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RIMBAUD Arthur

Publié le 07/11/2020

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Et puis, il mange salement. « C'était, dit Verlaine, une vraie tête d'enfant, dodue et fraîche, sur un grand corps osseux et comme maladroit d'adolescent qui grandissait encore, et de qui la voix, très accentuée en ardennais, presque patoisante, avait ces hauts et ces bas de la mue » (article publié en 1895 dans La Plume). Introduit par son ami dans les cafés littéraires, le jeune homme terrifie plus d'un de ces poètes. S'estimant mal reçu, Rimbaud veut quitter - seul ou non -cette triste ville. En juillet 1872, ils partent ensemble pour la Belgique et pour l'Angleterre. (De cette époque datent les premières pièces des Illuminations.) Ils mènent une vie misérable, coupée de moments exaltants. Bientôt Rimbaud rentre à Charleville, où il commence Une saison en enfer. Verlaine lui écrit. Et ils reprennent la vie commune (1873); mais les querelles sont devenues plus nombreuses et plus violentes, à Londres, puis à Bruxelles, et, pour finir, Verlaine, ivre, tire deux coups de revolver sur son ami qui menaçait de le quitter. Blessé légèrement, Rimbaud se fera extraire la balle ; mais Verlaine entre en prison pour deux ans. Le manuscrit d'Une saison en enfer, terminé à Charleville, est confié par Rimbaud lui-même à l'imprimerie Poot et Cie, de Bruxelles, fin 1873. Mon sort dépend de ce livre, écrit-il à Delahaye. Mais il se borne à envoyer à des amis quelques exemplaires et ne se soucie pas du sort des autres qui restent chez l'imprimeur. (On notera que, pour les Illuminations, Rimbaud n'ira pas même jusqu'à les faire imprimer.) Nullement lassé de pérégrinations, l'« homme aux semelles de vent », comme l'a défini Verlaine, va partir de nouveau l'année suivante pour l'Angleterre, avec le poète Germain Nouveau cette fois. Tous deux vivront de leçons particulières. Rimbaud lit à son ami les Illuminations, qu'à cette date il continue d'écrire et que Nouveau recopiera. Précaution suggérée, dit-on, par l'auteur lui-même, et qui ne se révélera pas inutile, étant donné le peu de souci que manifestera dès lors Rimbaud - plus encore que par le passé - pour ses œuvres : en 1875 il aurait eu, un instant (si l'on en croit une lettre de Verlaine à leur ami commun Delahaye), l'intention de rassembler tous ses poèmes en prose. Puis il y renonce. La « seconde carrière » Ici commence la « seconde carrière » ou mieux la route extra-littéraire de Rimbaud, qu'on appelle, parfois, sa vie d'« aventurier » ; mais le mot est aussi malsonnant qu'impropre. Au surplus cette « seconde vie », comme on dit encore, est très diversement jugée. Un des

« 1 / 2 RIMBAUD Arthur 1 854-1 891 La carrière du poète: l.

Premières œuvres.

2.

Les deux chefs-d'œuvre.

3.

La « seconde carrière».

-Points de vue sur l'œuvre : 4.

Élans mystiques.

5.

Le « révolutionnaire».

6.

Illuminisme et« magie».

7.

Problèmes techniques. Poète, né à Charleville.

Premières œuvres Fils d'un capitaine d'infanterie (chef d'un bureau arabe), le jeune Arthur est élevé jusqu'à sa quinzième année chez son grand-père mater­ nel, Nicolas Cuif, à la suite d'une séparation à l'amiable intervenue entre ses parents.

Outre ses deux sœurs Isabelle et Vitalie, sa mère, pay­ sanne inculte, autoritaire, bornée et pieuse, va exercer tout au long de son enfance un rôle d'éducateur (un peu envahissant); il apprend vite, nous dit-il, à tirer la langue, et pour le punir, les dimanches, on l'oblige à lire une Bible à tranche vert chou, qui, d'ailleurs, le fait rêver.

Élève brillant, ses compositions en vers latins sont publiées par le Moniteur de l'enseignement secondaire.

À l'â�R du baccalauréat (qui est pour lui de quinze ans, car il a sauté plus d'une étape), un professeur de rhéto­ rique, Georges lzambard, de six ans son aîné, fait confiance aux dons de l'adolescent et lui fait lire Hugo, Villon, Rabelais, Baudelaire.

Il sera bientôt son confident, et, plus encore, son correspondant, lorsque com­ menceront, en 1870 et en 1871, la série des« fugues» : à Paris d'abord (il a voyagé sans billet, mais sera tiré de prison par Izambard), à Char­ leroi, à Bruxelles, à Douai (où les tantes d'Izambard le recueillent à plu­ sieurs reprises).

Plus d'une fois il fait toute la route à pied; puis, repu de révolte, il rentre à Charleville ; ou bien dans la propriété familiale de Roche, près Vouziers.

Il envoie des vers à destination de la revue Le Par­ nasse contemporain (et aussi des articles, moins convaincants, aux jour­ naux), rédige la célèbre lettre dite depuis « du voyant», adressée le 11 mai 1871 à un ami de Douai, Paul Demeny (Je dis qu'il faut être voyant.

Et encore : Le poète se fait voyant par un immense et raisonné dér�­ glement de tous les sens).

La Commune lui inspire les poèmes Paris se repeuple et Les Mains de Jeanne-Marie, ainsi qu'un Projet de Constitution communiste.

Cette même année 1871, il compose Le Bateau ivre et le 2 / 2. »

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