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Sénégal (1992-1993)

Publié le 23/09/2020

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« Sénégal (1992-1993) L'élection présidentielle et l'agitation indépendantiste en Casamance ont constitué les points forts de l'évolution politique au Sénégal.

Le scrutin pour la désignation du chef de l'État s'est déroulé le 21 février 1993 et a opposé huit candidats, dont le président sortant, Abdou Diouf, et son rival direct, Me Abdoulaye Wade, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Me Wade était entré au gouvernement en avril 1991, avec rang de ministre d'État sans portefeuille, et l'a quitté le 18 octobre 1992, pour se consacrer à la bataille électorale. Placé sous le signe de la transparence, le scrutin a été marqué par la mise en oeuvre d'un nouveau code électoral, élaboré par l'ensemble des forces politiques.

Prévoyant notamment l'identification formelle des électeurs et le passage obligatoire par l'isoloir, il a dessaisi le ministre de l'Intérieur du contrôle des scrutins pour le confier à une commission nationale formée par le premier président de la cour d'appel de Dakar.

Fait majeur, il a reconnu, pour la première fois, le droit de vote des Sénégalais vivant à l'étranger. Supervisées par des observateurs internationaux, les élections se sont déroulées dans le calme, exception faite de la Casamance, livrée aux affrontements entre l'armée et les indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Axant sa campagne sur la relance économique et la croissance, le président sortant l'a emporté (58% des suffrages exprimés, contre 32% à Me Wade).

Toutefois, la proclamation officielle des résultats a donné lieu à un litige juridique qui en a retardé de plusieurs jours l'annonce publique. La régularité de la consultation électorale a cependant été gravement ternie par les troubles qui ont, au même moment, ensanglanté la Casamance.

En effet, en dépit de l'accord de paix passé en mai 1991, la situation dans cette province méridionale du Sénégal s'est gravement détériorée, tout au long de 1992 et en 1993.

Des combats, qui ont eu lieu en septembre 1992, se sont soldés par la mort de 52 personnes, dont 50 indépendantistes; d'autres accrochages ont eu lieu par la suite, faisant d'autres victimes et provoquant l'exode vers la Gambie d'une partie de la population casamançaise.

Tout cela n'a pas été sans répercussions économiques, dues à l'effondrement de l'activité touristique.

L'urgence de la situation a été telle qu'à la fin de janvier 1993, un appel à la paix civile a été signé conjointement par toutes les autorités religieuses nationales.

Un accord de cessez-le-feu a finalement été signé le 8 juillet. Au plan international, Dakar a accueilli, en juin 1992, le 28e sommet de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) dont Abdou Diouf a été, pour la deuxième fois, élu président.

La capitale sénégalaise a abrité également, en janvier 1993, un mini-sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) dont les travaux ont débouché sur une condamnation de la Serbie et d'Israël.

Enfin, les relations diplomatiques avec la Mauritanie, rompues en août 1989, ont été renouées le 23 avril 1992, mettant ainsi un véritable terme au violent conflit qui avait opposé les deux pays (affrontements sanglants dans la région du fleuve Sénégal, puis dans les deux capitales en avril 1989).. »

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