Stendhal (1783-1842) ou le réalisme subjectif
Publié le 09/12/2021
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• L'univers stendhalien. Telle qu'elle apparaît dans les oeuvres autobiographiques (La Vie de Henry Brulard et Les Souvenirs d'Égotisme), la personnalité de l'écrivain a profondément imprégné l'a-livre romanesque, Le Rouge et le Noir (1830), La Chartreuse de Parme (1839) et Lucien Leuwen (inachevé) : — intelligence critique nourrie de la philosophie du 18e s., des Idéologues, qui s'exerce dans l'analyse expérimentale des sentiments humains,(De l'Amour) et des attitudes sociales. — libéralisme politique et horreur de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. — amour passionné de l'Italie où il a passé la majeure partie de sa vie de diplomate, de son atmosphère esthétique, de ses paysages. — culte de l'énergies des êtres héroïques et passionnés, des privilégiés de l'esprit et du coeur (virtu des Italiens, grandeur de Napoléon). — égotisme : recherche du bonheur au coeur des expériences de l'amour-passion. On appelle cette attitude le beylisme (de Beyle, nom de Stendhal).
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Stendhal (1783-1842) ou le réalisme subjectif
• L'univers stendhalien.
Telle qu'elle apparaît dans les oeuvres autobiographiques (La Vie de Henry Brulard et LesSouvenirs d'Égotisme), la personnalité de l'écrivain a profondément imprégné l'a-livre romanesque, Le Rouge et leNoir (1830), La Chartreuse de Parme (1839) et Lucien Leuwen (inachevé) :— intelligence critique nourrie de la philosophie du 18e s., des Idéologues, qui s'exerce dans l'analyse expérimentaledes sentiments humains,(De l'Amour) et des attitudes sociales.— libéralisme politique et horreur de la Restauration et de la Monarchie de Juillet.— amour passionné de l'Italie où il a passé la majeure partie de sa vie de diplomate, de son atmosphère esthétique,de ses paysages.— culte de l'énergies des êtres héroïques et passionnés, des privilégiés de l'esprit et du coeur (virtu des Italiens,grandeur de Napoléon).— égotisme : recherche du bonheur au coeur des expériences de l'amour-passion.
On appelle cette attitude lebeylisme (de Beyle, nom de Stendhal).
• Les héros stendhaliens.
Julien Sorel, le fils de charpentier ambitieux et arriviste, Lucien Leuwen le riche fils debanquier, ou Fabrice Del Dongo, l'aristocrate italien paré de toutes les grâces, sont des jeunes gens ardents,doubles rêvés de l'auteur, préoccupés de la chasse au bonheur ».
Sans cesse en danger, en conflit avec un mondehostile ou médiocre, ils connaissent l'allégresse, l'harmonie et le bonheur, au sein même d'une prison parfois, grâce àl'amour (signe de reconnaissance des âmes d'élite) de femmes douces et tendres (Mme de Rénal, Clélia Conti)doublées d'héroïnes passionnées (Mathilde de la Môle, la Sansévérina).
• La technique romanesque.— observation réaliste.
Les héros, romantiques, sont ancrés dans la réalité car Stendhal veut faire du roman unmiroir de la société.
Sujets empruntés à l'actualité des faits divers (Le Rouge et le Noir) ou à l'histoire (LaChartreuse de Parme), dans une société donnée (France de la Restauration et cléricalisme conservateur de laprovince, du séminaire et de Paris.
Italie sous domination autrichienne), décrite et analysée avec un regard précis etsatirique au fur et à mesure que les personnages la découvrent.
Stendhal choisit les détails significatifs, use d'unstyle dense et nerveux, qu'il veut aussi sec que celui du Code Civil.multiplication des « points de vue » pour suggérer les sentiments intimes des personnages (monologues intérieurs).— intervention de l'auteur par des clins d'oeil et une distance humoristique prise à l'égard des héros ou des rupturesde son récit qui introduisent une connivence avec le lecteur..
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