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Robert Walpole

Publié le 16/05/2020

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« Robert Walpole Sir Robert Walpole domina la vie politique anglaise de 1721 à 1742, agissant en fait, quand ce n'était pas en nom, comme Premierministre de George Ier et George II, les rois hanovriens qui succédèrent sur le trône d'Angleterre à la branche Stuart de Jacques IIsoutenue par Louis XIV.

La longue détention du pouvoir par Walpole fut due à une combinaison de dons personnels remarquables et dechance politique.

Issu d'une famille patricienne du Norfolk à la fortune modeste, il fit ses études à Eton et à Cambridge.

A la mort de sonpère, il entra au Parlement en 1700 au titre du bourg familial de Castle Rising ; en 1702, il devint membre des Communes pour King'sLynn, port maritime voisin de ses domaines, et ne cessa d'y siéger pendant quarante ans.

Il ne tarda pas à attirer l'attention.

Orateur netet énergique, il remplit assidûment ses devoirs parlementaires.

Il prit aussi une part active à la vie sociale aristocratique des principauxwhigs qui appuyaient la guerre contre la France et soutenaient la succession protestante, faisant montre d'esprit et buvant ferme commeeux.

Dénué de fortune, il épousa une femme dépensière et fut bientôt endetté jusqu'au cou.

Ses désignations comme ministre de laGuerre (1708) et comme trésorier de la Marine (1711) lui furent d'une grande aide et il en tira tous les profits possibles.

Quand les toriesrevinrent au pouvoir en 1712, il fut incarcéré à la Tour de Londres pour péculat, accusation qui, bien qu'exacte avait surtout pour but de leruiner politiquement.

Il n'en fut rien car les tories furent battus lors de l'avènement de George Ier et Walpole reprit ses fonctions.

Pendantquatre ans, il fut en conflit avec ses concurrents à la direction du parti whig pour des raisons aussi bien politiques que personnelles. Sa grande chance lui fut fournie en 1720 par l'Affaire des mers du Sud, fort semblable à la Compagnie des Indes de Law.

Bien plus parchance que par discernement, il ne se trouva pas impliqué dans cette affaire comme des rivaux.

La majorité de la Cour et certains desprincipaux politiciens whigs avaient reçu en potsdevin des actions afin de soutenir la Compagnie.

Au lieu de s'attaquer aux coupables etde devenir un héros populaire, il fit appel à toute son habileté parlementaire pour protéger la Cour et pour sauver tous les whigs qu'il put.Il reçut du public indigné, ruiné et avide de vengeance le surnom de "Screen Master General", Grand Maître de la Protection.

Il savait dequel côté était le pouvoir, l'impopularité ne l'inquiétait pas car il s'assura la fervente loyauté de la Cour, principal élément nécessaire aupouvoir politique en Angleterre. Il s'en assura bientôt un second en prenant la haute main sur la Chambre des communes comme il l'avait déjà sur la Cour.

Sa politiqueétait simple : la paix, même si elle signifiait l'amitié avec la grande rivale de l'Angleterre, la France.

Afin de montrer nettement à quelpoint il désirait une alliance, il envoya son propre frère Horace comme ambassadeur à Paris.

La paix avec la France permit à Walpole demaintenir les impôts assez bas, bien plus bas qu'ils n'avaient été depuis un siècle et qu'ils ne devaient être par la suite.

Afin de maintenircette paix, il n'était pas seulement disposé à sacrifier les intérêts personnels de l'Angleterre mais les intérêts germaniques des roishanovriens.

Cette politique lui acquit une majorité écrasante parmi les gentilshommes campagnards de la Chambre des communes et enfait le parti tory devint absolument insignifiant. De plus, Walpole renforça ses appuis par une âpre exploitation des places, des sinécures et des honneurs.

Quelque minime que fût lacharge, dégustateur des vins royaux à Dublin ou portier à la Trésorerie, Walpole prit bien soin qu'elle fût entre les mains d'un whig à sadévotion qui voterait pour lui à la Chambre.

Il est naturel que le contrôle d'une telle clientèle ait donné un très grand pouvoir à Walpole,mais lui ait suscité aussi de nombreux ennemis, conduits surtout par son grand rival tory, Henry SaintJohn, vicomte Bolingbroke, quirameuta vers lui tous les hommes d'esprit et intellectuels mécontents qui ridiculisèrent et brocardèrent Walpole et sa politique.

CommeGeorge Ier et George II tenaient tous deux Walpole en haute estime, comme il en allait de même pour la Chambre des communes, lessatires de Swift, de Pope, de Fielding amusèrent le public et firent enrager Walpole, mais en laissant toutefois son pouvoir intact. Le seul succès qu'obtint l'opposition fut de contraindre Walpole à retirer en 1733 ses propositions fiscales.

Il aurait voulu que fussentétablis des droits sur les vins et le tabac, d'abord pour accroître les rentrées du Trésor et en partie pour mettre fin à la contrebande.L'opposition excita le public qui avait en horreur ces genres de droits, les considérant comme une atteinte à la liberté des Anglais.

Voyantsa majorité s'effriter, Walpole retira adroitement cette mesure ; l'opposition échoua, car Walpole l'emporta aisément dans les électionsgénérales de 1734.

Bolingbroke, dénoncé par Walpole comme étant à la solde du roi de France, abandonna l'opposition et se retira enFrance.

Néanmoins, le pouvoir de Walpole commence de décliner.

Il se heurtait à l'opposition croissante de la Cité de Londres qui désiraitune attitude plus énergique à l'égard de l'Espagne.

Ses membres préféraient à la paix la guerre, si celleci devait représenter l'annexiondes marchés commerciaux exploités par les Français.

Walpole fit tout son possible pour éviter une guerre avec l'Espagne, sachant bienqu'elle pourrait aboutir à un conflit avec la France et à une guerre générale en Europe.

Il s'y vit pourtant contraint en 1739.

Il y eut peu devictoires, beaucoup de maladresses et, même aux yeux de ses collègues, Walpole prenait visiblement de l'âge.

Ils le forcèrent àdémissionner en 1742 mais ils lui épargnèrent d'être inculpé de corruption.

Il mourut trois ans plus tard, mais le grand parti whig qu'ilavait fondé allait diriger la politique anglaise jusqu'à la fin du siècle. Le long maintien au pouvoir de Walpole, le plus long qu'ait connu aucun Premier Ministre anglais, établit en Angleterre une stabilitépolitique après un siècle de désordre.

Walpole obtint ce résultat en assurant au Trésor et à sa direction une place aussi importante dans lavie politique nationale que celle de la Cour.

Certes, les rois n'étaient pas devenus de simples numéros, mais la haute et la petitenoblesse possédaient, par l'intermédiaire du Parlement, plus de poids dans la politique qu'en aucun autre lieu en Europe.

En outre,Walpole appuyait sa politique autant sur les Communes que sur la Cour, on disait même qu'il se vêtait pour se rendre au Parlement avecautant de soin que s'il allait visiter sa maîtresse.

Ses discours à la tribune lui procuraient un soutien massif, même parmi les membresindépendants.

Par de tels procédés, il annihila réellement le parti tory et l'échec de l'invasion jacobite de 1745 fut un hommage à saréussite dans l'établissement de la royauté hanovrienne sur des bases solides.

Il tira parti des hommes et des moyens avec une aisanceextrême.

Ses méthodes furent souvent peu honnêtes, car il considérait avec cynisme la nature humaine, flattant et achetant ceux qui serefusaient à lui accorder gratuitement leur fidélité. Walpole était grandement avide de pouvoir, d'argent, de succès féminins et de travail.

Il amassa au service de l'État une fortune énormequ'il dépensa sans compter, se faisant construire un des plus beaux palais d'Angleterre, Houghton Hall, dans le Norfolk.

Il l'emplit d'unecollection de vieux maîtres, que son petitfils vendit plus tard à la Grande Catherine.

L'ameublement et la décoration étaient aussi princiersque les tableaux.

Il recevait royalement et tirait gloire de cet étalage de sa puissance.

Une épouse extravagante causa bientôt la ruine deson ménage, mais il ne tarda pas à trouver une consolation et il montra encore son mépris des conventions en épousant sa maîtresse,Molly Skerrit, aussitôt après le décès de sa femme, en 1737.

Cette façon de faire parade de sa fortune et de son pouvoir lui suscita desennemis mortels et il fut impitoyablement caricaturé dans la presse et sur la scène.

Ses grandes qualités s'en trouvèrent estompées.

Ilétablit les fondements de la prospérité économique et de l'unité politique anglaises.

Il forgea entre les pouvoirs législatif et exécutif desliens indissolubles qui devaient donner à l'Angleterre la force d'entrer en conflit avec la France pour la maîtrise du commerce mondial maisaussi d'être assurée du succès.

Rarement, le pouvoir fut exercé avec autant d'âpreté et aussi bien dans la politique britannique.. »

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