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Royaume-Uni (1980-1981): L'érosion du "thatchérisme"

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1980-1981): L'érosion du "thatchérisme" Arrivée au pouvoir avec la victoire conservatrice de mai 1979, Margaret Thatcher a vu son autorité politique s'affaiblir peu à peu en 1980.

Les premières mesures de son gouvernement (dénationalisation, levée du contrôle des prix et des changes) n'avaient provoqué que de faibles réactions des syndicats, encore traumatisés par la défaite travailliste.

L'augmentation constante du chômage (2 380 000 chômeurs en mars 1981, soit 10% de la population active) allait cependant renverser la tendance. Les théories monétaristes de Margaret Thatcher et de ses ministres ne voient sans doute pas dans le niveau de l'emploi un indicateur économique pertinent: le contrôle de la masse monétaire, la jugulation de l'inflation et la réduction des dépenses publiques sont les seuls objectifs jugés réellement importants.

Les citoyens, eux, ont une optique quelque peu différente, et les sondages montrant la détérioration de la cote des conservateurs ont aggravé le malaise d'un gouvernement de plus en plus divisé entre monétaristes et partisans d'une politique de priorité à l'emploi. Ces divisions et la pression croissante de l'opinion ont contraint Margaret Thatcher à faire marche arrière: elle a dû revenir, notamment, sur son refus de subventionner les canards boiteux industriels.

Le budget 1981 rompt également avec le dogme néo-libéral: il prévoit, entre autres, des augmentations d'impôts directs et la taxation de certains superbénéfices des compagnies pétrolières.

Le "thatchérisme", un moment triomphant, a vu entamer sa légitimité par la chute de 2,5% du PIB en 1980 et les quelque 3 700 000 chômeurs annoncés pour 1983. Les querelles internes du parti travailliste ont longtemps facilité la tâche du gouvernement.

Sous l'impulsion de M.

Anthony Benn, l'aile gauche du Labour a pu faire valoir que l'échec électoral de 1979 était dû en grande partie aux déceptions que le gouvernement Callaghan avait créées au sein de l'électorat populaire.

Après le congrès d'octobre 1981 et la démission de M.

Callaghan de son poste de leader du parti, M.

Michael Foot, le 4 novembre, était élu à sa place par le groupe parlementaire - une décision qui indiquait la volonté de tenir compte de la radicalisation d'une grande partie des militants travaillistes. La gauche allait marquer un point supplémentaire à Wembley lors du congrès extraordinaire du parti, le 24 janvier 1981.

La décision fut prise de retirer au groupe parlementaire la responsabilité de désigner le leader: désormais, c'est un collège électoral, où les députés ne détiendront plus que 30% des votes, contre 30% aux sections locales du parti et 40% aux syndicats, qui décidera. Cette victoire d'appareil de l'aile gauche allait fournir à quatre anciens dirigeants travaillistes, Shirley Williams, David Owen, Roy Jenkins et William Rodgers, le prétexte qu'ils attendaient depuis longtemps pour fonder un nouveau parti qui se veut au centre de l'échiquier politique: le Parti social-démocrate (SDP).

Faute d'élections législatives immédiates, il est difficile de mesurer l'impact de cette nouvelle formation.

Ses adversaires, en tout cas, ne la. »

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