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Soudan (1992-1993)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1992-1993) Après l'échec des négociations à Abuja en mai et juin 1992 entre le gouvernement militaro-islamique de Khartoum et les deux factions rivales de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), en guerre depuis 1983 pour le pouvoir central, l'offensive de l'armée s'est poursuivie avec efficacité dans le Sud, dont une partie importante de la population est favorable à l'APLS.

Le chef de cette dernière, John Garang, n'a pu empêcher la chute de son quartier général à Torit en juillet 1992 mais, ayant bénéficié de livraisons d'armes en provenance de l'Ouganda, il s'est lancé - sans succès - dans une bataille meurtrière contre Juba, la capitale du Sud-Soudan.

Sa faction a connu une nouvelle scission à l'initiative de William Nyuon Bani, jusqu'alors le stratège militaire de l'APLS. Considérablement affaiblis par les divisions à répétition et les négociations ambiguës avec le gouvernement de Khartoum (celui-ci a continué de tout faire pour affaiblir J.

Garang), les insurgés sud-soudanais ont paradoxalement bénéficié de la répression sauvage menée par les forces gouvernementales aiguillonnées par les islamistes à Juba.

Cette répression a en effet causé la mort d'employés de l'USAID (Agence de développement international des États-Unis) et provoqué un vive réaction de Washington. L'administration américaine, à partir de l'automne 1992, a ainsi maintenu le régime de Khartoum sous de très fortes pressions en invoquant des violations très importantes des droits de l'homme, des pratiques d'"ethnocide" dans les monts Nuba, un soutien au terrorisme international avec la complicité iranienne et le recours à des conseillers afghans.

Effrayé par la possibilité d'une intervention du type somalien, Khartoum a dû multiplier les compromis et permettre aux agences internationales et humanitaires de reprendre leurs activités dans des zones où elles étaient interdites.

La dictature a dû aussi renoncer à une offensive qui aurait sans doute fait se rabattre la faction de J. Garang dans le Nord-Ouganda et accepter de nouvelles négociations avec elle à Abuja; mais celles-ci n'ont fait qu'entériner les désaccords sur la question de l'indépendance du Sud, le statut de confédération ou la laïcité de l'État soudanais. Dans le nord du pays, la question des centaines de milliers de déplacés à cause de la guerre a suscité de vives tensions entre le gouvernement et les organisations de défense des droits de l'homme, ces dernières l'accusant de mener une politique d'apartheid, d'islamisation, voire parfois de mise au travail forcée.

La situation économique s'est encore détériorée et le gouvernement a réprimé durement plusieurs mouvements de protestation contre les conséquences de l'ultra-libéralisme économique. Si l'activité politique s'est surtout centrée sur le conflit au Sud, plusieurs évolutions notables se sont également produites au Nord.

L'agression contre le leader des islamistes, Hassan el-Tourabi, a posé pour la première fois la question de sa succession à la tête du mouvement mais aussi de son remplacement comme mentor du régime islamique.

Les contradictions se sont donc accrues entre ceux pensant qu'une façade civile serait nécessaire pour rompre un isolement international de plus en plus net et les militaires et leur clientèle solidement accrochés à l'appareil d'État.

L'opposition, regroupée dans l'Alliance nationale démocratique, a continué de souffrir de son manque de crédibilité: après s'être divisée, en novembre 1992, au Caire, elle a resserré ses rangs, en avril 1993, à. »

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