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Maurice Scève, Délie, « L'aube éteignait Etoiles à foison »

Publié le 22/05/2020

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« _Maurice Scève, Délie , « L’aube éteignait Etoiles à foison » Première phrase : Présence d’un moment englobant avec la présence de l’imparfait : « éteignait » v.1 et « dorait » v.4 mais aussi la présence des participes présents : « tirant » v.2 et « montant » v.3 : l’imparfait associé au mode non personnel qu’est le participe présent étire l’action comme si le poète voulais fixer l’aurore dans une sorte d’éternité éphémère.

La présence de deux entités contraires et antithétiques La clarté qui décroît : « Etoiles » v.1 et la clarté qui s’accroît : « Appolon » v.3.

Les lumières associées à l’aurore sont retranscrites par les sonorités présentes à la rime avec des voyelles claires : rime en –Ime ou en –on.

Ainsi dans la première phrase, tout tend à présenter au lecteur un tableau qui s’éclaire (présence du verbe « dorer »).

Mais un tableau tout en modulations et en contrastes.

Cependant tout tend vers la hauteur : « montant » v.3, « monts cornus » v.4, « hautes cimes » v.4.

Ainsi le chant du poète monte vers le ciel et la prosodie (modulation de la voix en fonction des émotions) participe de l’évocation de l’aurore.

les expressions : « Appolo » v.3 et « monts cornus » v.4 : monts cornus est une expression figée qui désigne les montagnes découpées dans le lointain et font référence au Parnasse (qui est le mont des muses).

Cette première phrase suivante à travers le « je » v.8.

L’éveil de la nature prépare donc l’éveil du poète à venir Deuxième phrase : La deuxième phrase du poème illustre en écho à la phrase précédente le réveil du poète.

On note la même progression entre les deux idées antithétiques de la nuit et du jour : « ténébreux Abîme » v.5, « longues nuits » v.7 // « percer » v.7 et « Soleil de ma vie » v.10.

Ainsi, la progression est identique : le poète passe de la nuit au jour à l’image de la Nature..

On relève des références à Pétrarque à travers les longues nuits d’insomnies : il faut y voir ici l’amant insomniaque qui traverse la nuit sans dormir tout autant que le poète à la recherche de l’Idée qui traverse la nuit sans dormir.

La pensée du poète est présente ici par l’emploi de l’adjectif qualificatif « fâcheux » qui est une expansion du nom « ennuis » v.6.

Le poète caractérise ici l’espace de la nuit en insistant sur son ennui tout autant que sur la longueur interminable et pourtant finie de l’espace nocturne.

Ce groupe nominal d’ailleurs placé à la rime crée un écho avec la longueur de ces nuits : « longues nuits » v.7.

De même, l’espace nocturne dont nous parlions plus haut est également sur-caractérisé ici par la métaphore : « du profond des ténébreux Abîmes » v.5 : en associant deux images, celle de la Nuit et celle de l’Abîme, l’auteur renforce la beauté de l’aurore qui surgit et naît de la profondeur de la nuit.

L’adverbe « souvent » v.7 : développe l’idée de la récurrence des nuits interminables pour le poète à la recherche de l’inspiration et de l’idée.

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On note les références à l’antiquité qui ancrent ce poème dans le mouvement de l’Ecole de Lyon (culte de l’antiquité) et dans le mouvement plus vaste qu’est l’Humanisme (retour aux sources antiques) avec Il s’agit dans cette première phrase de donner à lire le réveil et l’illumination du poète.

Il faut relever l’importance de la vision.

Le poète donne ici à voir à son lecteur l’aurore.

Ce sens culmine avec le verbe « voir » présent au vers 10.

Ainsi ce poème est bien d’inspiration néo-. »

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