stoïcisme

« Zénon de Cittium (335-264 av.

J.C.) et Chrysippe (280-206 av.

J.C.) enseignaient sous un portique (stoa, d'où le stoïcisme).

Sénèque (- 4 av.

J.C.- 65 ap.

J.C.), Epictète (50-130 ap.

J.C.) et l'empereur Marc-Aurèle (121-180 ap. J.C.) ont repris cette philosophie. La connaissance Elle nous vient des sens et produit dans l'âme des représentations qui sont les empreintes des sensations ; lesreprésentations compréhensives sont objectives et évidentes ; les non-compréhensives sont sans objets (comme le rêve), fausses et confuses.

Ce qui nous trouble, ce ne sont pas les choses mêmes, mais les représentations quenous nous en faisons et qu'il faut modifier.

Dès que nous sommes maîtres de nos représentations, nous sommes libres, nous sommes maîtres de notre vie. La recherche du bonheur Le bonheur est accessible à condition de juger correctement de nos pouvoirs.

Nous ne pouvons rien contre leschoses qui ne dépendent pas de nous - le corps, les richesses, la réputation, les honneurs - qu'il faut accepter comme elles sont ; mais nous pouvons changer celles qui dépendent de nous, comme les passions qui sont des maladies de l'âme.

Par un effort de volonté, nous pouvons les maîtriser, grâce à un bon usage des représentations ; c'est une morale volontariste et intellectualiste.

Le volontarisme pose la supériorité de la volonté sur les sentiments, les désirs et les représentations : qui veut, peut. L'intellectualisme privilégie la pensée conceptuelle dans l'explication des autres activités du psychisme. A côté de la référence traditionnelle aux dieux de la mythologie, les stoïciens parlent de " Dieu ".

Il ne s'agit pas ducréateur du monde, mais d'un principe d'ordre qui anime la nature.

L'effet de la raison divine s'appelle le destin, non pas un événement tragique et incontournable, mais une force qui préside à l'organisation du tout.

On parle aussi de providence divine, l'action par laquelle Dieu exerce son gouvernement sur le monde. Le stoïcisme n'est pas un fatalisme : l'homme dispose d'une liberté intérieure absolue qui s'exerce dans la façon deréagir aux événements ; la révolte ou la résignation n'ont aucun sens ; notre attitude doit se régler sur les causesdes événements, selon qu'elles dépendent de nous ou non.Tout est affaire de jugement.

Alors que l'ignorance nousparalyse, savoir juger nous donne une véritable puissance d'action.. »