Databac

Roumanie (1988-1989)

Publié le 21/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Roumanie (1988-1989). Ce document contient 896 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Roumanie (1988-1989) La Roumanie de Nicolae Ceausescu fait aujourd'hui figure de gardien du dogme à l'Est.

Insensible à son isolement croissant et hostile au "nouveau cours", le chef de l'État et du Parti roumains a poursuivi sa politique néo-stalinienne, dont le but ultime est la création de "l'homme nouveau". Après des années d'indulgence à l'égard de ce dirigeant qui osait se démarquer de Moscou, l'Ouest a découvert un régime champion des violations des droits de l'homme en tous genres: répression contre les croyants, assimilation forcée des minorités, pénuries drastiques, omnipotence de la police politique, la Securitate, censure et culte effréné de la personnalité voué à Nicolae et Elena Ceausescu. A l'origine de ce retournement, "le plan de systématisation rurale".

D'après ce projet, qui remonte aux années soixante-dix et fut relancé en 1988, environ 8 000 des 13 000 villages roumains doivent disparaître d'ici l'an 2000, et les paysans doivent être relogés dans 558 "centres agro-industriels".

Le but officiel est de récupérer des terres arables, d'"harmoniser" le niveau de vie entre la ville et la campagne et, pour reprendre l'expression de Nicolae Ceausescu, "de constituer le peuple unique ouvrier".

En fait, le projet vise à détruire les dernières traces d'un passé honni, le mode de vie rural et l'attachement aux valeurs traditionnelles. D'après les rares informations disponibles, le pays s'étant fermé aux journalistes, le programme est bien avancé et aucune région n'est épargnée.

Dans le secteur pilote d'Ilfov, aux environs de Bucarest, les villageois ont emménagé dans des immeubles de trois à quatre étages équipés de cuisines collectives, avec souvent les toilettes dans la cour. Inquiets du sort de leurs minorités respectives, les gouvernements allemand et hongrois ont les premiers protesté contre le projet.

Les uns après les autres, les pays occidentaux, la CEE et le Parlement européen ont ensuite condamné Bucarest.

La Belgique, la France et la Suisse ont lancé une campagne d'"adoption" des villages roumains qui devrait s'étendre à toute l'Europe. Mais le Conducator a tenu bon.

Le 15 janvier 1989, à l'issue de la réunion à Vienne de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE), la Roumanie a annoncé qu'elle ne "se sentait pas liée" par les résolutions sur les droits de l'homme incluses dans le document final.

Le 9 mars à Genève, la Commission des droits de l'homme de l'ONU a voté l'envoi d'une mission d'enquête en Roumanie.

Bucarest a alors dénoncé l'"interférence brutale" dans ses affaires intérieures. Malgré les divergences de fond, Mikhaïl Gorbatchev s'est abstenu de désavouer Nicolae Ceausescu.

Lors du voyage à Moscou du "numéro un" roumain, du 4 au 6 octobre 1988, Elena Ceausescu, second personnage de fait du régime et successeur autodésigné de son mari, a, pour la première fois, eu droit aux honneurs officiels et a participé aux entretiens.

Les relations économiques bilatérales, qui se sont sensiblement renforcées ces dernières années, ont été au centre des discussions.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles