Sommes-nous maîtres de nos pensées?

« Demande d'échange de corrigé de risser chloé ( [email protected] ). Sujet déposé : Sommes-nous maîtres de nos pensées? Dissertation: Sommes-nous maîtres de nos pensées? Les pensées désignent au sens large toute activité mentale d'un sujet, elles sont le fruit de l'activité de notreesprit; Descartes les définit comme ''toutes les opérations de la volonté, de l'entendement, de l'imagination et dessens''.

Nous sommes capables de maîtriser nos pensées ainsi que nos désirs qui viennent de notre inconscient,notamment grâce au refoulement qui stoppe nos envies les plus crues.

Mais il n'est pas toujours facile de lutter faceà ses pensées déplacées, et tout ne dépend pas de l'homme, en effet on ne peut rien faire contre l'ordre du monde,il est vain de désirer quelque chose que la réalité ne peut pas nous offrir.

Telle était la conception des stoïciens quiont couvert une grande partie de l'histoire depuis la pensée grecque, leur idéal de sagesse et de maîtriser ses désirsen échappant aux automatismes et opinions des causes extérieures, et surtout de changer ses désirs pour lesadapter au monde.

Pouvons-nous échapper aux préjugés, opinions puisque nos pensées sont le fruit d'influencesextérieures? Est-on maître de ses pensées? Pour commencer, comment naissent nos pensées ? Elles viennent de notre psychisme qui est constitué de notreconscience, notre préconscient et notre inconscient.

La plupart de nos envies nous restent inconnues puisque biensouvent elles sont déplacées et n'ont pas la place dans notre société, elles sont alors refoulées pour rester enfuiesen nous, c'est comme si nous commencions à lire un livre, les première pages constituent notre conscience, alorsque plus de la moitié du livre constitue notre inconscient.

Nos pensées sont donc contrôlées par le refoulement etnous pouvons alors les maîtriser selon la théorie de l'inconscient de Freud. Notre vie est une perpétuelle lutte contre nos pensées, désirs et envies que nous pouvons bien gérer même si c'estdifficile.

Selon Sartre dans son ½uvre L'Etre et le Néant, nous serions conscient des pensées se trouvant dans notreinconscient puisque lors du refoulement, il faut bien que quelqu'un juge si une pensée peut être tolérée ou non. Nous pouvons les combattre et ne pas se laisser submerger, en effet elles sont mon ½uvre, je peux penser ce queje veux, je peux en faire ce que je veux et j'arrive à les exprimer.

C'est notre raison, principe d'ordre des choses quinous permet cela.

D'après le stoïcisme l'homme a une liberté absolue car qu'il soit esclave ou roi, il demeure maîtrede ses représentations.

Cette liberté est ici la puissance d'agir et de juger par soi-même, tout comme nous pouvonsfaire le geste que nous voulons faire, comme bouger le bras ou encore s'asseoir; pour Epictète, c'est le conceptfondamental de la proairésis, c'est à dire que nos choix sont rationnels, réfléchis et délibérés et dépendent de nous.Grâce à notre raison et notre conscience des choses, comme être conscient que ceci est mal ou que cela estvulgaire, nous sommes en mesure de nous éduquer nous-mêmes et ainsi de vivre en harmonie avec le monde etconformément à la nature.

Nous maîtrisons donc ce que nous pensons et ainsi nous parvenons à maîtriser notre vie,ou du moins en partie. Cette maîtrise de nos pensées se base surtout sur le fait d'avoir une opinion et un jugement rien qu'à soi, sans celuidu monde qui nous entoure. Il y a des choses qui dépendent de nous comme notre opinion, en effet elle est notre ordre, elle dépend de nous,nous en sommes maîtres et nous avons alors le pouvoir de changer nos préjugés, c'est ce qui nous permetd'avancer avec une grande autonomie, on ne se laisse pas simplement embarquer par la masse, ou les modes,tendances...

Comme le dit Epictète dans son Manuel ''si tu crois tien cela seul qui est tien, et étranger ce qui eneffet t'es étrangé, nul ne te forcera jamais à faire une chose, nul ne t'en empêchera...'', il prône donc leraisonnement par soi-même, sans l'influence de notre société, c'est un pouvoir que de résister aux jugements etpréjugés des autres qui amène à un idéal de sagesse pour les stoïciens, celui de l'ataraxie.

Enfin pour les stoïcienscomme Descartes il s'agit surtout de vaincre le désir d'accumulation qui guète chacun d'entre nous, il faut maîtrisercette envie qui selon lui nous rend malheureux.

Donc depuis bien des siècles nous pensons que nous arrivons àmaîtriser nos pensées, du moins ce qui dépend de nous. La maitrise de ses pensées est donc possible à partir du moment que c'est l'usage de la raison qui éclaire cespensées, dès que l'on se réfère à autre chose qu'à soi-même, nous sommes influencés sur notre jugement et il nenous appartient donc plus totalement.

Quand on ne peut pas échapper aux préjugés nous ne dirigeons plusentièrement nos pensées. Un problème persiste dans la maîtrise de nos pensées, c'est l'influence d'autrui et du monde qui nous entoure.

Eneffet, Montaigne disait que ''notre raison n'a pas d'autre critère que l'exemple et la coutume ; notre raison n'étant. »