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Sénégal (1997-1998)

Publié le 23/09/2020

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« Sénégal (1997-1998) A deux ans de la prochaine élection présidentielle, les législatives du 24 mai 1998 ont eu valeur de test.

Comme ceux de 1988 et 1993, ce scrutin a été contesté par l'opposition, malgré l'instauration d'un Observatoire nationale des élections (Onel).

Au pouvoir depuis l'indépendance (1960), le Parti socialiste (PS) a été une nouvelle fois accusé de fraudes " massives ".

En dépit d'un net recul, il a conservé, avec 50,1 % des voix, la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a pour sa part gardé son rang de principal parti d'opposition, avec 23 députés et une victoire totale à Dakar, la capitale.

La principale nouveauté a été l'apparition, le 2 avril 1998, de l'Union pour le renouveau démocratique (URD) de Djibo Ka.

Ce parti, né d'une dissidence au sein du PS, a gagné 11 des 140 sièges de l'Assemblée.

Ancien ministre de l'Intérieur et ancien ténor du PS, Djibo Ka s'est opposé à Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du PS, dans la lutte de succession qui se joue autour d'Abdou Diouf, le chef de l'État.

Élu en 1988 et réélu en 1993 (mais au pouvoir, en fait, depuis 1981, comme successeur désigné de Léopold Sédar Senghor), ce dernier devrait briguer un dernier mandat à 65 ans, lors de la présidentielle de 2000. Les performances économiques du pays (5,2 % de croissance en 1997, réduction des déficits et réformes mises en chantier), consécutives à la dévaluation du franc CFA, en janvier 1994, ont été récompensées par un volume d'aide sans précédent : deux milliards de dollars sur trois ans ont été promis pour la période 1998-2000 par les bailleurs de fonds.

Si les indicateurs macroéconomiques sont passés au vert, la reprise de la croissance ne s'est guère fait sentir dans la vie quotidienne.

Au contraire, la pauvreté a augmenté, touchant 38 % de la population. Les grandes réformes annoncées tardaient à être mise en oeuvre, notamment dans l'agriculture, tandis que les privatisations bloquaient toujours, en raison des résistances opposées par certains monopoles.

La société française France Telecom l'a emporté sur un groupe de repreneurs américains, suédois et taïwanais, dans la privatisation partielle de la Sonatel.

L'investissement n'a pas repris, dans un pays qui paraît de plus en plus risqué du point de vue politique.

Les rumeurs prédisant une seconde dévaluation du franc CFA, lée au remplacement du franc français par l'euro, la monnaie européenne, ont renforcé cet attentisme. En Casamance, région du sud du pays, le conflit qui oppose depuis 1982 l'armée aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) a repris de plus belle.

L'opération " Gabou ", déclenchée le 9 juin 1998 pa l'armée sénégalaise en soutien à la frange loyaliste de l'armée bissau-guinéenne, a été justifiée par un accord de défense passé en 1975 entre les deux pays.

En envoyant des troupes à Bissau, Dakar a cherché à prévenir la déstabilisation de son voisin au profit d'un général rebelle soupçonné de collusion avec les indépendantistes casamançais.. »

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