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Somme théologique - Saint Thomas (analyse)

Publié le 04/03/2022

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• pour autant, enfin que ces mêmes choses signifient ce qui existe dans la gloire éternelle, on a le sens anagogique. Il n’y a pas d’obstacle à dire, à la suite de S. Augustin, que selon le sens littéral, même dans une seule “lettre” de l’Écriture, il y a plusieurs sens. Il n’y aura pas non plus de confusion dans l’Écriture, car tous les sens sont fondés sur l’unique sens littéral, et l’on ne pourra argumenter qu’à partir de lui, à l’exclusion des sens allégoriques. Rien cependant ne sera perdu de l’Ecriture sainte, car rien de nécessaire à la foi n’est contenu dans le sens spirituel sans que l’Écriture nous le livre clairement ailleurs, par le sens littéral. Quand, en effet, l’Écriture parle du bras de Dieu, le sens littéral n’est pas qu’il y ait en Dieu un bras corporel, mais ce qui est signifié par ce membre, à savoir une puissance active. Cela montre bien que, dans le sens littéral de l’Écriture, il ne peut jamais y avoir de fausseté. Dieu est son être même. Mais comme nous ne connaissons pas l’essence de Dieu, cette proposition n’est pas évidente pour nous ; elle a besoin d’être démontrée par ce qui est mieux connu de nous, même si cela est, par nature, moins connu, à savoir par les œuvres de Dieu. L’Apôtre dit (Rm 1, 20) : « Les perfections invisibles de Dieu sont rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses œuvres. » Mais cela ne serait pas si, par ses œuvres, on ne pouvait démontrer l’existence même de Dieu ; car la première chose à connaître au sujet d’un être, c’est qu’il existe. DIEU UN (Ia 2-26) Ia Q2 a. 3 : Dieu existe-t-il ? Dieu Lui-même dit (Ex 3, 14) : « Je suis Celui qui suis. » Que Dieu existe, on peut prendre cinq voies pour le prouver. • La première et la plus manifeste est celle qui se prend du mouvement. Il est évident, nos sens nous l’attestent, que dans ce monde certaines choses se meuvent. Or, tout ce qui se meut est mû par un autre. Mouvoir, c’est faire passer de la puissance à l’acte. Or il n’est pas possible que le même être, envisagé sous le même rapport, soit à la fois en acte et en puissance. Il est donc impossible que sous le même rapport et de la même manière quelque chose soit à la fois mouvant et mû, c’est-à-dire qu’il se meuve lui-même. Il faut donc que tout ce qui se meut soit mû par un autre. Donc, si la chose qui meut est mue elle-même, il faut qu’elle aussi soit mue par une autre, et celle-ci par une autre encore. Or, on ne peut ainsi continuer à l’infini. Donc il est nécessaire de parvenir à un moteur premier qui ne soit lui-même mû par aucun autre, et un tel être, tout le monde comprend que c’est Dieu. • La seconde voie part de la notion de cause efficiente. Nous constatons, à observer les choses sensibles, qu’il y a un ordre entre les causes efficientes ; mais ce qui ne se trouve pas et qui n’est pas possible, c’est qu’une chose soit la cause efficiente d’ellemême, ce qui la supposerait antérieure à elle-même, chose impossible. Or, il n’est pas possible non plus qu’on remonte à l’infini dans les causes efficientes. Il faut donc nécessairement affirmer qu’il existe une cause efficiente première, que tous appellent Dieu.

« 1 + MOELLE DE LA SOMME THEOLOGIQUE DE SAINT THOMAS D'AQUIN PRIMA PARS (Ia 1 -119) DOCTRINE SACREE (Ia 1) Notre intention est dans cet ouvrage d’exposer ce qui concerne la religion chrétienne de la façon la plus convenable à la formation des débutants .

En effet, • la vérité sur Dieu atteinte par la raison n’eût été le fait que d’un petit nombre , • elle eût coûté beaucoup de temps , • et se fût mêlée de beaucoup d’erreurs .

De la connaissance d’une telle vérité, cependant, dépend tout le salut de l’homme, puisque ce salut est en Dieu.

Il était donc nécessaire, si l’on voulait que ce salut fût procuré aux hommes d’une façon plus ordinaire et plus certaine, que ceux -ci fussent instruits par une révélation divine.

Pour toutes ces rais ons, il était nécessaire qu’il eût, en plus des disciplines philosophiques, œuvres de la raison, une doctrine sacrée, acquise par révéla- tion .

Les autres sciences sont appelées les servantes de la théologie. La moindre connaissance touchant les choses les plus hautes est plus désirable qu’une science très certaine des choses moindres. Toutefois la doctrine sacrée utilise aussi la raison humaine, non point certes pour prouver la foi, ce qui serait en abolir le mérite, mais pour mettre en lumière certaines a utres choses que cette doctrine enseigne.

Donc, puisque la grâce ne détruit pas la nature, mais la parfait, c’est un devoir, pour la raison naturelle, de servir la foi, tout comme l’inclination natu- relle de la volonté obéit à la charité .

Ia Q1 a.

10 : Est -ce que la “lettre” de l’Écriture sainte peut revêtir plusieurs sens ? S.

Grégoire dit : « L’Écriture sainte, par la manière même dont elle s’exprime, dépasse toutes les sciences ; car, dans un seul et même discours, tout en racontant un fait, elle livr e un mys- tère. » • La première signification, celle par laquelle les mots signifient certaines choses, corres- pond au premier sens, qui est le sens historique ou littéral .

• La signification par laquelle les choses signifiées par les mots signifient encore d’aut res choses, c’est ce qu’on appelle le sens spirituel , qui est fondé sur le sens littéral et le suppose. A son tour, le sens spirituel se divise en trois sens distincts.

En effet, dit l’Apôtre (He 7, 19), la loi ancienne est une figure de la loi nouvelle, et la loi nouvelle elle -même, ajoute Denys, est une figure de la gloire à venir ; en outre, dans la loi nouvelle, ce qui a lieu dans le chef est le signe de ce que nous -mêmes devons faire. • Donc, lorsque les réalités de la loi ancienne signifient celles de la loi nouvelle, on a le sens allégorique ; • quand les choses réalisées dans le Christ, ou dans ce qui signifie le Christ, sont le signe de ce que nous devons faire, on a le sens moral ;. »

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