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Sciences & Techniques: La naissance de l'écriture

Publié le 16/05/2020

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« Sciences & Techniques: La naissance de l'écriture Mille siècles après son apparition, l'Homo sapiens se lance dans la grande aventure de l'écriture.

C'était vers 3200 av.J.-C.

dans le pays de Sumer, au sud de l'actuel Irak.

Quelques dessins facilitant les inventaires se transformentrapidement en signes représentant des sons.

Pictogrammes, Hiéroglyphes, cunéiformes, idéogrammes...

De laMésopotamie à l'Egypte en passant par la Chine, l'homme essaie toutes les combinaisons jusqu'à créer un alphabet de" signes-sons " qui vous permet de lire aujourd'hui cet article ! Mille siècles, c'est long, très très long...

! Une éternité, même, à l'échelle d'une vie humaine ! C'est pourtant le temps qu'il a fallu auxhommes pour apprendre à lire et à écrire.

Nous avons beau, aujourd'hui, noircir des pages et des pages d'écriture, les faits sont là.D'un côté, les paléo-anthropologues affirment en chœur qu'Homo sapiens sapiens est apparu sur Terre il y a au minimum 100 000 ans, et, de l'autre, les archéologues soutiennent, la main sur le cœur, que les plus vieilles traces d'écriture remontent tout au plus à 3200av.

J.-C.

Faites le compte ! Entre ces deux dates extrêmes, rien ou presque rien.

L'homme préhistorique a bien griffonné quelquescentaines de figures : rectangles, losanges, lignes de points...

dans les grottes d'Europe, d'Afrique ou d'Amérique, mais aucun de cesdessins ne peut faire penser de près ou de loin à un texte ou même à une simple phrase. Comme l'a dit joliment Voltaire, " l'écriture est la peinture de la voix ".

Les scientifiques, métier oblige, sont plus précis et parlent d'unsystème de signes arbitraires qui transcrit les sons, les syllabes ou bien les mots entiers du langage parlé.

Si l'on se fie à cette définition, il semble bien que l'écriture soit née dans le pays de Sumer, au sud de l'Irak actuel.

Les archéologues ont mis au jour, dansl'antique ville d'Ourouk, des tablettes d'argile, couvertes d "'inscriptions imagées, vieilles de 5 200 ans.

On y voit des épis, des têtesd'animaux, des vases...

et, à côté de ces dessins, des trous circulaires qui semblent être des chiffres.

Ces tablettes d'argile étaientprobablement des inventaires.

Peut-être ont-elles servi aux comptables du roi d'Ourouk à enregistrer les quantités de grains ou lestêtes de bétail qui entraient ou sortaient du palais. Les scribes royaux écrivaient avec une pointe en bois dans l'argile humide, et le four à pain faisait office de buvard : les tablettesétaient cuites pour " sécher " l'écriture ! Il fallait à ces hommes une patience toute orientale pour consigner par écrit les allées etvenues des marchandises, car chaque objet était représenté par son image (un " pictogramme ", disent les spécialistes).

Une écritureconcrète et fastidieuse avec laquelle, pourtant, les Sumériens réussirent à exprimer des idées abstraites ; Le dessin d'un oiseau avecun œuf, par exemple, signifiait " fécondité ", et deux traits parallèles " amitié ".

N'empêche, tracer un cochon ou une volaillerondouillarde sur un support aussi grossier que l'argile prenait trop de temps et, peu à peu, les pictogrammes se sont simplifiés. Quatre cents ans plus tard, vers 2800 av.

J.-C., les petits dessins ont cédé la place à des empreintes en forme de coins, d'où le nomde " cunéiforme " (du latin cuneus, qui eut dire " coin ") donné à cette nouvelle écriture.

Les signes n'ont plus de rapport direct avec laréalité, et, pour écrire, il suffit désormais aux scribes d'enfoncer plusieurs fois dans l'argile la pointe d'un roseau taillé en biseau.

Plusabstraits, les nouveaux signes sont aussi plus difficiles à retenir et demandent un effort de mémoire sans cesse accru.

Car, à chaquemot nouveau, les scribes se contentent de créer un caractère de plus ! Vers 3000-2800 av.

J.-C., le " dictionnaire " sumérien menace d'exploser, et, pour ralentir son expansion galopante, les fonctionnairessont obligés d'innover : puisque la plupart des vocables en usage à Sumer n'ont qu'une seule syllabe, pourquoi ne pas les utiliser pourtranscrire, à la manière d'un rébus, les noms qui en possèdent plusieurs ? Brillante idée ! Les Akkadiens, proches voisins etconquérants des Sumériens, adoptent à leur tour les " signes-syllabes " pour coucher par écrit leur propre langue.

Leurs descendantsdirects, Assyriens et Babyloniens, perpétueront l'héritage jusqu'au VIè s. Pendant 2500 ans, le cunéiforme va faire fureur dans toute la Mésopotamie et les pays du Levant.

Plus rapide à écrire, il n'en est pasmoins d'une effroyable complexité.

Non seulement les scribes doivent se souvenir de plusieurs centaines de signes mais, difficulté supplémentaire, un même signe peut avoir plusieurs sens différents ! C'est au lecteur de se débrouiller, à partir du contexte de laphrase, pour retrouver ce qu'a voulu dire le rédacteur ! De quoi rendre marteau le plus accommodant des scribes ! Pour s'en sortir, ilfallut, dès le début du IIIe millénaire, inventer un troisième type de signes, les " déterminatifs ".

Placés devant le mot, ils indiquaient àquelle catégorie il appartenait : homme, dieu, animal, objet, plante, etc...

et facilitaient ainsi un peu la lecture.

De longues annéesd'apprentissage étaient cependant nécessaires pour savoir lire et écrire le cunéiforme.

Et seule une fraction minuscule de la population- les fonctionnaires royaux et les marchands - possédait ce savoir.

La majorité des paysans et des artisans était totalement illettrée. 5000 signes pour l'écriture égyptienne ! Pendant que les scribes sumériens se débattaient dans un océan de signes cunéiformes, de l'autre côtéde la mer Rouge, leurs collègues d'Egypte croulaient sous une montagne de hiéroglyphes.

A l'apogée deleur art, il ne fallait pas moins de 5 000 signes aux gratte-papyrus égyptiens pour traduire toutes lesfinesses de la langue des pharaons ! Comment un système aussi compliqué a-t-il vu le jour ? Mystère.

Leshiéroglyphes apparaissent comme par magie vers 3100 av.

J.-C., une bonne centaine d'années après queles Sumériens ont posé les premières fondations de leur propre système d'écriture ; Mais alors qu'il estpossible de suivre pas à pas l'évolution des signes en Mésopotamie depuis les pictogrammes jusqu'aux. »

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