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Russie (1994-1995): Pourquoi la Tchétchénie?

Publié le 23/09/2020

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« Russie (1994-1995): Pourquoi la Tchétchénie? L'intégrité territoriale de la Russie était-elle vraiment menacée pour que les forces militaires du Centre interviennent avec une telle brutalité à l'hiver 1994, ou bien fallait-il rattraper dans une sorte de fuite éperdue scandales et criminalité qui frappaient au plus haut niveau? En 1994-1995, les "affaires" ont pris des proportions entachant comme jamais la respectabilité de l'État.

La société MMM, construction financière pyramidale, s'est écroulée durant l'été 1994, ruinant des centaines de milliers de petites gens attirés par d'extravagants dividendes.

Après quelques semaines de prison, Serge Mavrodi, son responsable, n'en a pas moins été élu à la Douma (Parlement), à la place du député assassiné A.

Aïdzerzis.

Le scandale financier a touché plus profondément encore le coeur de l'État avec la crise du rouble, survenue le 11 octobre 1994 appelé "mardi noir": la monnaie russe a perdu en une seule journée 21% de sa valeur.

La presse a accusé la Banque centrale d'avoir volontairement et, avec la complicité du Premier ministre Victor Tchernomyrdine, manipulé le marché des changes afin de "boucher les trous" du budget.

Le pouvoir, lui, a parlé de "tentative de putsch financier" et procédé à d'importants remaniements: Alexandre Chokhine, ministre des Finances et de l'Économie, a été limogé ainsi que le président de la Banque centrale, Viktor Guerachenko et le libéral Anatoly Tchoubaïs a accédé au poste de vice-premier ministre. "Réduire les bandes armées illégales" Ce sont cependant les scandales dans l'armée qui ont donné toute leur gravité aux événements ultérieurs, provoquant une véritable restructuration de l'État. Le 16 octobre 1994, un jeune journaliste de vingt-sept ans, Dimitri Kholodov, était déchiqueté par une bombe déposée dans une mallette censée contenir des informations inédites sur un important trafic d'armes organisé à partir de l'Allemagne orientale.

Le général Pavel Gratchev, ministre de la Défense, fut mis en cause, ainsi que les plus hauts responsables de l'armée.

Seul le vice-ministre de la Défense, le général Matvei Bourlakov, sera finalement limogé et P.

Gratchev viendra plaider devant la Douma la cause d'une armée plutôt réduite à l'indigence qu'encline à la corruption. La presse révéla cependant bientôt que des conscrits russes étaient secrètement rémunérés par les services de contre-espionnage pour aller soutenir en Tchétchénie les opposants au général Djokar Doudaïev.

Alors que chaque jour en apportait de nouvelles confirmations, un décret présidentiel était publié le 9 décembre 1994, autorisant le recours à la force pour mettre au pas la république tchétchène, relevant en droit international de la souveraineté russe, mais s'étant autoproclamée indépendante en novembre 1991. La Russie allait ainsi entrer dans un long conflit.

Alors que les autorités avaient annoncé une opération-éclair, 20 000 à 30 000 hommes firent d'abord leur entrée sur le territoire tchétchène, renforcées au fur et à mesure des besoins, les forces des ministères de la Défense et de l'Intérieur se relayant sur le terrain.

La terminologie de Moscou concernant cette intervention resta invariable: il s'agissait de réduire les "bandes armées illégales".. »

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