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Russie (2002-2003): Une «routine Poutine» ?

Publié le 23/09/2020

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« Russie (2002-2003): Une «routine Poutine» ? Trois ans après le départ de l'impétueux président Boris Eltsine, la vie russe prenait un cours routinier.

Mode «rétro» aidant, certains parlent d'un nouveau zastoï («stagnation»), brandissant le vocable utilisé pendant la perestroïka pour stigmatiser la somnolence des années Brejnev (du milieu de la décennie 1960 à 1982).

Le culte de Vladimir Poutine est apparu de plus en plus sensible, facilité par une cote de popularité inébranlable.

Les analystes étaient nombreux à souligner que sa désormais traditionnelle «Adresse à la nation», prononcée cette année 2003 en mai, n'avait rien apporté de nouveau, sinon le retour des accents utopiques, présents dans des objectifs tels que le doublement du PIB, la convertibilité du rouble et la fin de la pauvreté d'ici 2010.

Les réformes ne s'en sont pas moins poursuivies, le syncrétisme de l'ancien et du nouveau restant à l'ordre du jour. Le poids des échéances électorales Même si elle ne devait officiellement être ouverte que le 1er septembre 2003, la campagne pour l'élection des députés de la Douma (14 décembre), puis celle du président (14 mars 2004) était déjà entamée au printemps.

Alors que la reconduction de V.

Poutine pour un second mandat ne fait guère de doute, le succès de Russie unie, souvent désigné comme «parti du pouvoir», n'était pas assuré, la cote de popularité du président ne s'étendant pas à ses affiliés, comme l'atteste, par exemple, l'échec de son candidat aux fonctions de gouverneur de Magadan en février 2003. Les diverses stratégies déployées sont apparues plus modelées par le savoir-faire des conseillers en communication que par les programmes politiques. On a ainsi assisté à un dédoublement du mouvement poutinien, avec la création du Parti de la vie, sous la houlette du président du Conseil de la Fédération Sergueï Mironov.

Ce parti a tenu son premier congrès en avril 2003 et le loyalisme à l'égard du chef de l'État n'a pas manqué d'y être affirmé.

Dans ce jeu, le gouvernement a semblé voué au rôle de bouc émissaire.

Critiqué par le président pour la modestie de ses ambitions, il a aussi été la cible privilégiée de ceux qui voudraient capter le vote des mécontents.

Les libéraux du parti Iabloko associés aux communistes du PCR (Parti communiste de Russie) ont ainsi tenté de faire passer une motion de censure en juin.

Dans un paysage politique flou, les alliances ont du mal à se dessiner.

Iabloko et l'Union des forces de droite n'étaient toujours pas parvenus à une entente.

Boris Berezovski, oligarque proche de B.

Eltsine, en exil à Londres, qui fait plus que jamais figure d'ennemi «numéro un» du président, a d'abord prôné la coalition du Parti libéral avec les communistes, ce qui lui a valu d'être exclu d'une organisation que pourtant il finançait largement, avant de tenter des ouvertures du côté de l'Union des forces de droite.

L'assassinat en avril 2003 du dirigeant du Parti libéral, Sergueï Juchenkov a attesté à quel point la politique est demeurée chose obscure.

Dans ce contexte confus, la fonction critique de la presse indépendante, de plus en plus muselée, s'est d'autant réduite que le pôle médiatique d'État se renforçait. La société quant à elle se passionne peu pour ce type de jeu électoral, semblant. »

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