Slovénie (1992-1993)

« Slovénie (1992-1993) Ayant réussi à se tenir à l'écart de la guerre dans l'ancienne Yougoslavie, la Slovénie a poursuivi sa lente intégration à l'Europe.

Le gouvernement, formé en janvier 1993, s'est fixé deux objectifs: consolider la stabilité politique et assurer la relance d'une économie en sévère récession. Lors des élections générales du 6 décembre 1992, les Slovènes ont réélu à une large majorité Milan Kucan à la Présidence.

Arrivé en tête avec 23,3% des voix, le Parti démocrate libéral (centre) a pu dominer le gouvernement de coalition; la surprise est venue des nationalistes du Parti national slovène qui ont recueilli 9,9% des suffrages en jouant sur la xénophobie notamment à l'égard des 70 000 réfugiés du conflit se déroulant dans l'ancienne Yougoslavie. En raison des querelles politiques, les réformes économiques ont pris du retard, en particulier la privatisation qui devait débuter courant 1993.

De 1992 à 1993, la production industrielle a reculé de 13,6% et le taux de chômage atteignait 13,4% à la fin janvier 1993.

Au nombre de ses succès, la Slovénie a réussi l'introduction de sa nouvelle monnaie, le tolar, stable vis-à-vis du mark allemand, et elle a réorienté ses échanges extérieurs (à 70% avec la Communauté européenne, en 1992).

Pour attirer les investisseurs, l'État comptait sur son adhésion au Fonds monétaire international (FMI) en janvier 1993.

Mais la Slovénie est restée pénalisée par son image de pays à risques, situé à 200 kilomètres de zones de guerre. En mai 1993, la Slovénie a été admise au Conseil de l'Europe.

Elle s'est par ailleurs rapprochée du Groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie).. »