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RFA 1983-1984 RFA. Une "république bananière"?

Publié le 10/09/2020

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« Encyclopédie de l'État du monde RFA 1983-1984 RFA.

Une "république bananière"? Au début de l'année 1983, le chancelier Helmut Kohl, porté au pouvoir quelques mois auparavant par la nouvelle coalition des députés chrétiens-démocrates et libéraux (CDU et FDP), définissait ainsi ses objectifs: "Nous voulons répartir équitablement les charges.

Nous avons toutes raisons d'être confiants, les fondements moraux de l'existence de notre peuple étant ce qu'ils sont." L'année des scandales A la fin de cette même année, ces intentions s'étaient réalisées d'une manière tout à fait singulière: la mise en oeuvre d'une politique d'austérité sans précédent et deux immenses scandales, l'affaire Flick et l'affaire Kiessling, à l'occasion desquels deux ministres, Otto Lambsdorff (FDP) et Manfred Wörner (CDU) se trouvaient placés sur la sellette, donnaient la mesure des "fondements moraux" auxquels faisait allusion le chancelier.

De la même façon, alors qu'au début de son mandat, Helmut Kohl affirmait vouloir saisir "toutes les chances d'un désarmement réel et contrôlé", il a été, en 1983, le premier avocat de l'installation sur le sol de la RFA des Pershing II.

Sur le terrain des libertés et de la protection sociale, longue est également la liste des promesses non tenues: il était question de permettre à tous les jeunes qui le souhaitent d'apprendre un métier ; mais le nombre de jeunes qui ont quitté l'école sans formation a atteint en 1983 des sommets sans précédent ; le droit de manifester a été remis en cause, les conditions de séjour des travailleurs immigrés se sont aggravées, l'arsenal juridique visant à entraver l'avortement et le divorce a été renforcé, pour ne rien dire des nouveaux obstacles auxquels vont se heurter les objecteurs de conscience... Il est néanmoins un point sur lequel les promesses du chancelier Kohl ont connu un commencement de réalisation: le redémarrage de l'économie.

Mais l'envers de la médaille d'un taux de croissance réel, qui a dépassé légèrement 1%, a été la baisse réelle des revenus des salariés et l'accroissement de plus de 10% du taux de productivité du travail.

Le taux de croissance du chômage a été freiné et s'est stabilisé autour de 2,3 millions de personnes en moyenne pour 1983. En dépit de ces difficultés, la "coalition du centre" regroupée autour de Helmut Kohl a pu rassembler 55% des voix lors des élections législatives du 6 mars 1983.

Et il est significatif qu'au moment où la presse stigmatisait presque unanimement l'attitude du chancelier lors du scandale Kiessling, quelques mois plus tard, sa cote de popularité s'accroissait.

Mais avant même qu'il n'éclate, un autre scandale faisait la "une" des journaux.

Semaine après semaine, le Spiegel, le Stern, se sont attachés à démêler l'écheveau du plus grand scandale immobilier qu'ait connu la RFA dans l'après-guerre: l'affaire Flick.

Le ministère de l'Économie, dirigé par le comte Lambsdorff, y "trempait" largement. Inculpé de corruption, le ministre, soutenu par le chancelier, n'a pas jugé bon, du moins dans un premier temps, de démissionner (il devait le faire en juillet 1984).

"Des moeurs dignes d'une république bananière", commentait alors Otto Wolf von Amerongen, l'un des patrons de l'industrie allemande. C'est à la fin de l'année 1983 qu'éclate l'affaire Kiessling qui, progressivement, se transforme en affaire Wörner et finit en affaire Kohl: le général allemand le plus gradé de l'OTAN est accusé par son ministre de tutelle d'homosexualité et contraint à partir en retraite anticipée.

Très vite, il s'avère que la conviction du ministre de la Défense repose sur des rapports des services secrets, eux-mêmes tissés de ragots incertains émanant du milieu des prostitués masculins.

Le général se rebiffe, la presse découvre son "double" homosexuel dont la vague ressemblance avec Kiessling a sans doute induit les James Bond du MAD (Militärischer Abschirmdienst) en erreur.

Wörner doit faire. »

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