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SCÈVE

Publié le 18/05/2020

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« SCÈVE début du X VJe siècle - vers 1562 LA vie de Maurice Scève demeure mal connue.

Il naît à Lyon vers le début du xv1° siècle.

Sa famille appartient à la bourgeoisie notable.

Son père revêt de hautes charges municipales.

Privés par la mort de ses soins, ni Maurice Scève, ni ses trois sœurs ne pâtissent.

Elles épousent des personnages en vue.

Il poursuit une carrière de riche amateur érudit.

Docteur en droit, il séjourne, environ 1533, à Avignon.

Il y suit les conférences des juristes pontificaux.

Pétrarquiste à la fois consommé et consumé, il entreprend d'y découvrir le sépulcre de Laure.

Il s'imn.gine de bonne foi l'avoir trouvé.

En 1535, il se procure un enviable renom en confiant aux presses la deplourable fin de Fla­ mete, Elegante invention de Jehan de Flores, Espaignol.

Cet opuscule, dont on a beaucoup médit, ne manque point d'un charme rugueux.

Il se présente comme étant l'achèvement obligatoire de la Fiammetta, célèbre roman lyrique de Boccace.

Les amants n'y recherchent que l'honneur de souffrir.

En composant une version française de ces analyses masochistes, Maurice Scève se prépare à répondre à sa vocation.

Représentant accrédité de ce que l'on nomme, avec quelque niaiserie, l'Ecole Lyonnaise, Maurice Scève participe à ses jeux collectifs.

Marot donne une vogue au Blason, sorte de poème - chose (pour emprunter une expression à Rilke), où les Grands Rhétoriqueurs se plaisaient à peindre diverses créatures.

Exilé à Ferrare, il divulgue le fameux Blason du Beau Tetin.

Aussitôt les poètes lyonnais de rivaliser avec lui.

Ils pillent à l'envie le corps des dames.

Maurice Scève proteste contre leur grivoiserie.

Il dédie cinq idylles éthérées au Front, au Sourcil, au Soupir, à la Larme, à la Gorge.

Dans ce tournoi de gaillardise et d'euphuïsme, il obtient la palme.

Centre d'une société aussi élégante que bien apprise, Maurice Scève joue avec distinction le rôle ingrat d'écrivain lauréat.

Il déplore la mort du Dauphin François dans une élégie conven­ tionnelle (1536).

En 1540, pour célébrer le passage à Lyon du Cardinal de Ferrare, il fournit à un peintre florentin, fixé à Lyon, les éléments de trois mistaires.

En 1544, il publie son œuvre maî­ tresse : Delie, Object de plus haulte vertu.

C'est un recueil qui comprend quatre cent quarante-neuf dizains décasyllabiques, plus un huitain liminaire.

Ils chantent les aspects lunaires de l'Eternel Fémi­ nin qui, suivant ou sa fantaisie ou la volonté d'un Dieu presque immanent au cosmos, assume le masque terrible de Diane, l'allure funèbre d'Hécate, la rayonnante majesté de Séléné.

Face à face avec cette déité triple, dont celle qu'il chérit sur terre est l'incarnation, Maurice Scève se tient dans un état de souffrance bienheureuse et d'humilité.

Son esprit s'amplifie jusqu'à comprendre les signi­ fications et les vertus de toutes les créatures tant animées qu'inanimées.

Mais sa sexualité tolère mal la chasteté purificatrice qu'il lui impose.

Avec un bon sens peu commun, Maurice Scève entrevoit les dangers physiques et spirituels qui le menacent, lui qui brûle pour une femme qu'il ne cesse d'entretenir assez familièrement pour se permettre avec elle quelques délicates privautés.

Ses inquiétudes, ses terrifiantes angoisses, sa jalousie contre celui qui possède légalement le corps de sa dame, toutes ces passions humaines, trop humaines, font que Delie n'est pas seulement un poème idéologique où se manifestent les archétypes les plus pathétiques de la pensée méditerra-. »

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