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Saint Bernard

Publié le 16/05/2020

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« Fils de seigneur, mais de nature timide et mystique, cet extraordinaire personnage devait être le plusgrand homme de son temps, et le plus mêlé aux affaires du monde, dont pourtant il ne rêvait que des'isoler.

Entré très jeune dans l'ordre de Cîteaux, il devait bientôt fonder l'abbaye de Clairvaux (1115)dont, en trente-huit années, devaient naître trente-huit abbayes.

Son austérité, opposée au goût de lasomptuosité des Clunisiens, devait inspirer l'admirable architecture cistercienne, si différente de celle descathédrales contemporaines.

Son puissant esprit d'ordre et de synthèse fit de lui un grand serviteur del'unité de l'Église et le principal élément de concorde et d'apaisement d'un siècle violent.

Il s'opposa à toutce qui pouvait altérer la pureté du dogme ou des mœurs : en France, il rétablit la paix entre le comte deChampagne et le roi Louis VII et s'efforça de ramener la société féodale à plus de justice et de charité.

Ilprit le parti d'lnnocent II contre l'antipape Anaclet, fit condamner certaines doctrines d'Abélard, prêcha ladeuxième Croisade et s'opposa vivement aux massacres de Juifs prêchés par le moine Raoul.

Il appuyaHugues de Payns, fondateur de l'ordre des Templiers, et rédigea lui-même la règle de ces chevaliers, entenant compte, avec beaucoup de bon sens, de la vie qu'ils devaient mener.

On a pu dire qu'il n'est pas unévénement important du milieu du XIIe siècle auquel n'ait pas été mêlé ce prodigieux homme d'action,devenu tel par esprit de devoir alors qu'il n'aspirait qu'à la solitude des bois et à la contemplation. Saint Bernard (1090-1153) Figure dominante du christianisme médiéval, saint Bernard naît en Bourgogne en 1090.

En 1112, avec une vingtainede compagnons, il entre à Cîteaux qui, jusque-là, n'avait qu'un faible rayonne ment.

Trois ans plus tard, il fondeClairvaux, près de Bar-sur-Aube, dont il demeure l'abbé jusqu'à sa mort.

Sous l'impulsion de saint Bernard, l'ordrecistercien connaît un essor extraordinaire: au milieu du XIIe siècle, il contrôle 300 abbayes, dont 70 sont desdépendances de Clairvaux.Saint Bernard veut libérer l'âme par une foi dépouillée et confiante; il s'oppose au style intellectuel et raisonneur quise fait jour dans les écoles.

Bien que cultivé, il se défie des prétentions de la raison et exige qu'elle reste soumise àla foi; ainsi s'explique sa violente controverse avec Abélard.Pour saint Bernard, il n'y a que deux chemins parallèles pour mener à Dieu.

En premier lieu, la pénitence: l'abbé deClairvaux est un ascète et traite son corps avec rigueur; il exige de ses moines une pauvreté totale et la pratiquerégulière du travail manuel.

En second lieu, la confiance en l'amour divin et en l'intercession de la Vierge, à laquelletoutes les églises cisterciennes sont dédiées; il professe une dévotion plus humaine, moins formelle que celle qui futpratiquée avant lui.

Saint Bernard parcourt l'Europe; il est le directeur de conscience, entre 1130 et 1150, de lachrétienté tout entière.

Il n'entend pas modifier la structure de la société et défend l'institution féodale: dans lesabbayes cisterciennes, la condition des frères recrutés dans le milieu aristocratique est bien distincte de celle desmoines «convers», issus de la paysannerie et chargés des besognes matérielles.Saint Bernard estime qu'il suffit de corriger les vices humains pour rétablir l'ordre voulu par Dieu et que le péché estvenu perturber.

Il prend donc parti dans toutes les grandes affaires de son temps: orateur de grand talent, ilcombat un schisme qui affaiblit la papauté; il se déclare partisan convaincu de la primauté de l'autorité pontificalesur l'ensemble de l'Eglise, et, à Rome, son influence s'affermit quand un moine cistercien devient le pape Eugène III(1145-1153).

Il intervient aussi chaque fois que les lois de l'Eglise ou la morale chrétienne lui paraissent en danger.Ainsi, il exerce un véritable arbitrage sur l'Europe, ne craignant pas de parler sévèrement aux rois.

En 1146 enfin, ilprêche avec fougue la seconde croisade dont, plus tard, on lui reprochera l'échec.

Il meurt en 1153, après une viepartagée constamment entre l'action et la contemplation.. »

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