Résumé - Olympe de Gouges
Publié le 06/03/2024
Extrait du document
«
PREMIERES PARTIE :
Le préambule s'ouvre sur une énumération qui produit un effet
rhétorique, dans la lignée des textes rhétoriques
révolutionnaires : «Les mères, les filles, les sœurs».
L'autrice désigne ainsi toutes les femmes par une périphrase (désigner les choses indirectement).Ces périphrases insistent
sur la solidarité de ces femmes.
Elles sont en effet d'emblée
présentées comme formant une seule et même famille, une
large entité source de vie et de protection.
Ces périphrases
soulignent également la puissance des liens qui unissent les
femmes aux hommes (mères, filles, sœurs).
Les femmes, de par leur importance, sont les « représentantes
de la nation ».
L'apposition « représentantes de la Nation » permet à Olympe
de Gouges de glisser du biologique (la famille: mère, filles,
sœurs) au politique (la nation).
Elle rappelle ainsi que les femmes, par leur importance dans la
société, peuvent, autant que les hommes, représenter la
nation.
La notion de Nation est complexe et s'affirme a la Révolution
française.
La nation désigne une collectivité d'individus
s'accordant à coexister sous les mêmes lois et les mêmes
principes.
Or puisque les femmes sont « représentantes de la nation »,
elle « demandent d'être constituées en Assemblée nationale ».
L'emploi du présent de l'indicatif (« demandent« ) indique la
volonté de voir ce qui est écrit mis en œuvre dans la société.
Olympe de Gouges n'écrit pour le présent, dans l'urgence
même.
L'« Assemblée nationale » rassemble les individus élus pour
représenter et défendre les intérêts de la nation.
Olympe de Gouges cherchait à mettre en pratique les idées
révolutionnaires en s'appuyant sur le serment du Jeu de Paume
du 20 juin 1789.
Lors de cet événement, des représentants du
peuple se sont réunis en tant qu'Assemblée nationale pour
défendre les intérêts du peuple.
Cependant, il est important de
noter que tous les députés qui ont prêté serment étaient des
hommes.En demandant aux femmes de former également une
Assemblée nationale, Olympe de Gouges aspirait à une
Révolution dans la Révolution.
Son objectif était de garantir que
les femmes soient libérées de la tyrannie au même titre que les
hommes.
Olympe de Gouges justifie son projet par la suite.
DEUXIEME PARTIE :
Olympe de Gouges considère « que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la
femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des
gouvernements ».
La gradation « l'ignorance, l'oubli ou le mépris » juge sévèrement la societe qui
maintient volontairement (« le mépris« ) la femme dans un état de dépendance.
Il en résulte « des malheurs publics » et « de la corruption des gouvernements«
D'après l'autrice, ces désordres sociaux proviennent du mépris que subissent les
femmes.
Son diagnostic considère la misogynie comme la maladie qui affecte tout le
corps social.
Après ce sévère diagnostic, Olympe de Gouges expose la solution : faire une
Constitution qui égalise la condition des sexes.
Ainsi, les femmes « ont résolu
d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrées
de la femme»…
Cette énumération d'adjectifs (« droits naturels, inaliénables et sacrées« ) est
importante.
En évoquant les « droits naturels » de la femme, Olympe de Gouges
considère que la Constitution doit restaurer les droits établis par la nature, mais qui
ont été bafoués par les hommes.
Olympe de Gouges souhaite que « cette déclaration constamment présente à tous
les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs.
»
L'adverbe temporel « constamment » repris par son synonyme « sans cesse » insiste
sur le fait que l'égalité entre hommes et femmes est un principe qui nécessite un
effort de tous les instants.
Ce principe doit devenir un des fondements de la nouvelle
société.
L'ensemble du « corps social » est concerné.
Cette métaphore médicale
souligne que les français, en cessant d'être les sujets d'un roi dont ils contestent
l'autorité, deviennent les membres d'une même nation.
Or pour que ce nouvel état de fait fonctionne, chacun doit connaitre et respecter ses
droits et ses devoirs.
Ce préambule a donc une fonction pédagogique : introduire et
justifier les articles suivants.
La répétition de la locution conjonctive « afin que » montre combien
Olympe de Gouges cherche à être méthodique et exhaustive.
La deuxième phrase du préambule est longue, très structurée.
Cette phrase
complexe est une période....
»
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