Rome et la conquête du monde hellenistique
Publié le 02/10/2025
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CHRONOLOGIE du MONDE HELLENISTIQUE
(bien regarder les cartes)
I)DÉBUTS
DU MONDE HÉLLENISTIQUE : (VU EN COURS POUR LES DEUX CLASSES)
RETENIR LES CARTES ET LE RESULTAT DE LA PERIODE DES DIADOQUES (323-280).
–
BIEN
A) BABYLONE, 323 AVANT J.-C.
Dès la mort d'Alexandre, les chefs de l'armée, s'autorisant de la tradition macédonienne qui donnait aux soldats le droit
d'intervenir dans les affaires de l'État, se réunirent en conseil.
Il fallait régler avant tout le problème de la succession.
Il
fallut alors aménager une régence avant que les rois Philippe III et/ou Alexandre IV fussent capables de gouverner par
eux-mêmes1.
On confia à un conseil composé de trois chefs la régence de l'empire.
Cratère fut nommé tuteur des rois ; Antipatros
garda la Macédoine, qu'il avait gouvernée durant l'expédition d'Alexandre ; Perdiccas fut chargé de l'Asie.
Quant au
gouvernement des provinces, on le partagea entre les autres chefs, qui espéraient bien s'y tailler quelque domaine, même
si ce devait être aux dépens de l'autorité centrale.
Ptolémée Ier Sôtêr reçut l'Égypte, Antigonos Monophthalmos (le
Borgne) l'Anatolie occidentale, Eumenês de Cardia (l'archiviste d'Alexandre) la Cappadoce et la Paphlagonie, et
Lysimaque la Thrace.
Ce règlement ne pouvait guère être durable :
Des révoltes eurent lieu ; les Grecs qu'Alexandre avait installés en Bactriane se soulevèrent de nouveau et ne se
soumirent au satrape de Médie qu'après le massacre de la plus grande partie d'entre eux.
Mais ils eurent la satisfaction
de se voir désormais administrés par un satrape grec et non macédonien.
En Grèce proprement dite, Athènes, enrichie
du trésor d'Harpale (trésorier félon d'Alexandre), entraîna les cités dans la guerre lamiaque (323-322 avant J.-C.
; elle y
perdit définitivement son autonomie et ses lois démocratiques.
B)LE PARTAGE DE TRIPARADISOS, 321 AVANT J.-C.
Perdiccas avait voulu – après avoir usurpé le titre de tuteur des rois –, imposer son autorité à Ptolémée Ier Sôtêr (très
indépendant dans sa riche satrapie).
Il fut assassiné.
Ptolémée se vit proposer sa succession ; il ne l'accepta point,
préférant se consacrer à la mise en valeur de l'Égypte, dont il faisait peu à peu sa propriété, et ne voulant pas avoir à
affronter ses collègues pour obtenir l'empire du monde oriental.
Une nouvelle réunion des chefs militaires devenait nécessaire, d'autant que Cratère, à son tour, venait de mourir.
À
Triparadisos, en Syrie du Nord, le titre de régent fut donné au vieil Antipatros ; Antigonos Monophthalmos (Antigone le
Borgne) se vit offrir la « stratégie » d'Asie (pouvoir illimité sur les territoires d'Orient) ; Séleucos Ier Nikatôr, un des
assassins de Perdiccas, fut installé en Babylonie.
L'empire d'Alexandre était déjà moribond ; comment Antipatros pourrait-il être capable de faire respecter depuis la
Macédoine, dont il n'était jamais sorti, son autorité par les rois installés en Asie, riches et puissants ? Déjà l'Orient
semblait prendre ses distances, et l'hellénisme se découvrait d'autres capitales 2.
C) LA BATAILLE D’IPSOS (301 av.JC)
Antipatros mourut en 319 avant J.-C.
Cassandre, son fils, malgré ses volontés posthumes, réussit à s'emparer de la
Grèce et de la Macédoine ; il en profita pour faire assassiner les rois Philippe III (317 avant J.-C.), puis Alexandre IV
(310-309 avant J.-C.), qui étaient tombés ainsi en son pouvoir.
En débarrassant tous les diadoques du fils de Roxane, il
1Les chefs des nobles cavaliers et ceux de la phalange s'opposèrent : les fantassins ne voulaient pas, en effet, que l'enfant attendu par Roxane, la princesse originaire de
Bactriane qu'Alexandre avait épousée en bravant l'opinion de ses troupes, pût un jour régner sur un monde soumis par des Hellènes ; ils lui préféraient Arrhidée, bâtard de
Philippe II.
Un compromis fut trouvé : si l'enfant à naître d'Alexandre était un garçon (ce qui fut le cas), il partagerait le pouvoir avec Arrhidée, à qui l'on donna le nom de
Philippe III.
2Eumenês de Cardia, dernier dépositaire des pensées d'Alexandret et seul fidèle à ses désirs, inquiétait, détonnait parmi les généraux : on le mit au
ban de l'empire.
leur ôtait tout motif de retenue ; la couronne était désormais à qui saurait la prendre.
Antigonos Monophthalmos, aidé de
son fils Démétrios Ier Poliorcète (336-282 avant J.-C.), était le plus puissant ; il se noua donc contre lui une vaste
coalition de tous ceux qui avaient peur qu'il ne les devançât.
Ptolémée, Cassandre, Lysimaque, le maître des Détroits,
aidés de Séleucos, l'obligèrent à lutter sur deux fronts.
En Occident, malgré son habileté à ôter à Cassandre l'appui des
cités grecques (il les avait proclamées libres), Antigonos Monophthalmos ne put porter de coups décisifs.
En Syrie, il fut
vaincu, de façon inattendue d'ailleurs, par Ptolémée à Gaza (Séleucos en profita pour se réinstaller en Babylonie).
En
311 avant J.-C., une paix fut signée pour que chacun reprît souffle.
La lutte recommença au printemps 306 avant J.-C.
Son fils Démétrios Poliorcète (« Preneur de villes ») remporta à
Salamine (sur l'île de Chypre) une éclatante victoire navale sur les Lagides ; son succès permit à Antigonos
Monophthalmos de se proclamer roi et de prétendre ainsi à la succession d'Alexandre.
En 305-304 avant J.-C., Ptolémée
l'imita, mais il assumait le titre, lui, pour affirmer son droit à régner en maître en Égypte, ce qu'il fit jusqu'en 283 avant
J.-C.
Cassandre, Lysimaque, Séleucos, à leur tour, furent proclamés « basileis » (rois).
La guerre continuait.
Démétrios reçut de son père la responsabilité de la lutte en Occident ; il se fit accueillir à Athènes
comme un libérateur et sut redonner quelque vigueur à la ligue de Corinthe.
Quelque temps, on put croire que, grâce à
ces succès, Antigonos Monophthalmos pourrait réunir sous son autorité toutes les terres qu'avait possédées Alexandre,
mais, au cours de l'été 301 avant J.-C., en Phrygie, à Ipsos, le roi mourut sur un champ de bataille, écrasé par Lysimaque
et Séleucos.
Sa fin marqua le début véritable de l'époque hellénistique ; personne ne crut plus, désormais, qu'il était possible de
sauvegarder l'unité politique des terres conquises par l'hellénisme ; les alliés se partagèrent les dépouilles (le grand
bénéficiaire semblant être Séleucos).
Il ne restait plus à chaque survivant qu'à assurer son pouvoir sur son domaine.
D.
LES ANNÉES DE STABILISATION ET LA BATAILLE DE KOUROUPEDION
Il fallut encore près de trente ans pour que le monde grec trouvât un semblant d'équilibre.
Ptolémée Lagide tenait l'Égypte et Cyrène, et nul ne fut capable de l'inquiéter en ses domaines ; il ne voulait pas,
néanmoins, renoncer à ses ambitions sur le sud de la Syrie.
En 281 avant J.-C., au Couroupédion, Séleucos dut se
débarrasser de Lysimaque pour s'emparer de l'Asie Mineure ; il passa alors en Europe, où il fut assassiné, mais son fils
Antiochos Ier put recueillir son héritage.
Démétrios, lui, après Ipsos, ne perdit pas courage : roi sans royaume, il réussit néanmoins à reprendre pied en Grèce, et
son fils Antigonos Gonatas put s'emparer de la Macédoine (après une victoire retentissante sur les Galates à
Lysimacheia) et fonder ainsi la troisième des grandes dynasties, celle des Antigonides.
Ce n'était pas pour autant la fin des ambitions.
Le monde hellénistique ne connut guère la paix ; à l'intérieur, tel
serviteur de roi réussissait à fonder, lui aussi, une dynastie (Philetairos de Pergame, qui fut à l'origine de la fortune des
Attalides), tel vassal se rendait indépendant (les anciens satrapes d’Asie Mineure) .
Sur les frontières apparaissaient des
ennemis puissants : en deux siècles, le monde hellénistique devint une ruine que posséderaient les Romains ou les
Parthes.
Mais, avant de succomber, il avait su devenir leur « maître de civilisation ».
Bilan après 280: 3 groupes d’entités politiques (voir la dernière carte
représentant le monde hellénistique en 240).
-Les trois grandes monarchies hellénistiques (Antigonides – Lagides – Séleucides)
qui constituent des empires territoriaux assez vastes.
-des petites monarchies « hellénisées », essentiellement en Asie Mineure (mais non
uniquement : cf le vieux royaume d’Epire, au nord ouest de la Grèce continentale),
soit issues d’anciennes satrapies (Bithynie, Pont, Cappadoce, par ex) ayant gagné en
indépendance et devenues « philhéllènes », soit des entités nouvelles (le royaume
d’Eumène de Pergame, à l’ouest de Asie Mineure su) ; le royaume des Galates, tribus
celtes ayant été détournées vers l’Asie Mineure.
Leur indépendance et leur intégrité
est toujours fragile.
-des cités restées autonomes du point de vue du droit international (Sparte, Rhodes,
certaines cités crétoises), parfois à la faveur d’une organisation confédérale assez
intégrative (ligue Achéenne des cités du nord-Péloponnèse)
Carte 1L’expédition d’Alexandre
Carte 2 - Le « partage » de Babylone et la régence.
Carte 3 Monde hellénistique après la bataille d’Ipsos (301 av JC)
Carte 4 Monde hellénistique après la bataille de Kouroupédion :
Carte 5 Le monde hellénistique vers 240
II.QUELQUES DATES-CLES CONCERNANT L’EXPANSION
HELLENISTIQUE, EN ORIENT, ET NOTAMMENT EN ASIE
ROMAINE
DANS
LE
MONDE
La conquête romaine est, avant tout, la conquête de différentes parties du monde grec, qu’il s’agisse des vieilles
colonies grecques (Grèce et Sicile), de la Grèce continentale, ou de l’Orient hellénisé (Notre proche et moyen orient).
Bref, la montée en puissance de Rome coîncide avec les bouleversements....
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