Salvador.

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Salvador. anciennement São Salvador ou Bahia. port à l'entrée de la baie de Todos
os Santos (« Tous-les-Saints »), sur la côte nord-est du Brésil, capitale de l'État de
Bahia. 2 472 000 habitants. La ville a été le principal marché brésilien des esclaves
jusqu'à l'abolition de la traite, en 1887, et la proportion de Noirs y est très forte. Elle se
compose de la « ville basse », en bordure de la mer, et de la « ville haute », qui est
bâtie au flanc des collines dominant le rivage et à laquelle on peut accéder par un
funiculaire. On y compte 367 églises ; dans l'une d'elles, celle de São Francisco, les
innombrables motifs décoratifs sont recouverts de feuilles d'or. Le port, coloré,
encombré de barques de pêche, dessert une région productrice de tabac, de canne à
sucre, de café, de cacao, de bananes, d'ananas, de noix de coco, de cuirs, etc. Les
industries se développent : agroalimentaire, métallurgie, chimie.
Salvador, première en date des villes du pays, fut fondée en 1549, sous le nom de
São Salvador, sur le site de Bahia (« la baie »), qu'avait atteint, en 1500, le navigateur
portugais Pedro Álvares Cabral, qui découvrit le Brésil. Elle fut le siège du gouvernement
jusqu'en 1763, date à laquelle celui-ci fut transféré à Rio de Janeiro. En 1807, lorsque
l'armée de Napoléon envahit le Portugal, le prince-régent, Jean, la famille royale et la
cour se réfugièrent à Bahia, qui devint ainsi la capitale du royaume du Brésil jusqu'en
1811.