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Singapour (1984-1985)

Publié le 23/09/2020

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« Singapour (1984-1985) 1984 a été l'occasion de célébrer le vingt-cinquième anniversaire de Singapour et de faire l'apologie du régime au sein du Parti d'action populaire.

Il y a eu peu d'événements marquant sur le plan politique, si ce n'est l'apparition du fils aîné du Premier ministre, Lee Kuan Yew, au poste nouvellement créé de secrétaire politique au ministère de la Défense. Au niveau économique, les difficultés se sont précisées, malgré un redressement (hausse du PIB de 8,5%) dû à la reprise américaine et à l'accroissement des dépenses en capital de l'État.

Le secteur manufacturier et le commerce ont tiré profit de l'augmentation de la demande de produits électroniques des États-Unis, mais la construction navale, le pétrole, le secteur bancaire et le tourisme sont restés en retrait.

En 1984, le principal problème était le manque de main-d'oeuvre ; les marchés du travail étaient tendus dans le secteur manufacturier, la construction et la restauration. Des mesures ont été prises, visant à accélérer le rapatriement des travailleurs singapouriens des pays de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) et à relâcher les limitations à l'immigration, notamment pour une main-d'oeuvre éduquée de Taïwan, Hong Kong, Macao et de Corée du sud.

La promotion de syndicats-maisons a complété le dispositif pour s'opposer à l'émergence de toute féodalité syndicale au niveau national, et pour mieux encadrer la main-d'oeuvre en vue d'élever la productivité du travail.

Des relations de travail plus paternalistes ont été encouragées. Le gouvernement a maintenu sa politique - très critiquée - de discrimination entre la population éduquée, qui a moins d'enfants, et les plus pauvres, qui en ont davantage.

Il a en effet accordé des avantages aux mères éduquées et a pénalisé les grandes familles pauvres (frais de maternité accrus pour les troisième et quatrième enfants, prime pour les femmes pauvres stérilisées après le deuxième enfant).

Cette politique n'est pas véritablement antinataliste, car elle part de l'idée que les enfants des mères éduquées et riches sont "supérieurs". Sur le plan extérieur, Singapour a aidé les groupes non communistes de la coalition cambodgienne et a oeuvré pour le renforcement de la sécurité de la région (sur la base d'un accord liant ce pays à l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie et la Grande-Bretagne). Le 28 mars 1985 le président, M.

Devan Nair, a donné sa démission, reconnaissant que sa condition d'alcoolique le rendait incapable d'assumer ses fonctions de chef d'État.. »

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