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Soudan (1983-1984)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1983-1984) Au Soudan, le maréchal Nemeiry a été réélu le 24 mai 1983 président de la République, pour six ans, avec 99,6% des suffrages exprimés.

Depuis 1970, c'est lui qui a dirigé l'État soudanais en élargissant d'année en année son pouvoir et en éliminant, à chaque fois qu'il le jugeait nécessaire, tel ou tel ministre devenu trop influent ou trop populaire.

Un peu avant les élections, une rumeur circulait dans l'entourage présidentiel: "Notre président est entouré de conseillers à qui l'on conseille de ne rien conseiller", tant il est vrai que le maréchal contrôle tout.

Mais sa reconduction au poste suprême n'est aucunement un gage de stabilité politique ou une preuve d'un consensus large. La secte musulmane intégriste des Ansars est demeurée très puissante dans la vie politique et n'a jamais hésité à intervenir.

Ainsi lorsque le 29 septembre 1983, le président Nemeiry a décidé de mettre en place une nouvelle législation, il n'a fait que satisfaire aux exigences de ce mouvement religieux.

Cette nouvelle législation est inspirée directement de la chari'a islamique: flagellation pour consommation d'alcool, amputation de la main droite pour vol, lapidation pour adultère et décapitation pour meurtre.

Au départ, elle ne devait être appliquée qu'aux citoyens musulmans, mais en mai 1984, la presse a donné l'exemple de plusieurs chrétiens condamnés à être amputés d'une main et même des deux! De même, l'enseignement coranique a été rendu obligatoire dans l'ensemble des universités, où les Frères musulmans sont puissants.

Face à une telle islamisation de la société, le conflit qui oppose depuis de longues années les peuples du Sud, chrétiens et animistes, à ceux du Nord n'a pu qu'être exacerbé. Si les contradictions entre le Nord et le Sud ne sont pas nouvelles et rythment d'une certaine manière la vie politique du pays, elles ont éclaté en 1983 avec une vigueur jamais connue.

D'autant que contrairement aux promesses du gouvernement, la région du Sud n'a reçu au cours du plan de développement de 1977-1983 qu'un cinquième des sommes allouées. Le mouvement de libération des peuples du Soudan (MLPS) et sa branche militaire (ALPS) n'ont cessé de harceler le pouvoir en 1983.

À plusieurs reprises, ils ont pris en otage des techniciens de firmes étrangères travaillant à de grands projets d'infrastructure, afin de faire connaître leurs revendications.

Le 15 novembre 1983, les travaux du canal de Jonglei étaient interrompus.

Le 15 février 1984, c'était le chantier de l'aéroport de Juba qui devait fermer. Toujours en février 1984, les installations pétrolières de la compagnie Chevron, dans la région de Bentin, étaient endommagées.

Et le 29 avril, le président Nemeiry décrétait la loi martiale sur l'ensemble du territoire.

Il dénonçait à cette occasion la conception et l'opposition à la loi islamique des "rebelles du Sud".

Ces derniers ont annoncé qu'ils contrôlaient les trois provinces méridionales et qu'ils oeuvraient pour la libération de tout le Soudan. La thèse du soutien libyen au MLPS, que propage le président Nemeiry, a trouvé une preuve avec l'attaque le 16 mars 1984 de la ville d'Omdourman par un avion militaire libyen.

Cette ville, proche de la capitale Khartoum, abrite les installations de la radio nationale, objectif stratégique s'il en est.

Contre cette volonté du colonel Kadhafi de déstabiliser le régime soudanais, le maréchal Nemeiry n'a trouvé comme unique parade qu'un rapprochement avec l'Égypte.. »

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