Sierra Leone

« 1 / 2 Sierra Leone 1 Affectée par les maux habituels du sous-développe­ ment, la Sierra Leone (71 540 km2 ; 3 002 426 habitants au recensement de 1974) est entrée en 1967 dans une période d'Instabilité politique, marquée par deux coups d'i!tat mili­ taires.

Si l'armée a dO remettre le pouvoir aux civils, ceux-ci ont eu besoin de faire appel à l'alde de la Guinée voisine pour se maintenir au pouvoir.

Indépendante depuis 1961, la Sierra Leone est devenue en avril 1971 une république au sein du Commonwealth.

2 La Sierra Leone doit son nom (montagnes des lions) aux Portugais, qui en découvrirent les rivages au xv• siècle et qui comparaient le tonnerre des orages tropicaux aux rugissements des fauves.

En 1787, les Anglais fondent Freetown (devenue capitale : 197 000 habitants) pour y installer des esclaves affranchis.

En 1896, le protectorat anglais est étendu sur l'arrière-pays.

Jusqu'en 1967, durant les six premières années d'indépendance, le Sierra Leone People's Party (SLPP) et son leader Sir Albert Margal, favorable au maintien des liens avec l'ancienne métro­ pole, détiennent le pouvoir.

3 Plus progressiste, le Ali People Congres& (APC), dirigé par Siaka Stevens, s'inspire de l'Idéologie panafrlcaniste de Nkrumah et de Sékou Touré.

Des antagonismes ethniques opposent aussi les deux partis, le SLPP rassem­ blant surtout les Mendé du Sud, et I'APC, les Temné du Nord.

En raison des échecs d'Albert Margai, I'APC accroit son influence et remporte les élections de 1967.

Pour la première fols en Afrique, l'opposition parvient légalement au pouvoir.

Mais aux élections de 1973, interdiction étant faite aux candidats du SLPP de se présenter, I'APC devient parti unique de fait, situation qui sera institutionnalisée peu de temps après.

En avril 1974, un attentat è la bombe contre le ministre des Finances entralnera une nouvelle répression et l'exécution de huit personnes dont deux anciens ministres. 2 / 2. »