Sénégal (1994-1995)
Publié le 23/09/2020
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Sénégal (1994-1995)
Abdou Diouf a pu nommer, le 15 mars 1995, le gouvernement d'ouverture qu'une
série d'événements l'avaient empêché de former, depuis sa réélection à la
présidence de la République, le 21 février 1993.
Me Abdoulaye Wade, son
principal rival, leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), avait en effet
été arrêté après l'assassinat, le 15 mai 1993, de Me Babacar Seye,
vice-président du Conseil constitutionnel, en charge du "contentieux électoral".
Le leader PDS a également passé six mois en prison, au lendemain des violentes
émeutes du 16 février 1994, à Dakar.
Ayant bénéficié d'un non-lieu pour les deux
affaires, Me Wade a longuement et âprement négocié le retour de sa formation au
gouvernement.
Finalement, quatre portefeuilles ministériels ont été confiés à
ses lieutenants, et Me Wade a été nommé ministre d'État sans portefeuille,
rattaché à la Présidence.
Cette nouvelle cohabitation entre le Parti socialiste (PS, au pouvoir,
majoritaire à l'Assemblée nationale) et le PDS allait ressembler à s'y méprendre
à l'expérience s'étant déjà déroulée entre avril 1991 et août 1992.
Bien que
sollicité, Landing Savané, le leader de And Jef-Parti africain pour la
démocratie et le socialisme (AJ-PADS), a préféré rester dans l'opposition.
La situation en Casamance s'est à nouveau aggravée.
De nouveaux accrochages ont
opposé, en janvier 1995, indépendantistes et armée, rompant la trêve précaire
qui avait succédé au cessez-le-feu signé le 8 juillet 1993 par le gouvernement
et les insurgés du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFCD).
A
Dakar, ces accrochages ont été imputés à l'apparition, en décembre 1994, d'une
aile dissidente du MFDC, qui ne répondrait plus aux consignes du secrétaire
général du mouvement, l'abbé Augustin Diamacoune Senghor.
Le MFDC, lui, a accusé
l'armée d'être passée à l'attaque, en janvier 1995, sans raison.
L'armée
sénégalaise, à la recherche de quatre touristes français disparus le 6 avril
1995, a semblé avoir éradiqué la rébellion, sur le terrain.
Assigné à résidence,
l'abbé Diamacoune, quant à lui, a accusé, le 21 avril 1995, la France et le
Sénégal d'avoir dissimulé les quatre Français.
Après quatorze années de politique économique d'ajustement structurel et
plusieurs programmes d'austérité, la dévaluation du franc CFA, le 12 janvier
1994, a eu l'effet d'un électrochoc.
Elle a certes stimulé certains secteurs,
mais des pans entiers de l'économie ont accusé le coup.
L'inflation s'est élevée
à 37,5% en 1994.
Le secteur informel, essentiellement commerçant, a vu fondre
ses bénéfices.
La dévaluation a cependant permis au Sénégal de renouer avec les
bailleurs de fonds.
Une facilité d'ajustement structurel renforcée (FASR),
octroyée en mars 1994 par le FMI et la Banque mondiale, a notamment permis
d'engager les réformes réclamées depuis des lustres par le secteur privé:
libéralisation des prix et du commerce extérieur et fin des fameuses
"conventions spéciales" qui ont permis à plusieurs entreprises de détenir le
monopole de certains marchés (dont ceux du riz, du sucre, du ciment, du textile
et du coton), sous la protection de l'État..
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