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Salomon

Publié le 16/05/2020

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« Salomon L'apparition de la grande figure royale de Salomon et son rôle international semble un phénomène historique extraordinaire dans l'évolution purement agrairedu peuple hébreu, à peine sorti de l'organisation tribale.

Sans doute la royauté y constitue-t-elle une étape normale au moment où David la fait triompher.Mais l'importance momentanée qu'elle prend sous Salomon ne s'explique qu'en raison des circonstances internationales du moment. Lors de l'avènement de David, revêtu par l'Assemblée du peuple de l'autorité royale sur les douze tribus d'Israël, le peuple juif ne disposait d'aucune ville,en dehors de places de refuge.

David s'empara de Jérusalem sur les Jébuséens et en fit sa capitale, ce qui le mettait en dehors et au-dessus des tribus.

Ilporta les frontières de son petit État jusqu'à la côte, les villes maritimes non comprises, soumit l'Édom et le Moab qui lui donnèrent accès à la mer Rouge,rendit tributaires les pays d'Amon et d'Aram, s'assurant le contrôle sur les grandes voies caravanières qui, par Damas, reliaient l'Euphrate aux plus grandsports du temps, Tyr et Sidon.

Ainsi, à peine fondée, et ne disposant encore que d'un gouvernement central rudimentaire et d'une petite armée, la monarchieorientait nettement sa politique vers le dehors. C'est qu'au Xe siècle av.

JC , plus aucune grande puissance n'était capable de pratiquer une large politique internationale.

Le royaume hittite avait étédétruit par les invasions ariennes, Babylone et l'Assyrie ravagées par les mouvements des A raméens et des Élamites, subissant une éclipse totale, lagrande voie commerciale de la Mésopotamie avait perdu toute sécurité et l'Égypte se disloquait entre une théocratie qui s'organisait autour de Thèbes etune féodalité militaire qui se préparait dans le Delta. Le centre du trafic international était Tyr qui, par Damas, restait en contact avec les caravanes venues d'A sie et par la mer Rouge avec l'Arabie et lesIndes.

Mais Tyr n'était pas une puissance militaire.

En s'assurant le contrôle des voies caravanières vers l'Euphrate et vers la mer Rouge, Israël devaitdonc apparaître à Tyr comme un allié nécessaire, tandis que les ressources et la civilisation de Tyr devaient constituer pour le roi de Jérusalem desinstruments essentiels de sa rapide puissance.

Déjà, sous l'action des constructeurs tyriens, Jérusalem prenait l'aspect d'une petite capitale.

LorsqueDavid mourut (973 av.

JC), après avoir désigné son second fils Salomon pour son successeur et en le faisant oindre par le prêtre Sadoc, il ne restait en facedu pouvoir royal que celui du clergé. Salomon, à peine roi, mit le fils aîné de David à mort, destitua le Grand Prêtre et le remplaça par Sadoc qui l'avait oint comme roi, fit massacrer le général enchef de l'armée, Joab, et lui substitua son meurtrier Banaias.

Le roi tenait dès lors en main le clergé et l'armée.

Pendant tout son règne le clergé ne s'écartapas des prescriptions du roi, quel qu'en fût l'objet. Salomon se constitua un gouvernement de fonctionnaires rétribués et placés sous l'autorité d'un premier ministre.

Il transforma l'administration desdomaines royaux, qu'avait créée David, en un véritable ministère des Finances.

Il leva d'autorité l'impôt qui, sous David, était encore demandé àl'Assemblée Nationale que Salomon réduisit à ne plus être qu'une assemblée formée de l'armée, de fonctionnaires et des douze princes des tribus.

Leservice des Travaux Publics reçut une extraordinaire impulsion.

Grâce aux ouvriers de Tyr, il construisit un grand temple à Jérusalem, autant pour affirmersa puissance que pour l'appuyer sur le culte de Yahvé.

Il fit édifier des citadelles dans les petites villes d'Édom pour s'assurer la maîtrise de la voie de lamer Rouge.

Et s'alliant étroitement avec Tyr, il fit construire par ses charpentiers une flotte qu'il lança sur la "Mer du Sud" appuyée sur le port d'A siongaber.La ville de Gezer, que le pharaon Psousennès II remit en dot à sa fille en la lui donnant en mariage, et qui couvrait Jérusalem vers l'Égypte, fut entièrementrebâtie.

Les endroits les plus importants au point de vue stratégique et économique furent fortifiés, Megiddo sur la route de l'Égypte à Damas, Tamar deJuda sur la route de la mer Rouge.

Pour réaliser ces grands travaux, tous les peuples restés en Palestine au milieu des Israélites furent soumis à la corvéeet, par dizaines de milliers, envoyés au Liban pour y abattre des arbres et y extraire des pierres. Dans les places fortes, une armée permanente de mille quatre cents chars et de douze mille cavaliers fut cantonnée. Cette brusque puissance fut rendue possible par le fait que l'Égypte, qui jusqu'alors avait fait un important trafic avec la mer Rouge, avait renoncé à yenvoyer des expéditions navales vers le pays de Pount (Somalies).

Rien ne s'opposait dès lors à ce que Salomon dirigeât sur le port d'Asiongaber lecommerce venu d'Arabie, qui gagnait auparavant le grand port de Tanis en Égypte. La décadence des empires avait laissé subsister l'importance des grandes voies commerciales qui convergeaient vers Tyr, la ville la plus riche de l'époque,dont l'alliance devait faire rejaillir sur Jérusalem les bénéfices du trafic dont elle était la métropole.

La flotte, lancée par Salomon sur la mer Rouge, montéepar des équipages tyriens, la maîtrise des routes caravanières qui détournèrent vers la Palestine les marchands qui gagnaient jadis Damas, firent affluer l'orvers Jérusalem.

Il vint d'Arabie, d'où tous les trois ans, les navires de Salomon revenaient chargés d'épices, d'ivoire, d'or, de singes et de paons ; il vintavec la reine de Saba ; il vint par les droits imposés aux marchands sur les routes de Tyr à Damas ; il vint par le fructueux commerce de chevaux queSalomon faisait avec l'Égypte.

Le livre des Rois affirme que Salomon disposait de six cent soixante-six talents d'or par an et qu'il accumula de grandesréserves d'or, représentées par des centaines de boucliers accrochés dans son "palais du Liban". A cet essor économique correspondait un rapide progrès intellectuel sous l'influence des scribes étrangers.

Comme en Égypte, des scribes commencèrent àécrire des manuels moraux et administratifs qui révèlent une conception entièrement nouvelle de la vie. En réalité, la puissance de Salomon était démesurée en comparaison de celle de son peuple.

Elle était exclusivement le fait du roi, qui représentait uneforce, parce qu'il avait en main la clef de la mer Rouge, et qu'une étroite alliance le liait au roi Hiram Ier de Tyr. Appuyé sur sa puissance financière, Salomon s'engagea dans la voie d'une politique internationale.

C elle-ci était incompatible avec le culte exclusif deYahvé, les cultes étrangers devaient nécessairement être admis à Jérusalem où ils pénétraient avec les marchands et avec les sept cents femmes et lestrois cents concubines du harem royal.

Salomon devait de ce fait soulever contre lui de vives oppositions.

La population urbaine, composée en grande partiede Cananéens et que la politique économique du roi enrichissait, tenait pour lui.

Mais le plat pays rechignait sous l'impôt.

Le régime royal tendait àconfondre Cananéens et Juifs, ce qui eut pour résultat d'astreindre les Israéliens, eux aussi, aux corvées. Des séditions éclatèrent, dont Jéroboam, un surveillant des travaux, prit la tête.

Traqué, il fuit en Égypte.

Mais les prophètes indignés de la diffusionpublique des cultes étrangers, ne cessaient de pousser le peuple à la résistance.

A la mort de Salomon la crise éclata (936 av.

JC) et le peuple hébreu sedivisa.

Jérusalem, qui avait largement bénéficié de la politique royale, resta fidèle à son fils Roboam avec la seule tribu de Juda ; mais toute la partie ruraledu pays se souleva, massacra les collecteurs de l'impôt et porta au trône Jéroboam.

Dorénavant, le peuple hébreu formerait deux royaumes, celui de Juda,autour de Jérusalem, attiré vers une politique urbaine, commerciale et maritime, et Israël qui resterait un État purement agricole. La puissance que Salomon avait donnée à Jérusalem disparut avec lui.

Le roi d'Égypte Sheshonq Ier (950-929 av.

JC) profitant du schisme israélien "montavers Jérusalem ; il prit les trésors de la maison de l'Éternel et les trésors du roi, il prit tout.

Il prit les boucliers d'or que Salomon avait faits" (Livre des RoisXIV, 1-20).

Tanis, le grand port de l'est du Delta, recouvra la voie du trafic de la mer Rouge.

La grandeur économique que le génie de Salomon avait donnéeà Jérusalem était perdue.

Il allait lui être réservé une gloire plus grande dans sa vie mystique.. »

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