SAINT AUGUSTIN: l'intelligence de la foi

« • ~ ~- • ' ~· ,J:" 1-1!5 AVTl!\J flS SAINT AUGUSTIN (354-430) Né à Tagaste, en Afrique romai ne, et mort à Hippone, où il fut évêque, saint Augustin commença sa formation intellectuelle par l'étude de la rhé­ torique .

À Milan, il fréquente saint Ambroise et se convertit au christia­ n isme .

Lœuvre de saint Augustin est la première des grandes systématisations chrétiennes, et elle exerça une grande influence sur Luther, Calvin, le jansénisme et Pascal.

1.

La raison et la foi d ec de la o e d oi La raison livrée à elle-même est coupée de la vérité, mais la foi seule est aussi une connaissance imparfaite, car fondée sur un témoignage , une autorité [celle du message du Christ, de l'Écriture ou de l'Église!.

Connaissance indirecte, opaque à la raison, elle nous livre pourtant une vérité perceptible par le cœur.

e La raison sera donc chargée de conduire la foi à la connaissance de la vérité .

Il serait absurde de chercher à opposer la raison et la foi, car, comme le remarque saint Augustin, seul un être doué de raison a la capa­ cité de croire .

Tel est le mouvement de la conversion : la connaissance est un instrument pour nous conduire vers ce que saint Augustin a ppelle le «maître intérieur ».

«Comprends pour croire, crois pour compren d re.» La Révélation divine est ainsi une source de lumière pour la raison elle­ même .

De même, les Écritures saintes ne peuvent être utiles si elles ne sont pas bien comprises.

' • 2.

Les deux cités ac Dans La Cité de Dieu [livre XIXI.

saint Augustin critique la définiti on d u peuple donnée par Cicéron dans La République : «Une multitude rassem­ blée par l'acceptation d'une loi dans la participation à un bien commun.

» À cette conception , qui conduit à idolâtrer l'État et à sacraliser un pouvoi r qui n'est que temporel, saint Augustin oppose lïdée que ce qui fait l'unité véritable des membres d'un peuple est l'accord sur ce qu'ils aiment.

67. »