifiés, et l' objtt réel.

Le signifiant est une image sonore li6e en cela à la voix etàseseffetscommecorps.

L'objetappar• tient aussi à l'espace de la physique.

La significa ­ tion (/e~).

au cootraire, est incorporelle.

Elle est le produit d'une activité intellecruelle, car c'est seulement la participation de la raison qui fait de l'expression vocale une langue sensée, « Parler signifie produire une expressioo vocale qui signifie quelque chose de pensé.

• La tbéorlt de la connaiswlce du stoïcisme part du matériel: La perception modifie (ÙIRYSIPPI!) l'état de notre âme matérielle, ou elle s'incruste en elle comme dans de la cire (ZtNON).

L'e impression" naissante se lie à d'autres.

Les concepts, eux, peuvent nai"lre aussi naturellement que le général des différentes perceptions, ce que les Stoïciens nomment prolepsis (anticipation).

C'est aussi par l'activité de la raison (logos) que les représentations preooeot la forme de concepts.

Ils utilisent, comme la perception, l' adMsion par Je logos.

C'est de cene manière seulement que l'appréhension est possible.

La véritable appréhension d'un objet pusuppose alors dans l'lime un reflet fidèle à la nalUre, qui est coofirmé par l'ac tivité de la raison saine: « Le savoir est une compréhension (catalepsis) inébranlable et qui n'est (plus) destructible par aucun principe rationnel.

" Dans leur ph,siqtle , les Stoïeieos désignent l'être uniquement comme ce qui agit ou ce qui subit une action, donc les corps .

Au passif correspond la matière (lryle), à l'actif le logos.

Le logos est la raison universelle qui pousse, tel un souffle (pneumo), la matim sans qualité et accomplit ainsi son développement ordooné.

Il y a dans toutes les choses des « noyaux de logos • (logoi spermatikot) dans lesquels est contenu leur développement rationnel.

« Le logos est lié de manière indissociable avec l'hyle.

Il est mêlé à elle; il la pénètre entià'ement.

lui donne fonne et figme.

et crée ainsi l'univers.

» L' illmLnt originel est le feu.

A partir de lui se déve,.

loppeot les autres éléments (air, eau, terre) et le monde coocret.

En Wlt que chaleur il pénètre toute chose et fonne son souffle de vie.

Ainsi est-il aussi dine et force qui meut toute chose selon la raison.

Les Stoïciens enseignent un cycle : comme le monde a surgi d'un feu originel, il s'acb~vera à n011vcau 1:n lui, Apœs cette çœfJagratioo IDliver· selle, Je moode des choses individuelles concrms se reformera de nouveau.. »