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Russie (2000-2001): Une opposition introuvable

Publié le 23/09/2020

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« Russie (2000-2001): Une opposition introuvable Un an après l'élection de Vladimir Poutine à la présidence, en mars 2001, 70 % de la population disait lui faire toujours confiance.

La chute de popularité qu'avaient occasionnée le tragique naufrage du sous-marin nucléaire Koursk en août 2000 et l'attitude des autorités pendant ces événements n'avait donc été que ponctuelle.

La Russie persistait à associer majoritairement son nouveau président à une époque nouvelle, espoir qu'il ne fit que raviver en ponctuant d'un remaniement ministériel, en mars 2001, l'anniversaire de son accession au pouvoir.

Le remplacement de quelques personnalités marquées comme étant des proches de son prédécesseur Boris Eltsine par des fidèles du nouveau président, qui plus est à des postes clés (Sergueï Ivanov, vieil ami, issu comme lui du FSB [Service fédéral de sécurité, successeur du KGB], à la tête des armées et Boris Gryzlov, leader du groupe Unité qui avait œuvré pour sa victoire, à la direction du ministère de l'Intérieur), a été commenté dans la presse russe comme la preuve d'une véritable prise en main de l'équipe gouvernementale.

L'optimisme suscité par ces nominations, supposées signaler le vrai commencement de l'"ère Poutine", a assourdi d'autres commentaires qui soulignaient quant à eux que cette année de présidence nouvelle n'avait pas vraiment représenté un bond en avant. Qu'est-il donc advenu en un an des thèmes qui avaient porté V.

Poutine au pouvoir ? Le problème tchétchène n'a pas été résolu.

La nouvelle guerre, commencée à l'automne 1999 après une vague d'attentats meurtriers attribués aux "bandits" (rebelles) tchétchènes, s'est poursuivie à huis clos, s'enlisant à la manière de la première (celle de 1994-1996) et le mois de mars 2001 a encore été marqué par de nouveaux attentats.

Les opérations armées restaient la règle alors que la solution négociée avait désormais la faveur de la population, selon les instituts de sondage. La "verticale du pouvoir", autrement dit la reprise en main des régions par le centre, et la lutte contre la corruption ont bien connu quelques mises en application.

Mais les modalités du recours au droit dans la mise au pas des "fautifs" ont pu faire penser à des règlements de comptes.

Qu'il s'agisse d'écarter de la course au renouvellement de son mandat de gouverneur de la région de Koursk l'impétueux Alexandre Routskoï (qui avait fait partie des leaders politiques refusant la dissolution du Parlement en 1993 et en avait occupé le bâtiment), moins de 24 heures avant le scrutin, au nom d'infractions à la législation électorale.

Ou qu'il s'agisse, à la faveur d'un imbroglio juridico-financier, de faire passer sous la tutelle de Gazprom, institution éminemment proche de l'État, la chaîne de télévision NTV, obstinée à porter un regard critique sur les agissements du pouvoir, et de profiter de l'occasion pour en changer le personnel de direction. Ces différents événements n'ont pourtant pas suscité de mobilisation de masse. Les victimes de ce qui ressemble à une justice sélective n'ont pas été transformées en icônes de la démocratie.

Et même la mise au pas des médias n'est pas apparue comme une attaque fondamentale à une liberté de parole, déjà bien entamée depuis la prise de contrôle de la presse par les grands groupes financiers.. »

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