Richard-Lenoir

« Richard-Lenoir (1797 - 1814) D'origine modeste, Richard s'enrichit rapidement en spéculant et s'associa avec le négociant Lenoir pour fonder uneentreprise de filature et de tissage de coton, qui connut une grande prospérité au début du XIXe siècle.

Ruiné en1814, Richard vécut dans la misère jusqu'à sa mort. Une industrie prospère.François Richard était le fils d'un fermier normand peu fortuné.

Il travailla d'abord comme garçon de café à Rouen,puis à Paris à partir de 1786.

Engagé dans un café de la rue Saint-Denis, il fut en contact avec une clientèle degens d'affaires.

Avec ses économies, il spécula sur les basins anglais (étoffes de coton de contrebande) et sur lesbiens nationaux.

Ayant amassé une petite fortune, il s'acheta en 1792 un domaine à Fay, près de Nemours.

Réfugiéen Normandie pendant la Terreur, il revint ensuite à Paris et s'associa en 1797 au négociant Joseph Lenoir-Dufresne(né à Alençon en 1768).

Richard et Lenoir installèrent leur premier atelier à Paris, rue de Bellefonds, et introduisirenten France la "mule jenny", métier à filer mécanique qui n'avait encore été utilisé qu'en Angleterre.

L'entreprise sedéveloppa rapidement, ouvrit des filatures et des ateliers de tissage à Paris, en Picardie et en Normandie.

Aumoment de sa plus grande prospérité, l'entreprise comptait trente-neuf établissements et employait des ouvriers àdomicile dans dix-sept communes du département de la Manche.

Lenoir mourut en 1806, et Richard garda le nom deRichard-Lenoir en souvenir de son associé.

Il lança des cultures de coton dans le royaume de Naples, et c'est sousson influence que Napoléon prohiba les tissus de coton anglais.

Attaché à l'Empereur, il fut nommé membre duConseil des manufactures.

En 1810, sa fortune était estimée à 6 millions. Le déclin.Après 1810, l'établissement des droits sur le coton à l'entrée en France ruina ses plantations.

Pourtant l'entreprisecontinua à croître.

Elle comptait 10 000 ouvriers en 1808, 15 000 en 1812 et plus de 20 000 en 1814.

Mais lasuppression des droits d'importation sur les marchandises anglaises, en 1814, entraîna la ruine de Richard, qui dutfermer ses fabriques et vendre toutes ses propriétés.

Il vécut misérablement d'une pension versée par son gendre,jusqu'à sa mort. Repères chronologiques.1800 : Volta invente la pile électrique- 1803 ; bateau à vapeur de Robert Fulton - vers 1805 : mise au point du métier à tisser mécanique de Jacquard- 1811 : presse à imprimer mécanique de König.. »