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"Si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent." Descartes. Commentez cette citation. ?

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : "Si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent." Descartes. Commentez cette citation. ? Ce document contient 3692 mots soit 8 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Citation.

« "Si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer queljugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent." Descartes.

Descartes a marqué fondamentalement la philosophie européenne et certains vont même jusqu'à dire que notreculture est cartésienne.

Dans cette citation tirée de la Méditation quatrième des Méditations métaphysiques , aborde le problème de la liberté.

La liberté vient du latin « liber » qui signifie « sans contrainte ».

La liberté seraitdonc la possibilité de déployer mon action sans rencontrer d'obstacle, sans être contraint par quelque chose d'ymettre un arrêt.

Le terme liber désigne en effet dans l'antiquité le statut du citoyen, maître de ses actions et de son emploi du temps, par opposition à l'esclave qui est soumis à une autorité extérieure et effectue ce qu'on luiordonne.

La liberté est donc à son origine un statut social et en ce sens, l'esclave ne peut être libre.

Descartesrenouvelle cette interrogation sur la liberté en la menant hors de la situation politique et sociale.

Il essaie decomprendre la liberté à l'intérieur même de l'individu comme quelque chose de constitutif de l'être humain.

Ce dernierest en effet le seul, à posséder une conscience ; ce qui lui donne un statut particulier dans la nature.

Descartes estd'ailleurs le philosophe de la conscience puisqu'il fonde l'existence de l'homme sur elle à travers son cogito.

« Jepense donc je suis ».

La liberté, originellement, à faire ce que l'on veut et donc à ne pas à être déterminé parquelque chose à agir.

Si je suis menacé par un revolver pour effectuer une action, je suis déterminé par quelquechose d'extérieur à moi pour agir.

Cependant, dans cette situation, l'indétermination qui caractérise la liberté estmise à mal puisque apparaît une détermination à agir par ce qui est vrai.

Descartes, le dit lui-même, il n'y a plusvéritablement de choix à faire.

Dès lors pouvons-nous toujours parler de liberté ? La liberté ne résiderait-elle quedans la connaissance de la vérité et du bien ? La liberté serait-elle donc toujours morale ? I Libre-arbitre et liberté d'indifférence 1.

La liberté, une notion commune Poser la question de la possibilité de la liberté semble dans un premier temps absurde.

Il nous semble en effet fairel'expérience de la liberté chaque jour.

Ainsi, je décide ce que je vais bien pouvoir faire de ma journée.

Je peux choisirce que j'ai envie de faire ou de ne pas faire.

Tous les petits gestes de notre vie mettent en scène cette possibilitéde choix : comment je m'habille, ce que je mange,..

C'est pour cette raison que Descartes affirme que la liberté « seconnaît sans preuve ».

Par l'usage de son libre arbitre, l'homme connaît immédiatement la puissance de sa volonté.

Ilsaisit qu'il y a plusieurs possibilités, que seule sa volonté choisit l'une d'elles et que son choix aurait pu être autre.

«Il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne le pas donner quandbon lui semble, que cela peut- être compté pour une de nos plus communes notions 3 ».

La liberté est une « notion commune » et une « notion première » : « commune », car elle est universelle ; « première », car elle est saisissableen elle-même et non par autre chose, et permet d'expliquer beaucoup d'autres choses (nos actions, nos pensées).La liberté est une faculté de commencer, dont on ne peut, par essence, rendre compte par quelque chose qui laprécéderait et dont elle procéderait.

C'est une cause première . Descartes évoque le libre-arbitre qui vient du latin liberium arbitrum qui signifie « jugement de l'arbitre » ou « pouvoir de choisir ».

L'arbitre est en effet celui qui est situé de manière impartiale devant les choses et qui décidede privilégier une des choses en présence.

On parle par exemple d'arbitre, très tôt chez les romains, comme juge quia le pouvoir de régler les différents.

Mais ce qui est important dans cette notion de libre-arbitre, c'est que celui quiest en position d'arbitrer, de choisir, n'est pas parti prenante et n'est donc pas influencé par une quelconque forceextérieure dans sa décision.

Il est donc la capacité de choisir entre deux ou plusieurs comportements, sans inclinera priori, d'un côté ou de l'autre.

2.

L'âne de Buridan ou la possibilité du choix indéterminé Ce libre-arbitre est donc une possibilité fondamentale de choix.

On retrouve ce que dira Sartre longtemps aprèsdans L'humanisme est un existentialisme , la liberté est le pouvoir de dire « oui » ou « non », qui s'incarne dans toutes les situations de la vie quotidienne.

Le libre-arbitre donne naissance à ce que Descartes appelle la libertéd'indifférence.

Pour le philosophe français, la liberté à son degré le plus bas est la possibilité de choisir entre deuxobjets ou voies sans être poussé vers une des deux par une influence extérieure.

Il écrit toujours dans la quatrièmeméditation : "(...) cette indifférence que je sens, lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté (...)" L'âne de Buridan en est à l'époque l'exemple fameux : un âne, ayant soif et faim dans la même mesure, est placé à égale distance d'un soin d'eau et denourriture.

La thèse serait que l'animal mourrait de faim, incapable de se décider sans détermination alors quel'homme grâce à la liberté d'indifférence pourrait se diriger vers l'un des deux.En ce sens, l'acte gratuit, c'est-à-dire effectué sans raison, devient le symbole même de la liberté.

C'est Gide quimet au premier plan l'acte gratuit à travers le héros du livre Les caves du Vatican : ce dernier pousse quelqu'un du train, sans raison.

Lafcadio( c'est le nom du personnage) remet sa décision au hasard : il se dit « Si je puis compterjusqu'à douze, sans me presser, avant de voir dans la campagne quelque feu », l'homme est sauvé.

Mais il voit unfeu et l'homme est poussé.

Voilà un acte qui apparaît sans motivation apparente, sans cause et il est censé montréla liberté absolue de l'homme.Il faut bien comprendre que la liberté d'indifférence est fondamentale, sans celle-ci la liberté serait impossible.. »

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