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Robert Peel

Publié le 16/05/2020

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« Robert Peel Sir Robert Peel, fondateur du Parti conservateur et deux fois Premier ministre de Grande-Bretagne, fut l'un des plus grands hommes d'Étatanglais du XIXe siècle.

Né dans le Lancashire, il était le fils aîné d'un industriel du coton qui s'était fait lui-même et dont Pitt fit un baroneten 1800.

Après une éducation aristocratique traditionnelle à Harrow et à Oxford, la fortune et l'influence de son père lui permirent d'entrerde bonne heure au Parlement où il reçut bientôt un poste de sous-secrétaire d'État.

En 1812, Peel fut envoyé en Irlande comme premiersecrétaire.

A ce poste difficile et important, il se révéla un administrateur créatif très énergique et intègre.

Il se fit également uneréputation plus discutable de champion intellectuel du parti protestant qui s'opposait aux demandes des catholiques d'égalité civile etjuridique complète.

Cette attitude lui valut en 1817 l'honneur convoité de représenter l'Université d'Oxford au Parlement.

A son retourd'Irlande, il refusa par deux fois un siège au Cabinet mais fut nommé président de l'importante Commission monétaire qui réalisa, aprèsla fin de la guerre, le retour à l'étalon-or.

Lors du remaniement ministériel opéré par Lord Liverpool en 1821-1822, Peel fut nomméministre de l'Intérieur et entreprit immédiatement de réformer le code criminel brutal et archaïque, comme le réclamaient depuis desannées les partisans de la réforme du droit anglais.

En 1829, il surmonta les préjugés du Parlement et de l'opinion en instituant lapremière force de police unifiée et disciplinée pour toute l'agglomération londonienne.

Sa "Police métropolitaine" devint un modèle pourles cadres policiers qui furent crées en Angleterre pendant les décennies suivantes. Lorsque Canning fut nommé Premier ministre en 1827, Peel démissionna car il n'était pas d'accord avec lui sur l'émancipation descatholiques.

Il revint au pouvoir en 1828, dans le gouvernement du duc de Wellington, comme ministre de l'Intérieur et chef de lamajorité à la Chambre des Communes.

Wellington ne réussit pas à rétablir l'unité de l'ancien parti de Lord Liverpool et son gouvernementfut encore plus affaibli par la crise en Irlande en 1828-1829.

Devant la menace imminente d'un effondrement du système parlementaireen Irlande, par suite des activités de l'Association catholique dirigée par Daniel O'Connell, Peel reconnut qu'il n'était plus possibledorénavant de s'opposer à l'émancipation.

Il présenta sa démission à Wellington mais le pressa de trouver une solution finale à unequestion qui avait obsédé la politique britannique depuis plus d'un quart de siècle.

Conscient des risques de sa propre situationparlementaire, Wellington parvint à persuader Peel que son maintien en fonctions était une condition indispensable au succès d'unepolitique sur laquelle ils étaient maintenant d'accord.

La loi d'émancipation des catholiques fut adoptée en 1829, mais Wellington et Peelfurent sauvagement attaqués pour leur revirement.

Peel perdit son siège à Oxford et la défection d'un grand nombre des partisans toriesde Wellington aux Communes entraîna la chute du ministère en novembre 1830. Les années suivantes furent dominées par Lord Grey et le gouvernement réformateur des whigs de 1830 à 1834.

Bien que n'étant pasopposé en principe à des mesures modérées de réforme parlementaire, Peel fut scandalisé par le radicalisme du bill de Grey et par lesdésordres qui accompagnèrent dans le pays sa discussion au Parlement.

Cependant, le projet de réforme devenu loi, il l'accepta commesolution permanente et entreprit de renforcer l'opinion conservatrice afin de faire obstacle à de nouvelles pressions des radicaux sur legouvernement.

Dans le premier Parlement "réformé" (1833-1834), son bon sens éclairé contribua beaucoup à lui rendre sa réputation et àlui rallier des partisans.

Appelé prématurément aux fonctions de Premier ministre en novembre 1834, à la suite du renvoi du ministère deLord Melbourne par le roi, Peel se trouva placé dans une situation parlementaire impossible et dut donner sa démission l'année suivante.Toutefois, dans son Manifeste de Tamworth (1834), qui présentait un programme de réformes prudentes et pratiques, il donna un exposéclassique des nouveaux principes conservateurs et établit pour la première fois un contrôle incontesté sur ses partisans.

Dans les annéesqui suivirent, le parti conservateur, guidé par la tactique habile de Peel et bénéficiant du soutien croissant de la classe moyenne, vitprogresser régulièrement le nombre de ses membres, son organisation et son assurance.

A la suite des élections générales de 1841 quidonnèrent une majorité de plus de soixante-dix sièges aux conservateurs, Peel forma un gouvernement qui devait marquer un tournantdans l'histoire de la Grande-Bretagne au XIXe siècle. Il devait affronter une situation dangereuse et complexe.

La croissance rapide de l'industrialisation et de l'urbanisation, ainsi que lesconséquences sociales désastreuses des crises économiques périodiques, avaient entraîné une agitation violente par des mouvementsouvriers comme le chartisme, ou bourgeois comme l'Anti-Corn Law League.

En même temps, la pression populaire en faveur de laréduction des impôts et la mauvaise gestion financière des whigs avaient entraîné des déficits budgétaires successifs aggravés par lesguerres de Chine et d'Afghanistan et la tension diplomatique avec la France et les États-Unis.

A l'extérieur, Peel suivit une politique fermemais pacifique et fondée sur une conception éclairée de l'intérêt national, qui conduisit à la première Entente cordiale avec la France et aurèglement par voie diplomatique des conflits de frontières avec l'Amérique.

A l'intérieur, il chercha à rétablir le crédit, à encourager lecommerce et l'industrie et à réduire le coût de la vie pour la classe ouvrière.

En 1842, il eut le courage de rétablir l'impopulaire impôt surle revenu qui avait été en vigueur pendant les guerres contre la France et mit ainsi un terme à l'insolvabilité du gouvernement, tout ens'assurant un surplus budgétaire qu'il utilisa pour réduire considérablement les droits de douane sur les denrées alimentaires et lesmatières premières.

Deux ans plus tard, sa loi sur la Banque d'Angleterre qui fixait le rapport entre les émissions de billets et les réservesd'or vint compléter l'œuvre de la Commission de 1819 et posa les bases du système bancaire et monétaire de la Grande-Bretagne pour lereste du XIXe siècle.

Le succès remarquable obtenu par ces mesures lui permit, en 1845, de reconduire l'impôt sur le revenu et de réduireà nouveau les droits de douane de façon encore plus radicale.

En Irlande, lorsque, en 1843, le grand mouvement en faveur du rappel del'union avec la Grande-Bretagne eut été enrayé par l'arrestation et le procès d'O'Connell, Peel passa à des mesures plus constructives.

LaCommission Devon fut créée pour enquêter sur le problème fondamental du régime de tenure des terres en Irlande et l'appui descatholiques fut obtenu par un vaste programme d'enseignement supérieur qui reçut force de loi en 1845. La politique libérale de Peel à l'égard de l'Irlande, notamment ses efforts pour obtenir la collaboration de l'Église catholique, provoqua unvif mécontentement chez les protestants de Grande-Bretagne.

Elle eut en outre pour résultat de tendre les rapports de Peel avec sonpropre parti.

Les puissants intérêts agraires, déjà alarmés par la forte diminution en 1842 de la protection dont jouissaient les producteursde céréales, s'inquiétaient de plus en plus de l'orientation libre-échangiste du gouvernement.

La catastrophique maladie de la pomme deterre qui, en 1845, détruisit en Irlande la majeure partie d'une récolte dont dépendait la subsistance des paysans déclencha la crise finale.Dans l'atmosphère politique créée par les activités de l'Anti-Corn Law League, Peel pensa que l'opinion n'accepterait un grand programmede secours à l'Irlande que si celui-ci était accompagné de l'abrogation des Corn Laws.

Il était déjà convaincu que les Corn Laws nepourraient pas être maintenues beaucoup plus longtemps, vu la rapidité avec laquelle évoluait la société britannique.

Vouloir les maintenirmalgré une opposition générale mettrait en péril l'influence politique de l'aristocratie foncière.

Après des débats acharnés au Parlement,l'abrogation des Corn Laws fut adoptée en juin 1846.

Mais le parti tory était irrémédiablement divisé et aussitôt Peel fut renversé.

Ilmourut en juillet 1850 des suites d'un accident, après avoir consacré les quatre dernières années de sa vie à soutenir le ministère whig deLord John Russell, ce qui lui semblait la seule sauvegarde de sa propre œuvre en matière financière et commerciale.

En imposant deschangements fondamentaux dans l'intérêt national, Peel contribua plus que tout autre à garantir la continuité du gouvernementparlementaire et aristocratique à une époque de changement industriel rapide, de désordre social et de luttes de classes.

Avant même samort, l'échec des manifestations chartistes de 1848, alors que la révolution triomphait dans toute l'Europe, annonçait l'ère de prospérité,de stabilité et d'équilibre social qui caractérisa le milieu de l'époque victorienne et dont il fut le principal architecte.. »

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