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Soudan (1998-1999): Débat sur l'esclavage

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1998-1999): Débat sur l'esclavage La vie politique soudanaise a continué d'être rythmée par la guerre au Sud (4,5 millions de personnes déplacées et plus de 1 million de morts depuis 1983).

A la suite de la terrible famine de l'été 1998 dans la région du Bahr-el-Ghazal, la communauté internationale s'est mobilisée sans proposer de nouvelle approche pour arrêter ce conflit.

Un cessez-le-feu précaire a été conclu en juin puis reconduit tous les trois mois, mais il est resté limité à la seule région du Sud.

L'indignation suscitée par la confiscation de l'aide alimentaire par les belligérants a permis une amélioration superficielle des conditions de travail des organisations caritatives.

Des corridors humanitaires ont été acceptés par les deux parties en novembre 1998.

Cependant, la guerre s'est poursuivie dans les autres régions, notamment l'Équatoria, les Monts Nouba, la Région du Nil Bleu et l'Est soudanais, à proximité de la frontière érythréenne.

Les conditions d'intervention humanitaire sont restées précaires, comme l'a illustré la mort de quatre employés locaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au début avril 1999.

La récurrence de pandémies souligne la dynamique d'effondrement social qui menace. La question de l'esclavage a surgi dans le débat public national et international.

Certaines milices enlèvent des enfants et des femmes, ensuite utilisés comme main-d' œuvre servile.

Une ONG (organisation non gouvernementale) chrétienne traditionaliste suisse a lancé une grande campagne en faisant du rachat de ces captifs l'axe d'une dénonciation du régime.

L'attitude des ONG, de l'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et du rapporteur des Nations unies sur les droits de l'homme au Soudan a été autrement plus mesurée.

A leurs yeux, cette pratique est relativement délimitée dans le pays et bénéficie de la passivité des autorités qui n'entendent pas se priver du soutien de forces armées appréciables.

Comme la conscription forcée d'enfants et le mépris des populations civiles, l'esclavage manifeste l'absence de tout respect des droits élémentaires par les belligérants. L'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) a officiellement poursuivi sa tentative de médiation dans le conflit, soutenue par le Forum des partenaires et l'ONU, sans résultat concret compte tenu du conflit érythréo-éthiopien ouvert en 1998 et des relations exécrables de Khartoum avec l'Érythrée et l'Ouganda, qui ont rompu leurs relations diplomatiques respectivement en 1994 et 1995. Le Soudan fait flèche de tout bois pour rompre son isolement, soutenant militairement le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila contre ses opposants encadrés par le Rwanda et l'Ouganda, et capitalisant les contradictions très vives entre Addis-Abéba et Asmara.

Après trois ans d'interruption à la suite de la tentative d'assassinat du président égyptien Hosni Moubarak dans la capitale éthiopienne en juin 1995, les vols Addis-Abéba-Khartoum ont repris le 30 octobre 1998, ainsi que les contacts politiques.

Des opposants éthiopiens ont été emprisonnés à Khartoum, pendant que l'opposition érythréenne en déshérence bénéficiait d'un appui logistique.

Le régime soudanais compte sur un affaiblissement politique de l'opposition regroupée dans l'Alliance nationale démocratique (AND), soutenue par l'Étyrhrée.

L'AND est aussi apparue plus que jamais fragilisée par l'impasse de sa stratégie militaire et ses dissensions. »

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