Slovénie (1994-1995)

« Slovénie (1994-1995) Le flamboyant ministre de la Défense Janez Jansa a été contraint de donner sa démission, en mars 1994, à la suite du "passage à tabac" d'un ancien collaborateur par les services secrets, qu'il avait couvert ou ordonné.

Après son remplacement par Jelko Kacin (lui-même gravement accidenté sur la route le 24 mars 1995), la vie politique a connu un calme réel et nouveau. La quiétude slovène était cependant toute relative.

La relative puissance du Parti national slovène (extrême droite), dont le leader, Zmago Jelincic, a souvent été soupçonné, à partir de juillet 1993, d'avoir été un agent des services secrets titistes, le grand nombre de partis représentés au Parlement dans le cadre d'un mode de scrutin semi-proportionnel, le caractère de "coalition nationale" du gouvernement de Janez Drnovsek (Parti démocrate-libéral, Liste unie - ex-Parti communiste - et Parti démocrate-chrétien), les scandales post-communistes (révélations par les services secrets d'un passé communiste fort problématique, corruption dans les affaires de privatisation et de financement politique) ou liés à la crise bosniaque (trafic d'armes) pouvaient faire songer à l'Italie des années 1978-1994. Le pays a connu en 1994 une croissance remarquable (5% de son PIB), comparable à celle de la Pologne, alors que le Fonds de développement procédait, en 1994-1995, à la privatisation de plus de 2 000 entreprises.

Membre de toutes les grandes organisations internationales, hormis l'Union européenne, la Slovénie, dont les relations avec l'Italie se sont améliorées malgré les revendications territoriales des "post-fascistes" d'Alliance nationale, pouvait espérer profiter de la reprise pendant quelques années.. »