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Russie (1996-1997): Second souffle pour Boris Eltsine?

Publié le 23/09/2020

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« Russie (1996-1997): Second souffle pour Boris Eltsine? L'année 1996 devait être marquée, en Russie, par l'élection présidentielle au suffrage universel.

Le renouvellement de la Douma (Parlement), le 17 décembre 1995 avait représenté un test riche d'enseignements.

Il avait vu un net tassement des "démocrates" et des "libéraux", un fort score pour le Parti communiste de Guennadi Ziouganov (22,3 % des voix et plus d'un tiers des sièges) et une poussée générale du discours nationaliste et conservateur, porté par de nombreux candidats et formations. Pour le "pouvoir", la nébuleuse complexe gravitant autour de Boris N.

Eltsine, la perspective d'une défaite face au candidat communiste à l'élection de juin-juillet était devenue un danger très tangible.

Tout allait être mis en oeuvre pour l'éviter.

Après avoir refusé l'option d'un report du scrutin défendue par certains de ses proches, notamment Alexandre Korjakov, chef de la Garde présidentielle - sorte d'armée prétorienne -, B.

Eltsine annonça sa candidature à sa propre succession le 15 février, depuis son fief de Sverdlovsk. La popularité du chef de l'État était alors au plus bas, affectée notamment par les effets d'une transition économique très dure à supporter par la masse d'une population assistant à l'enrichissement ostentatoire et souvent sans scrupule d'une petite minorité.

Le pessimisme de l'opinion se nourrissait également du sentiment de déclassement d'un pays ayant perdu brutalement son rang de superpuissance, son empire et ses marches d'Europe centrale et orientale.

Enfin, B.

Eltsine avait à subir l'impopularité de l'intervention des troupes de Moscou dans le bourbier tchétchène.

La "guerre totale" décidée en décembre 1994 avait tourné au désavantage de troupes mal équipées, mal encadrées et démoralisées face à des combattants indépendantistes soutenus par la population.

Le "syndrome afghan" était dans tous les esprits. Outre l'état de l'opinion, deux facteurs majeurs semblaient pouvoir faire obstacle à la réélection du chef de l'État.

D'une part, les rivalités et les divisions continuaient de marquer son entourage, les cercles du pouvoir bruissant d'intrigues, et les coups de théâtre se multipliant.

D'autre part, hospitalisé à plusieurs reprises pour des troubles cardiaques, victime de crises éthyliques répétées, B.

Eltsine pourrait-il supporter physiquement et nerveusement une campagne éprouvante? Comme par miracle, il sut, pendant les quelques mois que dura celle-ci, mobiliser une énergie considérable qui lui permit de parcourir l'immensité du pays.

Il fit flèche de tout bois pour tenter de retourner l'opinion et se présenter comme rempart au retour au passé, n'hésitant pas à dramatiser la situation et à multiplier les promesses, parfois fort démagogiques.

Il s'agissait pour lui de tenter de répondre aux revendications et aux aspirations de catégories clés de l'électorat telles que les retraités âgés ou les militaires et leurs familles - afin de concurrencer le candidat communiste sur un terrain qui lui était favorable; lui qui jouait sur la nostalgie de grandeur et de puissance et sur le thème du partage plus équitable des richesses. B.

Eltsine savait par ailleurs pouvoir compter sur l'appui des grands pays industriels, lesquels se montraient soucieux d'une stabilisation politique de la. »

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