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Soudan (1994-1995)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1994-1995) La remise aux autorités françaises, le 15 août 1994, du terroriste international Ilitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, réfugié à Khartoum, a sans doute été une belle opération de politique intérieure pour le ministre de l'Intérieur français Charles Pasqua, mais elle a soulevé depuis de nombreuses questions sur la diplomatie parallèle française et la nature exacte des relations entre les deux pays: de l'aide militaire à la réorganisation des services secrets soudanais par la DST française (Direction de la surveillance du territoire), en passant par une médiation soudanaise mort-née en Algérie.

Tout cela a été démenti.

Khartoum est devenu un lieu de passage utile pour tous les islamistes afin de nouer des contacts, prendre un repos "bien gagné" ou changer d'identité.

En avril 1995, la réunion internationale de la Conférence arabe et islamique, présidée par le très médiatique Hassan Tourabi, chef du Front national islamique (FNI), a pourtant montré qu'il ne fallait pas sous-estimer les contradictions qui divisent le petit monde islamiste, tant sur l'arabisme que sur l'action terroriste. La mainmise des islamistes sur le gouvernement est devenue encore plus apparente après les deux remaniements de juillet 1994 et février 1995: elle s'est principalement traduite par la nomination à la tête de la diplomatie soudanaise du second de H.

Tourabi, Ali Osman Mohamed Taha, et par celle d'un "ultra" au ministère de l'Intérieur, Tayeb Ibrahim Mohamed el-Kheir.

Pourtant, négociation avec l'Union européenne oblige, le pouvoir a cherché à multiplier les ralliements des notables déçus des grands partis (toujours clandestins) pour prouver sa volonté d'ouverture.

Il a tenté de convaincre ses interlocuteurs internationaux de la valeur du processus électoral qui s'est déroulé durant l'hiver 1994-1995 dans les 26 États fédéraux créés en février 1994, et qui devrait, selon lui, apporter la solution à la guerre au sud et à la marginalisation des zones périphériques du Soudan. Les discussions entre Khartoum et le FMI (Fonds monétaire international) ont repris après des années de crise dues à une dette de 16 milliards de dollars et à des arriérés de paiement de plus de 1 milliard de dollars.

Un premier accord sur six mois a été signé. Une véritable normalisation n'est apparue possible qu'avec la fin des hostilités au Sud-Soudan.

Convaincu de pouvoir gagner la guerre militairement, le gouvernement a bloqué la médiation régionale dès le mois de juillet 1994, provoquant l'ire de ses voisins; malgré les pressions internationales, les réunions de septembre et de décembre sont restées formelles.

Le cessez-le-feu décrété en avril 1995 paraissait devoir ne marquer qu'une pause dans ce conflit. Les différentes factions de l'insurrection sud-soudanaise n'ont pas réussi à établir entre elles un modus vivendi: leur division, qui peut provoquer des destructions équivalentes à celles de l'armée, a été attisée avec talent par Khartoum et ses milices locales. La guerre a cependant peut-être changé de nature car l'implication internationale est plus visible et se traduit par un renforcement militaire de la guérilla et des contacts entre les groupes sudistes indépendants de Khartoum. L'Érythrée a rompu les relations diplomatiques avec Khartoum en décembre 1994 à. »

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