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RFA 1987-1988 La coalition écartelée

Publié le 10/09/2020

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« RFA 1987-1988 La coalition écartelée La République fédérale d'Allemagne (RFA) devient de plus en plus difficile à gouverner.

Certes, cela est vrai, peu ou prou, de toutes les démocraties occidentales, en raison de l'internationalisation des flux économiques que les gouvernements maîtrisent avec peine et de l'influence croissante exercée par les opinions publiques sur les centres de décision.

Modèle de stabilité naguère envié, la RFA s'affaiblit alors que les acteurs sociaux limitent la marge de manoeuvre fédérale (poids accru des Länder, émiettement des partis, recours des citoyens au Tribunal constitutionnel de Karlsruhe...).

Cette atomisation structurelle, la coalition gouvernementale ne peut la freiner, écartelée qu'elle est entre ses trois composantes alliées, parfois ennemies (libéraux - FDP - et démocrates-chrétiens - CDU/CSU), dirigée par un chancelier, habile manoeuvrier plus que stratège politique, et dont les forces s'épuisent à rassembler les courants partisans.

Reconduit en janvier 1987, le gouvernement ne semble paradoxalement guère en mesure de récolter les fruits amers de ses succès, qu'il s'agisse de politique économique ou de politique étrangère. Les fruits amers du succès En 1987, comme les années précédentes, l'économie ouest-allemande a triomphé sur deux fronts, celui des exportations, enregistrant un excédent commercial d'environ 120 milliards de marks (400 milliards de FF), et celui des prix, avec un taux d'inflation quasi nul (1% en 1987 et, selon les prévisions, 1,5% en 1988).

En dépit de la baisse du dollar vis-à-vis du mark, l'industrie ouest-allemande est restée compétitive.

Les mêmes succès renvoyant aux mêmes faiblesses, excédent commercial et stabilité des prix n'ont pu masquer une croissance anémique (1,7% en 1987, de 1 à 1,4% en 1988), l'augmentation du chômage (9,2% de la population active), le déficit des finances publiques (54 milliards de marks en 1987 et, selon les estimations, 66 milliards en 1988), et peut-être aussi un tassement des investissements dans une conjoncture morose. Pour répondre aux pressions extérieures, des États-Unis notamment, et intérieures, des milieux d'affaires et des syndicats, le gouvernement proposa une double série de mesures: d'une part une relance annoncée en décembre 1987, d'autre part une réforme fiscale, fer de lance de la nouvelle législature.

La première, que syndicats et patronat jugeaient trop timide, consistait en prêts bonifiés accordés aux collectivités locales ainsi qu'aux petites et moyennes entreprises.

La seconde, adoptée le 22 mars 1988 par le cabinet avant d'être présentée au Parlement, visait à réduire progressivement les impôts jusqu'en 1990, phase finale d'application, tout en allégeant les subventions et en établissant une retenue de 10% à la source sur les revenus de l'épargne et les dividendes. La coalition gouvernementale n'a pas su cependant s'attaquer aux problèmes de fond, démanteler les subventions accordées à l'agriculture ou aux industries anciennes ou déréglementer l'économie.

Certes, l'État a vendu la part qu'il détenait du capital de Volkswagen (16%), à perte toutefois puisque les actions de cette entreprise ont souffert d'un scandale financier.

D'autres tentatives timides, celle de casser les horaires d'ouverture des magasins, par exemple, n'ont pu aboutir.

La société est en effet rigide, le corporatisme enraciné, et la coalition gouvernementale n'ose s'aliéner son électorat.

Oskar Lafontaine, vice-président du Parti social-démocrate (SPD) n'a pourtant pas craint de critiquer les accords conclus en janvier 1988 dans la métallurgie, et deux mois plus tard dans la fonction publique, qui prévoyaient la réduction progressive du temps de travail (de 38 à 36 heures et demie dans le premier cas, de 40 à 38 heures et demie dans le second) sans diminution de salaire.

Ce faisant,. »

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