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Soudan (1996-1997)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1996-1997 ) L'actualité politique soudanaise s'est considérablement accélérée à compter du 13 janvier 1997 avec le début d'une offensive militaire de l'opposition regroupée au sein de l'Alliance nationale démocratique (AND).

En trois mois, les forces oppositionnelles, soutenues de manière multiforme par l'Érythrée et l'Éthiopie, avaient conquis quelques villages à proximité de la frontière érythréenne, la ville de Kurmuk dans la province du Nil Bleu permettant éventuellement d'accéder à Damazin et au barrage hydroélectrique de Rosières qui alimente la capitale en électricité.

Au Sud-Soudan, les gains étaient plus manifestes encore.

D'un point de vue militaire, la situation du gouvernement était donc délicate dans l'Équatoria, d'autant que l'ex-Zaïre ne pouvait plus offrir les facilités logistiques qu'il avait pu proposer antérieurement, après la prise de contrôle de la zone frontalière par les forces de Laurent-Désiré Kabila appuyées par l'armée ougandaise. Si ces péripéties militaires ont souligné la détermination de l'opposition, elles ont également mis l'accent sur les doutes et les divisions du régime. D'une part, celui-ci a été incapable d'organiser rapidement une contre-offensive.

En dépit des épurations successives, l'armée est restée peu sûre politiquement, comme l'a montré la défection de troupes lors de la bataille de Kurmuk.

D'autre part, les tensions au sein de la classe dirigeante se sont manifestées au grand jour.

Certains, autour du leader islamiste Hassan al-Tourabi, la véritable éminence grise du régime, sont apparus disposés à une guerre à outrance quitte à mobiliser et armer les mouvements d'opposition des pays voisins (Éthiopie, Érythrée).

D'autres, autour du président Omar Hassan Ahmed al-Bechir, restaient convaincus d'une solution d'accommodement qui passerait par diverses mesures: une médiation arabe comme celle proposée par les Émirats arabes unis, le retour à Khartoum de certaines figures de l'opposition comme Sadeq al-Mahdi, ancien Premier ministre de la période démocratique qui s'était enfui en Érythrée en décembre 1996, la mise à l'écart pour un certain temps des islamistes les plus compromis dans des actions de répression brutale. Cette dernière option rendait compte des divergences internes du régime, perceptibles avant la crise militaire, entre gestionnaires de l'État et partisans d'un activisme sans frontière. Elle a également bénéficié d'une certaine sympathie des États conservateurs arabes comme l'Arabie saoudite et l'Égypte, inquiets du retour de la démocratie au Soudan, de l'influence érythréenne et éthiopienne sur le nouveau régime, du rôle également joué par John Garang, le leader sudiste et d'autres personnalités laïques au sein de l'AND. Quant à la crise économique, elle ne s'est guère résorbée.

Le pays a pu une fois de plus échapper en janvier à la mise en oeuvre du processus d'exclusion du FMI (Fonds monétaire international) grâce à une aide de la Malaisie.

Les manifestations dues à la vie chère ou aux pénuries de pain et de carburant se sont multipliées à partir de l'automne et le nouveau train de mesures de libéralisation économique, décidé sous la pression du FMI, devait accroître encore les difficultés de la population urbaine. Le régime aux abois a multiplié les initiatives internes (paix avec des mouvements sudistes dissidents et promesse d'une autodétermination du Sud en. »

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