Databac

Rwanda (1997-1998)

Publié le 23/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Rwanda (1997-1998). Ce document contient 812 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Rwanda (1997-1998) Les autorités rwandaises ont puissamment aidé à la mise en place des troupes de l'Alliance des forces démocratiques de libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila à Kinshasa (mai 1997) et " réglé " le problème des quelque 1,7 million de réfugiés installés sur ses frontières (selon le HCR, Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), dont environ 1 300 000 sont rentrés, plus de 100 000 se sont dispersés entre le Congo, l'Angola, le Centrafrique, etc., et 240 000 ont été " portés manquants ", pour l'essentiel victimes de massacres.

Elles pensaient ainsi créer les conditions d'une stabilité durable dans la région.

Cet objectif a pourtant été démenti. Dans les mois qui ont suivi le rapatriement massif des réfugiés, la violence s'est fortement intensifiée dans le Nord-Ouest et, à partir de février 1998, dans le centre du pays.

En obligeant les autorités de Kigali à recourir à des moyens militaires importants et à une répression brutale, les rescapés de l'appareil militaire du génocide revenus au pays avec les réfugiés ont entretenu l'instabilité, compromettant la reconstruction économique et poussant à la radicalisation un régime profondément divisé.

Réquisitionnées pour des travaux de défense et voyant leurs récoltes généralement détruites ou confisquées, les populations rurales étaient ainsi prises en otage entre la rébellion hutu et l'armée tutsi. Dans les campagnes, la cohabitation demeurait difficile entre les anciens résidents hutu, dont les effectifs ont été renforcés par les retours massifs de 1996, et les réfugiés tutsi qui se considèrent comme de nouveaux occupants légitimes.

Au niveau des élites, les anciens rivaux du président Juvénal Habyarimana (assassiné en 1994) ralliés au FPR (Front patriotique rwandais, au pouvoir), Théoneste Lizinde (député) et Alexis Kanyarengwe (vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, président du FPR) ont été, quant au premier, assassiné à Nairobi en 1996, et, quant au second, limogé en mars 1997. L'éviction des personnalités hutu occupant des postes stratégiques s'est poursuivie.

De même, la pression sur les personnalités indépendantes a continué avec l'assassinat de l'abbé Vjeco Curic en janvier, la mort de l'abbé André Sibomana, figure majeure de la défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse, en mars 1998 (qui n'avait pas été autorisé à se faire soigner à l'étranger), enfin l'assassinat à Nairobi en mai 1998 de Seth Sendashonga, ancienne personnalité du FPR et principal leader de l'opposition à l'étranger. Cette dégradation de l'environnement interne et externe a poussé à la radicalisation des groupes extrémistes tutsi, aussi bien parmi les rescapés du génocide que dans les différentes branches de l'ancienne diaspora.

L'armée, sous la menace d'une démobilisation massive de près de 60 000 de ses membres dans les trois années à venir exigée par les bailleurs de fonds, a été à la fois critiquée pour son inefficacité et mise en accusation du lait du nombre élevé des victimes civiles.

De plus, la corruption croissante en son sein et l'enrichissement rapide de ses officiers de retour du Zaïre ont altéré son image.

C'est dans ce contexte que le vice-président Paul Kagame a encore renforcé ses pouvoirs en prenant la présidence du FPR le 15 février 1998, la vice-présidence revenant au président Pasteur Bizimungu. En matière de justice, le Tribunal pénal international d'Arusha a pu procéder à. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles