STENDHAL, La chartreuse de Parme.
Publié le 01/07/2020
                            
                        
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« (La comtesse Pietranera revient chez son frère au château de Grianta situé sur les bords du Lac de Côme, au nord de Milan en Italie) Au milieu de ces collines aux formes admirables et se précipitant vers le lac par des pentes si singulières, je puis garder toutes les illusions des descriptions du Tasse et de l'Arioste. Tout est noble et tendre, tout parle d'amour, rien ne rappelle les laideurs de la civilisation. Les villages situés à mi-côte sont cachés par de grands arbres, et au-dessus des sommets des arbres s'élève l'architecture charmante de leurs jolis clochers. Si quelque petit champ de cinquante pas de large vient interrompre de temps à autre les bouquets de châtaigniers et de cerisiers sauvages, l'il satisfait y voit croître des plantes plus vigoureuses et plus heureuses là qu'ailleurs. Par-delà ces collines, dont le faîte offre des ermitages qu'on voudrait tous habiter, l'il étonné aperçoit les pics des Alpes, toujours couverts de neige, et leur austérité sévère lui rappelle des malheurs de la vie ce qu'il en faut pour accroître la volupté présente. L'imagination est touchée par le son lointain de la cloche de quelque petit village caché sous les arbres : ces sons portés sur les eaux qui les adoucissent prennent une teinte de douce mélancolie et de résignation, et semblent dire à l'homme : la vie s'enfuit, ne te montre donc point si difficile envers le bonheur qui se présente, hâte-toi de jouir. Le langage de ces lieux ravissants, et qui n'ont point de pareils au monde, rendit à la comtesse son cur de seize ans. STENDHAL, La chartreuse de Parme. Vous ferez dè ce texte un commentaire composé, que vous organiserez de façon à mettre en- lumière l'intérêt qu'il vous inspire. Vous pourriez, par exemple, étudier comment Stendhal confère à cette page descriptive l'unité et la résonance d'une médiation poétique. plan détaillé Introduction  La Chartreuse de Parme, publiée trois ans avant la mort (1842) de Stendhal : roman méconnu à son époque. Fin du roman : dédicace « To the happy few » (à l'heureuse élite).  Celle qui est encore Comtesse Pietranera en ce tout début de l'uvre, avant de devenir la Sanseverina, est une des représentantes de cette élite.  Au moment où se situe ce passage, après la mort en duel de son mari, Gina - 31 ans alors et elle s'en croit « arrivée au moment de la retraite » -, réduite à une chiche pension, vient de recevoir de son frère marquis del Dongo (père de Fabrice) une lettre d'invitation : « il lui écrivit qu'un appartement et un traitement dignes de sa sur l'attendaient au château de Grianta ». ...»
«
                                                                                                                            Venise, 
quand je vous  vis, un quart  de siècle  écoulé,  vous étiez  sous 
l'empire  du grand  homme  (1), votre  oppresseur  et le mien ; une  île atten
dait  sa tombe  ; une  île est  la vôtre  : vous  dormez  l'un et l'autre  immortels 
dans  vos Sainte-Hélène.
                                                            
                                                                                
                                                                     Venise! nos destins  ont été pareils ! mes  songes 
s'évanouissent  à mesure  que vos palais  s'écroulent;  les heures  de mon 
printemps  se sont  noircies,  comme les arabesques  dont le faîte  de vos  .
                                                            
                                                                                
                                                                    
monuments  est orné.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais  vous périssez  à votre  insu ; moi,  je sais  mes 
ruines  ; votre  ciel voluptueux,  la vénusté  (2) des  flots  qui vous  lavent,  me 
trouvent  aussi sensible  que je le fus  jamais.
                                                            
                                                                                
                                                                     Inutilement  je vieillis  ; je  rêve 
encore  mille chimères.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'énergie  de ma  nature  s'est resserrée  au fond  de 
mon  cœur  ; les  ans  au lieu  de m'assagir,  n'ont réussi  qu'à chasser  ma 
jeunesse  extérieure,  à la  faire  rentrer  dans mon sein.
                                                            
                                                                        
                                                                     Quelles  caresses 
l'attireront  maintenant  au dehors,  pour l'empêcher  de m'étouffer  ? Quelle 
rosée  descendra  sur moi  ? Quelle  brise émanée  des fleurs,  me pénètrera 
de  sa tiède  haleine  ? Le  vent  qui souffle  sur une  tête  à demi  dépouillée,  ne 
vient  d'aucun  rivage  heureux  ! 
CHATEAUBRIAND,  Mémoires d'outre-tombe.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Vous  expliquerez  ce texte  sous la forme  d'un commentaire 
composé.
                                                            
                                                                                
                                                                     Vous montrerez  par exemple  comment  ce poème  en 
prose  constitue  une méditation  dont vous essaierez de préciser 
les  thèmes  et l'art  avec  lequel  Chateaubriand  les combine  les 
uns  avec  les autres.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais ces indications  ne sont  pas contrai
gnantes  : vous avez  toute latitude  pour orienter  votre lecture  à 
votre gré.
                                                            
                                                                                
                                                                    
remarque 
Outre  le· devoir  précédent,  utiliser pour traiter  ce texte,  la 
formule  suivante  de Sainte-Beuve  : «  Quand  on est  René,  on 
est  double ;  on est  deux  êtres d'âge  différent,  et l'un  des 
deux,  le plus  vieux,  le plus  froid,  le plus  désabusé,  regarde 
l'autre  agir et  sentir ...
                                                            
                                                                                
                                                                    ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
(!)  Napoléon  l" 
(2)  Grâce,  beauté..
                                                                                                                    »
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