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Royaume-Uni (1981-1982): Le déclin

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1981-1982): Le déclin La vie politique en Grande-Bretagne a été dominée en 1981 par la gravité de la récession et, dans une moindre mesure, par le danger de guerre.

Même si les causes profondes de la stagnation industrielle et du chômage croissant sont à rechercher dans la faible productivité du capital industriel britannique face à la concurrence internationale, la gravité de la crise économique incombe plus directement au gouvernement conservateur au pouvoir depuis mai 1979, dont la politique d'inspiration "monétariste" a provoqué la chute de la production industrielle à son niveau le plus bas des quinze dernières années, et la mise au chômage de 3 à 4 millions de personnes (12% des effectifs industriels). Il n'est donc pas surprenant que l'opposition à cette politique se soit manifestée même au sein du parti conservateur.

La rébellion de ceux qu'on a appelés les "wets" (les rabat-joie) a toutefois été contenue efficacement par Margaret Thatcher, qui a éliminé de son cabinet les chefs de file du mouvement de critique et a remplacé James Prior au poste de secrétaire d'État à l'Emploi par Norman Tebbit, partisan d'une ligne plus dure.

L'opposition interne, renforcée par la perte de popularité du parti sur le terrain électoral et par la persistance de la récession, a contraint le Premier ministre à proposer en mars 1982 un budget très en deçà des principes ultra-libéraux qu'elle revendique. Mais elle n'a pas empêché le gouvernement de préparer de nouvelles lois antisyndicales limitant le droit de grève... Les problèmes internes du parti conservateur ont cependant été relativement occultés par les querelles internes de l'opposition travailliste.

La pression de l'aile gauche du Labour s'est rapidement accentuée après la défaite électorale de 1979 ; on l'a vu lorsque le Congrès du parti et le comité exécutif national ont adopté un programme de gouvernement assez radical, fondé sur une "stratégie économique alternative" qui impliquerait notamment l'extension des nationalisations, la planification industrielle d'État, le contrôle des importations, le retrait de la CEE et la redistribution du pouvoir et des richesses arrachées au capital.

L'aile gauche a aussi fait campagne pour obtenir une modification de la charte du parti qui rendrait impossible tout reniement de ces engagements de la part du prochain gouvernement travailliste.

Ils ont réussi à faire admettre le principe de la "resélection", obligeant les députés à se représenter devant leurs instances de base à chaque nouvelle élection, et ils ont mis fin au monopole du groupe parlementaire sur le choix du chef du parti. En dépit de l'opposition de la majorité des députés travaillistes, le principe de la "resélection" a été confirmé par le Congrès de 1980, et l'élection du chef du parti a été confiée à un collège électoral réunissant députés, syndicalistes et sections de base, mis en place lors d'un Congrès spécial en janvier 1981. L'aile gauche a continué à marquer des points la même année à l'occasion de la campagne de Tony Benn contre Denis Healey pour le poste de vice-secrétaire général du parti, perdue de peu par Benn.

Malgré le succès personnel considérable que cette campagne a valu à ce dernier, celle-ci a divisé la gauche et affaibli le parti électoralement, amenant Michael Foot, le chef du Labour, a s'affronter ouvertement avec Benn et à encourager son aile droite à se lancer. »

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