Robert Stephenson1803-1859Né à Willington le 16 octobre 1803, il restera l'un des plus grands ingénieurs qui aient jamaisexisté et le créateur de la locomotive.

« Robert Stephenson 1803-1859 Né à Willington le 16 octobre 1803, il restera l'un des plus grands ingénieurs qui aient jamais existé et le créateur de la locomotive.

Son père, illettré jusqu'à vingt ans, lui fit donner, au prix de sacrifices continus, une excellente instruction tout en le formant à la pratique continue des travaux manuels.

Doué d'un jugement absolument sûr, d'une clairvoyance qu'il tenait de son père, Robert Stephenson devint à vingt ans l'associé de celui-ci dans les ateliers de construction mécanique qui prirent son nom.

L'année suivante, 1824, il partait vers la Colombie pour y diriger l'exploitation de mines d'or et d'argent.

Décidé en 1827 à revenir en Angleterre, il connut les aventures des voyageurs d'alors en Amérique du Sud, puis fit naufrage devant New York.

Dès son retour, il rétablit techniquement et financièrement la situation de l'usine de Newcastle.

En 1828, la machine “ Lancashire Witch ”, destinée à la ligne de Bolton à Leigh, montrait un dessin original et excellent.

Un an après, “ l'Invicta ”, du chemin de fer de Canterbury à Whitstable, portait pour la première fois deux cylindres à l'avant. Le concours de Rainhill, institué par les directeurs de Liverpool et Manchester, consacra le triomphe de Robert Stephenson, avec la “ Rocket ”, aujourd'hui l'une des plus glorieuses reliques du Science Museum de Londres.

Cette locomotive possédait une chaudière tubulaire, idée du secrétaire de la Compagnie, Booth, qui se rencontrait, sans le savoir, avec Marc Seguin, deux roues motrices à l'avant et deux cylindres inclinés de 35°. Dès ses premiers essais, la “ Rocket ” démontrait ses qualités de stabilité, de régularité, de vitesse, avec 25,75 km de moyenne sur 112 km et 47 km de maximum.

Toute autre idée de traction sur les chemins de fer fut aussitôt abandonnée. Au cours des années 1830 et 1831, vingt-six locomotives sortaient de chez Robert Stephenson & Co.

De cette époque à sa mort, Robert Stephenson ne connut plus un instant de repos. Appelé comme Conseil aux conditions les plus élevées par la plupart des compagnies en formation dans toute l'Europe industrielle, puis au Canada et en Égypte, le jeune ingénieur eut à étudier et souvent à réaliser des réseaux entiers.

Il faut se rappeler qu'alors, comme son père, c'est en chaise de poste ou à cheval qu'il lui fallait parcourir les pays et suivre les travaux. En même temps, il développait avec une singulière sûreté de vues la locomotive.

Dès 1830, la “ Northumbrian ” possédait une chaudière moderne, à 132 tubes, avec boite à feu intérieure et boîte à fumée à l'avant, les cylindres arrière étaient déjà presque horizontaux.

La même année “ l'Invicta ” présentait pour la première fois des cylindres à l'avant. En 1831, Robert Stephenson mettait en service le type “ Planet ”, à cylindres avant intérieurs, essieu moteur arrière, qui allait devenir par l'addition d'un essieu porteur postérieur, le type classique de la machine à voyageurs, 2-2-2, construit en Angleterre notamment pendant plus. »