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RÉSISTER LORS DU TRANSPORT EN DÉPORTATION

Publié le 08/05/2024

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« RÉSISTER LORS DU TRANSPORT EN DÉPORTATION Lors du transport en déportation de nombreuses personnes décèdent.

Cependant, certains résistent, notamment, en refusant de conduire des trains comme Léon Bronchart ou encore en s’évadant des trains, comme a pu le faire Yves Bettini lors de son rapatriement en Italie, suite à son arrestation. Léon Bronchart a reçu le titre de “Juste parmi les Nations” en 1994.

Il est le seul cheminot qui aurait refusé de conduire un convoi en 1942 en direction des camps d’extermination.

Ce refus d'obéissance, unique parmi les cheminots français, lui vaut l'admiration et les félicitations de ses collègues, et de nombreuses candidatures pour se joindre à des actions de résistance.

Il lui vaut également une suspension.

Il est entendu par ses supérieurs, mais son passé et ses décorations d'ancien combattant contribuent à leur clémence.

Il reçoit un avertissement et ses primes de fin d'année 1942 sont supprimées.

Il aurait ensuite été radié des cadres le 30 octobre et arrêté le 8 janvier 1943. Il reprit le travail en septembre 1945 comme employé de bureau de la SNCF, son état de santé de grand invalide à la suite des privations et sévices subis ne lui permettant plus de conduire une locomotive.

Après avoir passé avec succès le concours de chef de réserve, il demanda deux ans plus tard sa mise à la retraite et acheva son activité professionnelle en août 1947. Yves Bettini, cliché anthropométrique de novembre 1940. Yves Bettini est condamné par le tribunal militaire de Toulouse après l’opération de lâcher de tracts rue Alsace Lorraine le 5 novembre 1940, jour de la visite de Philippe Pétain à Toulouse.

Nous avons à notre disposition la seconde déclaration au commissaire de Toulouse dans laquelle Bettini avoue avoir préparé chez lui l’impression des tracts destinés à être jetés rue Alsace Lorraine mais également l’impression de quelques exemplaires du journal “L’Avant Garde”.

Ainsi il a reconnu la totalité des faits qui lui étaient reprochés.

(photo en bas de page) Le tribunal a donc décidé de le renvoyer en Italie.

Yves, après avoir été incarcéré à la prison de Nîmes, puis transféré au camp du Vernet d’Ariège, faisait partie de la centaine d’Italiens que les carabiniers mussoliniens sont venus chercher en juillet 1943.

Il est parvenu à s'échapper du train qui le renvoyait en Italie et a rejoint un maquis de l'Ain et rejoingnit l’Armée Secrète dans l’Ain puis les FTPF.

Il décédera le 23 novembre 2008 (bulletin n° 112). Angèle Bettini, épouse de Yves Bettini, a été la plus jeune femme incarcérée à Toulouse pour faits de résistance.

Elle a été arrêtée le 26 novembre 1940 et a passé environ deux mois à la prison Saint-Michel d’où elle a tenté une évasion non aboutie.

Elle a ensuite été relâchée pour être à nouveau arrêtée le 17 mars 1941, avant d’être internée le 30 avril au camp du Récébédou. (source : Archives Départementales de la Haute-Garonne) INFORMER ET PROTESTER Lors de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses informations étaient transmises aux civils sur le déroulé de la guerre ce qui a conduit à de nombreuses protestations.

Les civils s'informaient via la radio anglaise (BBC, Radio Londres), la presse clandestine (Libération, Université libre ou encore Défense de la France) et des parachutages.

Ils existaient de nombreuses connexions : il y avait des liaisons aériennes, terrestres grâce aux radios mais également aux actions de résistances intérieures comme lors de la visite officielle du maréchal Pétain à Toulouse, Angèle Del Rio et ses camarades ont lâché des tracts le 5 novembre 1940 depuis un appartement rue Alsace Lorraine, appelant ainsi à la lutte contre le régime de Vichy. Saliège, un cardinal, était prêtre depuis l’âge de 25 ans.

Il s'est engagé en 1914.

Il a rejoint le front comme aumônier militaire pour soutenir les soldats au fond de leurs tranchées.

En 1928, il.... »

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