Databac

ROUSSEAU: Jetez les yeux sur toutes les nations du monde

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : ROUSSEAU: Jetez les yeux sur toutes les nations du monde Ce document contient 1794 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Sujet.

Commentaire de Rousseau.Analyse.· Thème.

Le thème abordé ici est celui de la conscience morale.

Ce texte nous donne explicitement une définition dece qu'est la conscience, en tant qu'elle est morale.

En effet, souvenons nous que Rousseau ne parle pas deconscience morale, mais qu'il en pose tout de même la définition.

C'est notre analyse qui la qualifie ainsi.· Thèse.

Selon Rousseau, la conscience morale est la même pour tous les hommes.

Il n'y a, ni dans le temps, ni dansl'espace, aucune conscience différente ou variante.

Tous les hommes sont donc pourvus de la même conscience.· Enjeux.o Le premier enjeu touche à ce qui fait réellement de nous des hommes.

Il s'agit ici de poser le principe de ce qu'estla conscience en tant que purement humaine, comme marque même de l'humanité.

Mais cela incluse aussi lapossibilité que l'homme soit déterminé par sa conscience.o Et justement, l'autre enjeu sera ici de réussir à démontrer que la conscience n'emprisonne pas l'homme.

Aucontraire, elle met en avant sa propre liberté.

Comme fondement de ce qu'il est, la conscience donne à l'homme lacapacité à être véritablement libre et intelligent.· Notion.

Bien entendu, la notion principale de ce texte est la conscience.

Nous devrons, pour approchervéritablement l'essence du texte et ne pas nous tromper dans notre analyse, déterminer que cette conscience estmorale, uniquement.o La conscience se comprend en premier lieu comme sensation, perception du monde extérieur.

C'est unereconnaissance par nous même de ce qui nous entoure.

De là, nous pouvons aboutir à un premier état deconscience, la conscience de soi.o Mais la conscience dont nous parle Rousseau ici, n'est pas conscience des objets extérieurs, mais de leur statut.C'est une conscience du bien et du mal .C'est pour cela que nous la distinguons, en précisant qu'il s'agit d'uneconscience morale.

Problématisation.Rousseau se propose, dans ce passage de l'Emile, de nous exposer clairement ce qu'est la conscience, au sensmoral.

Selon l'auteur, cette conscience est la même pour tous les hommes.

Ce qu'il lui faut donc justifier.

Comment ?En nous demandant, tout d'abord, ce que nous dit l'Histoire.

Puis, viens une autre question : quelle est-elle cetteconscience qui est en nous ? Enfin, que fait-elle de l'homme : l'enferme-t-elle ou le libère-t-elle ?"Jetez les yeux sur toutes les nations du monde, parcourez toutes les histoires.

Parmi tant de cultes inhumains etbizarres, parmi cette prodigieuse diversité de mœurs et de caractères, vous trouverez partout les mêmes idées dejustice et d'honnêteté, partout les mêmes notions de bien et de mal.

L'ancien paganisme enfanta des dieuxabominables, qu'on eût punis ici-bas comme des scélérats, et qui n'offraient pour tableau du bonheur suprême quedes forfaits à commettre et des passions à contenter.

Mais le vice, armé d'une autorité sacrée, descendait en vaindu séjour éternel, l'instinct moral le repoussait du cœur des humains.

En célébrant les débauches de Jupiter, onadmirait la continence de Xénocrate ; la chaste Lucrèce adorait l'impudique Vénus ; l'intrépide Romain sacrifiait à laPeur ; il invoquait le dieu qui mutila son père et mourait sans murmure de la main du sien.

Les plus méprisablesdivinités furent servies par les plus grands hommes.

La sainte voix de la nature, plus forte que celle des dieux, sefaisait respecter sur la terre, et semblait reléguer dans le ciel le crime avec les coupables.

Il est donc au fond desâmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions etcelles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience (...).

Mondessein n'est pas d'entrer ici dans des discussions métaphysiques qui passent ma portée et la vôtre, et qui, dans lefond, ne mènent à rien.

Je vous ai déjà dit que je ne voulais pas philosopher avec vous, mais vous aider à consultervotre cœur.

Quant tous les philosophes du monde prouveraient que j'ai tort, si vous sentez que j'ai raison, je n'enveux pas davantage.

Il ne faut pour cela que vous faire distinguer nos idées acquises de nos sentiments naturels ;car nous sentons avant de connaître ; et comme nous n'apprenons point à vouloir notre bien et à fuir notre mal,mais que nous tenons cette volonté de la nature, de même l'amour du bon et la haine du mauvais nous sont aussinaturels que l'amour de nous-mêmes.

Les actes de la conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments.Quoique toutes nos idées nous viennent du dehors, les sentiments qui les apprécient sont au-dedans de nous, etc'est par eux seuls que nous connaissons la convenance ou disconvenance qui existe entre nous et les choses quenous devons respecter ou fuir.

(...) Conscience ! Conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guideassuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'hommesemblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rienen moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer d'erreurs en erreurs à l'aide d'unentendement sans règle et d'une raison sans principe."ROUSSEAU Proposition de plan.1.

(lignes 1 à 12) Comment savons nous que nous avons une conscience ? · Pour argumenter la question traitée dans ce texte, Rousseau commence par un exemple historique.

Il nousinterpelle en effet à une observation attentive des comportements humains au cours de l'histoire.

Sa base deréférence se trouve donc dans l'histoire romaine.· Dans la Rome antique, les hommes avaient affaire avec un panthéon de dieux totalement vicieux et montrant unexemple déplorable.

Telle était alors la loi divine.

Pour autant, l'home ne considérait pas comme étant le meilleurcelui qui agissait comme les dieux.· A l'inverse même, les hommes agissant de façon morale étaient ceux qui avaient les faveurs du peuple.

Il y avaitdonc une reconnaissance, selon Rousseau, d'une valeur morale propre aux hommes, valeur allant jusqu'à opposer. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles