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Savoie.

Publié le 08/12/2021

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Savoie. ancienne province qui s'étendait du lac Léman aux Alpes. Peuplée entre le VIIe et le
Ve siècle avant J.-C. par des Celtes, les Allobroges et les Nantuates, la Savoie fut conquise
en 121 avant J.-C. par les Romains et intégrée à la province de Narbonnaise. Lentement
pacifiée entre le Ier et le IIIe siècle, elle prit au IVe siècle le nom de Sapaudia. Les envahisseurs
burgondes y établirent un vaste royaume. Christianisée autour des évêchés de Grenoble et
de Belley, la Savoie fut conquise au VIe siècle par les Francs, qui lui donnèrent le nom de
Saboia, et incorporée aux royaumes mérovingien et carolingien. Elle prit alors ses dimensions
actuelles. La province fit partie du royaume de Bourgogne (IXe -Xe siècle), puis du Saint
Empire romain germanique (1032-1038).

L'essor de la maison de Savoie.
La famille des comtes de Savoie apparut avec Humbert aux Blanches Mains (mort vers
1048), qui élargit son patrimoine (comtés de Belley, de Sion et du Val d'Aoste), grâce à
l'alliance avec le Saint Empire, vers la Maurienne, le Chablais et la Tarentaise. Une politique
matrimoniale habile (mariage d'Odon Ier avec Adélaïde de Suse apportant le marquisat de
Turin ; mariage de la fille d'Humbert II avec Louis VI, roi de France) accrut le prestige de la
maison de Savoie. Contrôlant les cols alpins, elle bénéficiait d'une position stratégique, et
elle s'en servit pour défendre ses intérêts vis-à-vis des puissances voisines. Thomas Ier
(1189/1233) acquit le pays de Vaud, le Valais et le Piémont, dont il fit don à son fils
Thomas II et qui constitua l'apanage de la branche cadette jusqu'en 1418. Au XIVe siècle,
la Savoie, puissance dominante des Alpes occidentales, se tourna vers l'Italie : le traité de
Paris (1355) fixa les limites avec le Dauphiné (français depuis 1349), puis Amédée VII
acheta en 1388 le comté de Nice. Son fils Amédée VIII, fait duc de Savoie par l'empereur
Sigismond, organisa administrativement la province autour de Chambéry (monnaie, réseau
de baillis, « Statuts de Savoie » promulgués en 1430), y ajoutant le comté de Genevois ; il
fut antipape sous le nom de Félix V (1439/1449).
Le duché déclina à la fin du XVe siècle : affaiblie par des successions difficiles, la Savoie
fut prise dans la lutte entre François Ier (occupation française) et Charles Quint, et perdit
Genève. Entré dans l'alliance espagnole, le duc Emmanuel-Philibert combattit les Français
et obtint la restitution des territoires perdus. Il construisit autour de sa nouvelle capitale,
Turin (1562), un État moderne, phare de la Contre-Réforme. Son fils Charles-Emmanuel
(1580/1630) dut céder à Henri IV la Bresse, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex, et
échoua dans son rêve de restauration d'un grand royaume de Bourgogne. VictorAmédée I er s e rapprocha ensuite de la France, avant de se retourner contre elle et de
perdre Pignerol (1631), tandis que la Savoie était frappée par la peste.
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Les corrélats
Amédée
Amédée
Amédée
Amédée
Amédée
Amédée
Amédée
Amédée

- Amédée Ier
- Amédée II
- Amédée III
- Amédée IV
- Amédée IX
- Amédée VI
- Amédée VII
- Amédée VIII

La maison de Savoie, puissance européenne.

Avec l'entrée du duc Victor-Amédée II (1675/1730) dans l'alliance de La Haye contre
Louis XIV, la Savoie fut envahie par la France (1690-1696, 1703-1713), mais le traité
d'Utrecht (1713) donna à la maison de Savoie le Montferrat, une partie du Milanais et la
couronne de Sicile, échangée contre la Sardaigne en 1720. La Savoie fut dès lors une
province du royaume sarde, dont Charles-Emmanuel III (1730/1773) fit un exemple de
despotisme éclairé et de gestion efficace. La puissance piémontaise s'accrut encore sous
Victor-Amédée III qui, hostile à la Révolution française, accueillit à Turin de nombreux
émigrés. La Convention, victorieuse, annexa alors la Savoie (1792), puis Bonaparte
s'empara de Nice et du Piémont (1796), qui formèrent avec Genève les départements du
Mont-Blanc et du Léman. Charles-Emmanuel IV (1796/1802) dut se retirer en Sardaigne.
Victor-Emmanuel Ier recouvra ses États augmentés de la République de Gênes en 1815,
mais la présence française avait développé les idées libérales et jacobines. L'agitation
révolutionnaire fut constante malgré la répression ; en 1848, Charles-Albert (branche
cadette des Savoie-Carignan) dut accorder un « Statut fondamental ». Vaincu par
l'Autriche en soutenant la Lombardie insurgée, il laissa le pouvoir à Victor-Emmanuel II, qui
sut accepter la monarchie constitutionnelle. Grâce à son ministre Cavour, il obtint l'alliance
de Napoléon III et réalisa l'unité italienne (1861), en échange de Nice et de la Savoie qui
revinrent à la France (plébiscite du 22 avril 1860).
La maison de Savoie régna alors sur l'Italie jusqu'à la chute de la monarchie en 1946.
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Cavour (Camillo Benso, comte de)
Chambéry
Chillon
Dauphiné
Genève
Hautecombe
Italie - Histoire - Des seigneuries à la domination étrangère
Philibert - Philibert Ier
Philibert - Philibert II
Piémont
Sardaigne
Victor-Amédée - Victor-Amédée Ier
Victor-Amédée - Victor-Amédée II
Victor-Amédée - Victor-Amédée III
Les livres
Savoie - château des ducs de Savoie, à Chambéry, page 4647, volume 9

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